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Les frappes russes en Syrie ont fait plus de 18 000 morts, selon l’OSDH

Moscou a fourni dimanche des chiffres bien différents - le Kremlin évoquant 85.000 "terroristes" tués en Syrie depuis 2015

Panaches de fumée provenant de frappes aériennes syriennes et russes signalées de l'autre côté de la frontière dans la province syrienne du sud-est de Quneitra, vues du plateau du Golan israélien, le 16 juillet 2018. (JALAA MAREY/AFP)
Panaches de fumée provenant de frappes aériennes syriennes et russes signalées de l'autre côté de la frontière dans la province syrienne du sud-est de Quneitra, vues du plateau du Golan israélien, le 16 juillet 2018. (JALAA MAREY/AFP)

D’après le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, « 18 096 personnes ont péri dans des frappes russes en Syrie entre septembre 2015 et septembre 2018, dont 7 988 civils, soit 44 % du bilan total ».

Parmi les victimes figurent également 5 233 combattants du groupe jihadiste État islamique (EI) et 4 875 combattants issus de divers groupes rebelles, islamistes et jihadistes, selon l’Observatoire, qui dispose d’un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.

Moscou a fourni dimanche des chiffres bien différents.

Selon la Commission de Défense du Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement russe, l’armée de l’air russe a tué 85 000 « terroristes » en Syrie depuis 2015.

Une frappe aérienne présumée russe sur le camp de réfugiés palestiniens de Khan Eshieh, dans le sud de la Syrie, en mai 2016. (Crédit : capture d’écran YouTube)

« Toutes les frappes de l’aviation ont visé et visent encore avec précision les cibles terroristes. En trois ans, des dizaines de milliers de cibles terroristes ont été détruites (entrepôts de munitions, zones fortifiées, points de commandement) », a indiqué le président de la Commission de Défense, Viktor Bondarev, cité par l’agence Interfax.

« Environ 100 000 terroristes ont été tués, dont près de 85.000 par notre aviation », a-t-il ajouté.

Alliée de poids du régime de Damas, la Russie intervient en Syrie depuis le 30 septembre 2015 et a toujours nié avoir ciblé des civils.

Dans un rapport publié dimanche, les Casques blancs syriens – les secouristes volontaires opérant en zones rebelles – ont affirmé être intervenus dans des bâtiments utilisés par des civils à la suite de dizaines de raids russes depuis 2015.

Ils ont recensé des frappes sur 19 écoles, 12 marchés publics et 20 établissements médicaux, ainsi que sur 21 de leurs centres de secours.

« La Russie a montré son mépris pour les zones de (…) cessez-le-feu, de ‘désescalade’, en poursuivant les raids aériens contre des espaces civils », ont accusé les Casques blancs.

L’implication de Moscou dans le conflit syrien a permis de changer drastiquement la donne militaire.

Sur cette photo prise samedi 4 mars 2017, l’avion de reconnaissance russe Il-20 enregistré avec le numéro RF 93610 qui a été accidentellement abattu par les forces syriennes en réponse à une frappe israélienne, ici à côté de l’aéroport de Kubinka, près de Moscou, en Russie (Crédit : AP Photo/Marina Lystseva)

« Le régime contrôlait seulement 26 % du territoire syrien » à la veille de l’intervention russe, quand l’EI en contrôlait plus de 52 %, selon l’OSDH.

Désormais, les forces loyalistes ont repris les deux-tiers du pays, tandis que l’EI a quasiment été rayé de la carte, sous le coup de deux offensives distinctes, l’une menée par le régime et son allié russe, l’autre dirigée par Washington avec l’aide de forces arabo-kurdes.

Les rebelles, qui ont perdu au cours des derniers mois leurs ultimes bastions dans le sud du pays et dans les environs de Damas, sont aujourd’hui essentiellement confinés dans la province d’Idleb (nord-ouest).

La ville rebelle de Muhambal,dans la province d’Idleb, le 4 septembre 2018, ravagée après une frappe attribuée à la Russie. (Crédit : AFP / OMAR HAJ KADOUR)

Le 17 septembre, un accord conclu entre la Russie et la Turquie, soutien de groupes insurgés, est parvenu à éloigner la perspective d’une offensive du régime sur cette province.

Plus de 360 000 personnes ont été tuées en Syrie depuis le début du conflit, déclenché par la répression sanglante de manifestations anti-gouvernementales.

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