Israël en guerre - Jour 468

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Les marchés canadiens et australiens rivalisent pour rallier les firmes israéliennes de technologie

Des responsables de la Bourse de Toronto ont visité Israël pour rallier les entreprises issues du secteur technologique désireuses de trouver des fonds à l'étranger

La bourse de Toronto (Crédit : Mikeinlondon, iStock by Getty Images)
La bourse de Toronto (Crédit : Mikeinlondon, iStock by Getty Images)

Le Nasdaq et la bourse de New York peuvent s’être attirés les faveurs de nombreux entrepreneurs israéliens mais le Canada rejoint dorénavant l’Australie pour tenter d’avoir une part du gâteau.

« Israël arrive en second en Californie uniquement en termes de réussite dans l’espace technologique, » estime Robert Peterman, vice-président du développement commercial global de la Bourse et du Venture Exchange de Toronto dans une interview accordée la semaine dernière au Times of Israël. « Si nous voulons être un acteur technologique pertinent », il faut s’implanter en Israël, a-t-il ajouté.

Peterman se trouvait en Israël dans le cadre d’une délégation canadienne de 12 membres constitués de banquiers d’investissement, d’avocats et de comptables qui ont tenté de rallier des entreprises de technologie locale qui cherchent à trouver des fonds à l’étranger.

La délégation s’est concentrée sur des rencontres individuelles avec des firmes israéliennes pour les informer sur le système boursier à deux niveaux du Canada – le marché boursier principal et son Venture exchange à destination des sociétés technologiques plus modestes et plus risquées.

Robert Peterman, à gauche, vice-président du développement commercial global à la bourse de Toronto et à son département Venture Exchange; Yossi Boker, chef du développement commercial israélien et Brady Fletcher, directeur gestionnaire de TSX Venture à Tel Aviv, le 25 octobre 2017 (Crédit : Shoshanna Solomon/The Times of Israel)
Robert Peterman, à gauche, vice-président du développement commercial global à la bourse de Toronto et à son département Venture Exchange; Yossi Boker, chef du développement commercial israélien et Brady Fletcher, directeur gestionnaire de TSX Venture à Tel Aviv, le 25 octobre 2017 (Crédit : Shoshanna Solomon/The Times of Israël)

Une délégation de l’ASX australienne (Australian Securities Exchange) organisera également des rencontres à Tel Aviv cette semaine, avec un agenda similaire. C’est la quatrième visite de responsables de l’ASX au sein de l’Etat juif au cours des douze derniers mois.

Les actions de seize entreprises israéliennes sont disponibles sur le marché boursier de l’ASX, avec huit nouvelles cotations en 2016 et quatre cette année, selon des données fournies par l’ASX, ce qui place Israël à la cinquième position des pays ayant le plus grand nombre d’actions étrangères commercialisées dans cette bourse.

A la fin de l’année 2016, 94 entreprises israéliennes étaient présentes au Nasdaq, avec une capitalisation boursière moyenne de 70 milliards de dollars.

« Si vous êtes assez important pour entrer en bourse aux Etats-Unis mais que vous êtes une entreprise en croissance qui peut tirer du profit en faisant des acquisitions, en profitant des investisseurs, de la capacité à trouver des financements rapidement et à un taux moins dilutif dans la mesure où vous êtes encore en développement, c’est une opportunité unique qui vous est offerte de faire grandir votre entreprise », a dit Peterman.

Au cours des cinq dernières années, le Canada, un pays qui jouit d’importantes ressources naturelles, a fait pivoter son écosystème autour des technologies, avec une croissance des fonds propres et des investissements de fonds en capital-risque. Les investissements en capital-risque canadiens totaux en 2016 se sont élevés à 3,2 milliards de dollars, ce qui représente une augmentation de 41 % d’une année sur l’autre en termes de fonds investis, selon la CVCA (Canadian Venture Capital and Private Equity Association).

En plus, l’indice technologique de la bourse, qui comprend les actions technologiques cotées sur le marché, a été « la partie la plus performante de notre indice global », a dit Peterman. La bourse cherche maintenant à élargir son offre technologique aux investisseurs.

L’appétit pour les firmes technologiques

« Les investisseurs sont davantage intéressés par les technologies et donc, notre timing concerne la croissance que nous constatons au Canada et l’opportunité d’amener au monde nos capacités uniques de financement », a dit Peterman.

Le Canada entrevoit également une occasion de profiter des politiques anti-immigration du président américain Canada Donald Trump, qui ont hérissé la communauté technologique aux Etats-Unis et dans le monde.

« Le Canada a pris un chemin différent de celui des Etats-Unis », a dit Peterman. Le pays a choisi « l’ouverture au monde ».

Il y a environ 250 entreprises étrangères cotées à la bourse de Toronto et sur le marché Venture, plus de la moitié d’entre elles sont originaires des Etats-Unis.

« Le marché de Toronto est la destination numéro un des entreprises américaines hors du marché américain », a indiqué Brady Fletcher, directeur général du Venture Exchange, qui figurait lui aussi dans la délégation canadienne.

Des gratte-ciels dans le quartier des banques de Toronto (Crédit : s7media, iStock by Getty Images)
Des gratte-ciels dans le quartier des banques de Toronto (Crédit : s7media, iStock by Getty Images)

Le 30 septembre 2017, il y avait six entreprises israéliennes cotées à la bourse de Toronto et sur le marché Venture avec une capitalisation boursière totale d’approximativement 2,5 milliards. Elles incluent Siyata Mobile Inc, fournisseur de systèmes de communications cellulaires qui a été cotée au mois de juillet 2015 et qui a vu sa valeur, sur le marché, passer de 7 millions de dollars au moment de sa cotation à 41 millions de dollars à la fin de la journée du 27 octobre. Ses actions ont grimpé d’environ 128 % au cours des douze derniers mois.

L’entreprise immobilière Gazit Globe Ltd. et Baylin Technologies Inc. ont vu leurs actions apparaître sur le marché de Toronto en 2013 tandis que Vaxil Bio Ltd., qui développe des traitements d’immuno-oncologie, a eu ses actions cotées en 2016.

Les actions de Baylin ont perdu 7 % lors des 12 derniers mois, amenant la moyenne de la capitalisation boursière de l’entreprise proche des 34 millions de dollars tandis que les parts de Vaxil, qui sont échangées sur le marché Venture, ont plongé de 57 % au cours des 12 derniers mois, avec une capitalisation boursière de 3 millions de dollars canadiens.

Il y a eu 87 nouvelles cotations de sociétés sur le marché boursier de Toronto et au Venture durant les trois premiers trimestres de 2017 provenant de vastes secteurs de l’industrie, notamment les technologies, les sciences de la vie et les produits aux consommateurs, selon des données transmises par les deux bourses.

« Les investisseurs ont de l’appétit pour les entreprises technologiques et l’ascension des ICO (Initial coin offering) et du crowdfunding démontrent que les investisseurs veulent participer au développement de ces entreprises, dès leurs créations », a expliqué Fletcher.

« Si une compagnie reste privée et qu’elle n’est financée que par un capital-risque, les investisseurs particuliers ne peuvent participer à l’aventure. Le marché Venture permet à ces individus de participer à ces opportunités de croissance plus élevées ».

Entrer à la bourse au Canada est moins cher qu’une cotation aux Etats-Unis, a ajouté Peterman. Le processus est plus rapide et les entreprises n’ont pas besoin de jouir des estimations élevées exigées lors d’une inscription aux Etats-Unis, a-t-il ajouté.

Les régulations sont également plus faciles et les entreprises ont accès au même pôle d’investisseurs qu’aux Etats-Unis. Le Canada offre également un niveau compétitif de banquiers d’investissements locaux et une couverture de recherche en termes d’analystes, a continué said Peterman.

La délégation canadienne a rencontré plus de 22 entreprises israéliennes durant leur visite en Israël la semaine dernière et « les gens s’intéressent à des options de financement », a dit Peterman. « Il y a de nombreuses entreprises en développement avec lesquelles nous nous entretenons ».

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