Israël en guerre - Jour 431

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Les dirigeants du corps étudiant de l’université du Michigan accusés de harcèlement anti-Israël

Un procès étudiant se tiendra dans les prochains jours pour déterminer si Alifa Anam Chowdhury et Elias Atkinson peuvent être démis de leurs fonctions

Des étudiants anti-Israël manifestant dans un campement sur le campus de l'Université du Michigan, à Ann Arbor, le 28 avril 2024. (Crédit : Jeff Kowalsky/AFP)
Des étudiants anti-Israël manifestant dans un campement sur le campus de l'Université du Michigan, à Ann Arbor, le 28 avril 2024. (Crédit : Jeff Kowalsky/AFP)

La présidente du corps étudiant de l’université du Michigan est entrée en fonction le semestre dernier en menant une campagne visant à interrompre toutes les activités habituelles – y compris le financement des associations étudiantes – jusqu’à ce que l’établissement universitaire américain accepte de se désinvestir d’Israël.

Aujourd’hui, cet effort – l’une des manifestations anti-israéliennes et pro-palestiniennes les plus soutenues et les plus affirmées sur un campus universitaire – pourrait prendre fin, car le gouvernement étudiant a voté cette semaine la mise en accusation de sa présidente et de son vice-président pour des actions liées à leur programme « Shut It Down » (Arrêtez tout).

Les articles de destitution contre Alifa Anam Chowdhury, le président, et Elias Atkinson, le vice-président, ont été adoptés lors de la réunion de l’assemblée mardi soir, par 30 voix contre 7 et une abstention. Ils sont tous deux accusés d’avoir incité à la violence contre d’autres représentants étudiants qui s’opposaient à une mesure d’aide à Gaza, d’avoir qualifié leurs détracteurs de « sionistes » sur le compte officiel du gouvernement étudiant sur les médias sociaux et, dans le cas de Chowdhury, d’avoir « manqué aux devoirs inhérents à sa faction ».

« Nous savons que l’administration exécutive actuelle sacrifie la sécurité des membres de l’Assemblée sans la moindre hésitation », a écrit un groupe de membres du gouvernement étudiant qui a soutenu la destitution dans un article publié en octobre dans le journal étudiant The Michigan Daily.

Chowdhury avait cherché à bloquer le versement de plus de 1,3 million de dollars de fonds d’activités étudiantes contrôlés par le gouvernement étudiant, à moins que le conseil d’administration du Michigan n’accepte de désinvestir ses fonds de dotation d’Israël. Cette campagne fait suite à une vague de protestations étudiantes dans le cadre de la guerre qu’Israël mène actuellement contre le Hamas – déclenchée par les massacres dévastateurs perpétrés par le groupe terroriste palestinien le 7 octobre 2023 en Israël – et qui a ravagé la bande de Gaza. Le Michigan, qui compte d’importantes populations étudiantes juives et arabes, a été le théâtre d’un activisme particulièrement intense sur les campus américains depuis l’attaque du Hamas contre Israël, ainsi que d’agressions signalées contre des étudiants juifs.

Les enseignants titulaires du Michigan ont déclaré qu’ils ne désinvestiraient pas, et des efforts de désinvestissement plus organisés ont échoué dans d’autres universités lorsqu’ils ont été soumis au vote. Chowdhury a continué à opposer son veto aux propositions budgétaires jusqu’à ce que l’assemblée des étudiants le rejette lors d’une réunion controversée qui s’est tenue le mois dernier.

Lors de cette réunion, Chowdhury aurait rencontré des partisans activistes qui auraient proféré des menaces violentes à l’encontre des membres de l’association étudiante. Ces menaces se sont intensifiées lorsque le gouvernement étudiant a également rejeté une résolution parallèle visant à réorienter certains fonds étudiants vers une université de Gaza.

« Le président Chowdhury a gravement mis en danger la sécurité des étudiants et le fonctionnement du gouvernement central des étudiants », indiquent les articles. « Ils ont ainsi trahi leur confiance en tant que président, au détriment manifeste des étudiants de l’université du Michigan.

Après la réunion, selon les articles, Chowdhury a changé le mot de passe du compte Instagram du gouvernement étudiant et a écrit un message qui « diffame les membres [du gouvernement central des étudiants], qualifiant faussement de ‘sionistes’ tous les membres qui se sont opposés à Shut It Down, alors que beaucoup d’entre eux ne sont pas sionistes. » Deux accusations distinctes ont été portées contre Atkinson, qui a été accusé de ne pas avoir rencontré les membres du gouvernement étudiant qui ont été harcelés lors de la réunion d’octobre, ainsi que de ne pas avoir « effectué un travail significatif quel qu’il soit ».

Conformément au règlement intérieur du gouvernement étudiant, un procès étudiant se tiendra dans les prochains jours pour déterminer si Chowdhury et Atkinson peuvent être démis de leurs fonctions.

Après l’adoption du vote de destitution, le parti Shut It Down a défendu ses actions sur Instagram.

Tout en accusant ses détracteurs d’« utiliser un récit fabriqué pour dépeindre le Shut It Down comme un facteur de division », le parti a poursuivi en affirmant qu’il « n’a jamais eu pour but de maintenir le statu quo » et qu’il a l’intention « non pas de maintenir le système, mais de le démanteler en vue d’une libération globale ». Le parti a également accusé le gouvernement étudiant d’avoir ignoré « les appels urgents des étudiants sur le campus et les voix de la Palestine » en votant contre la proposition de transférer l’argent des étudiants à Gaza. Ils poursuivent : « Beaucoup ont choisi de maintenir leur complicité dans le génocide ».

Des étudiants anti-Israël manifestant dans un campement sur le campus de l’Université du Michigan, à Ann Arbor, le 28 avril 2024. (Crédit : Jeff Kowalsky/AFP)

L’implosion du gouvernement étudiant n’a pas été la seule controverse liée à l’activisme israélien au Michigan ces dernières semaines. Le sénat de la faculté a également voté la censure formelle de son conseil d’administration pour plusieurs raisons, notamment pour ce qu’il considère comme « l’encouragement d’un climat de répression » après l’arrestation sur le campus de plusieurs étudiants militants anti-israéliens et pro-palestiniens, ainsi que pour l’adoption d’une politique de « neutralité institutionnelle ». Un article récent du journal britannique The Guardian a également accusé les régents d’entretenir des liens politiques inappropriés avec Dana Nessel, le procureur général juif de l’État, qui a inculpé près d’une douzaine de manifestants anti-Israël.

Sur la page Instagram de la Coalition TAHRIR, un contingent pro-palestinien de groupes d’étudiants du Michigan qui comprend Jewish Voice for Peace, le parti Shut It Down a promis de se présenter à nouveau aux élections étudiantes.

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