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Les investissements japonais en Israël ont bondi en 2019

Le nombre de transactions a presque doublé par rapport à 2018, et leur valeur totale a augmenté de 100 millions de dollars, selon le rapport du fonds d'investissement Harel-Hertz

Photo d'un cerisier en fleur non loin du mont Fuji au Japon (Phattana; iStock par Getty Images)
Photo d'un cerisier en fleur non loin du mont Fuji au Japon (Phattana; iStock par Getty Images)

Les investissements japonais en Israël ont fait un bond en 2019, avec 53 nouvelles transactions s’élevant à 815 millions de dollars, selon les données publiées par le fonds d’investissement Harel-Hertz. C’est le plus grand nombre d’investissements en termes de transactions depuis au moins 2001, selon les données.

En 2018, il y a eu 28 transactions évaluées à quelque 710 millions de dollars, selon les données. L’année 2017, avec 37 transactions et plus de 2 milliards de dollars investis par des entreprises japonaises en Israël, a été l’année record en termes d’évaluation des transactions. Parmi les méga-opérations qui ont été conclues cette année-là, on peut citer la vente de la société pharmaceutique NeuroDerm à Mitsubishi Tanabe Pharma pour 1,1 milliard de dollars en liquidités, dans le cadre de l’un des plus gros achats jamais réalisés par une société israélienne en dehors du domaine technologique, et l’acquisition, pour 627 millions de dollars, d’une participation de 22 % dans la société d’énergie géothermique Ormat par la société japonaise ORIX.

Depuis l’an 2000, les investissements japonais en Israël ont totalisé plus de 7,2 milliards de dollars dans le cadre de 233 accords d’investissement, selon les données. Le niveau des investissements a augmenté après 2015, suite aux visites de haut niveau du Premier ministre Benjamin Netanyahu au Japon en mai 2014 et à la visite du leader japonais Shinzo Abe en Israël en janvier 2015. En mai, El Al, la compagnie aérienne phare d’Israël, a déclaré qu’elle commencerait à assurer des vols directs vers Tokyo à partir de mars 2020.

Pendant des années, le commerce israélo-japonais a piétiné et a été maintenu sous silence, les Japonais très conservateurs étant réticents à se rallier à Israël par crainte traditionnelle de contrarier ses fournisseurs de pétrole arabes, ou en raison de différences culturelles.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son homologue japonais Shinzo Abe au bureau du Premier ministre, à Jérusalem, le 2 mai 2018. (Crédit : AFP / POOL / Abir SULTAN)

Le Japon, troisième économie mondiale, abrite certaines des plus grandes entreprises manufacturières et automobiles. Alors que le monde se dirige vers la numérisation et les logiciels, ces entreprises cherchent maintenant à l’étranger des solutions technologiques pour les aider à maintenir leur avantage sur leurs concurrents mondiaux, et Israël est devenu un terrain de chasse populaire pour elles.

Les cinq principaux investisseurs pour la période 2001-2019 sont : le conglomérat multinational japonais SoftBank Group, avec 15 investissements totalisant environ 1,1 milliard de dollars ; la société de services financiers SBI et ses unités, avec 19 opérations totalisant 231 millions de dollars ; le groupe Mitsui et ses unités, avec 20 opérations totalisant 167 millions de dollars ; et Hitachi et la société de télécommunications Nippon Telegraph and Telephone (NTT), avec 10 opérations totalisant chacune 36,3 millions de dollars et 36 millions de dollars respectivement, selon les données.

Elchanan Harel, fondateur et président de la Société d’investissement Harel-Hertz. (Photo personnelle)

Harel-Hertz a déclaré que si jusqu’en 2015 les investisseurs japonais en Israël se limitaient à quelques grandes entreprises commerciales et industrielles, ce groupe d’investisseurs est aujourd’hui diversifié et comprend des constructeurs automobiles, des institutions financières, des compagnies d’assurance et des petites et moyennes entreprises de capital-risque.

En 2019, les 53 investissements ont été réalisés par 34 entreprises, dont 24 en étaient à leur première expérience en Israël, selon Harel-Hertz. La plupart de ces acteurs étaient des investisseurs stratégiques plutôt que purement financiers.

La plupart des investissements ont été réalisés dans les secteurs des technologies de l’information et de la cybersécurité, à hauteur de 31 %, et 18 % dans le secteur des sciences de la vie. Les deux dernières années ont été marquées par un regain d’intérêt pour les secteurs de l’automobile et de la technologie financière, selon les données.

Harel-Hertz a ajouté que les données fournies concernent les transactions qui ont été rendues publiques et qu’il y a peut-être d’autres transactions qui ont été gardées secrètes à des fins commerciales.

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