Israël en guerre - Jour 571

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Blinken évoque les négociations sur un cessez-le-feu à Gaza et le nucléaire iranien

Le secrétaire d'État américain a encore relevé qu'une fois "franchi la ligne d'arrivée" d'un cessez-le-feu, cela "n'est pas suffisant", insistant sur la nécessité d'un "plan clair" pour la période après la guerre

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken au Forum sur la sécurité d'Aspen (Colorado), le 19 juillet 2024. (Crédit : Capture d'écran/YouTube)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken au Forum sur la sécurité d'Aspen (Colorado), le 19 juillet 2024. (Crédit : Capture d'écran/YouTube)

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a estimé vendredi que les négociations sur un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas s’approchaient de la « ligne d’arrivée ».

« Je pense que nous sommes à quelques mètres et que nous nous dirigeons vers la ligne d’arrivée pour obtenir un accord qui produirait un cessez-le-feu, ramènerait les otages à la maison et nous mettrait sur une meilleure voie pour essayer de construire une paix et une stabilité durables », a déclaré M. Blinken lors d’un forum dans le Colorado.

« Il reste des questions à résoudre, à négocier. C’est exactement ce que nous sommes en train de faire », a-t-il ajouté en rappelant cependant qu’Israël et le Hamas avaient chacun accepté l’accord-cadre présenté il y a plusieurs semaines par le président américain Joe Biden.

« La question à présent est de pouvoir terminer les négociations sur un certain nombre de points critiques que le Hamas n’a pas encore entériné », a-t-il dit.

Après plus de neuf mois de guerre dans le territoire palestinien, déclenchée le 7 octobre par l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël, les négociations en vue d’un cessez-le-feu restent bloquées.

Le secrétaire d’État américain a encore relevé qu’une fois « franchi la ligne d’arrivée » d’un cessez-le-feu, cela « n’est pas suffisant », insistant sur la nécessité d’un « plan clair » pour la période après la guerre, afin d’éviter de tomber dans le « chaos ».

Antony Blinken a insisté sur l’idée que la solution à deux États n’était pas morte et ne pouvait pas l’être.

« Il existe certaines réalités fondamentales auxquelles nous ne pouvons échapper : entre Gaza et la Cisjordanie, il y a plus de 5 millions de Palestiniens. Il y a environ 7 millions de Juifs israéliens. L’un ne peut aller sans l’autre. Il doit y avoir un compromis qui apporte une paix et une sécurité durables aux Israéliens qui la veulent si désespérément et qui en ont besoin, et qui réalise la juste autodétermination des Palestiniens », a-t-il déclaré.

Il a affirmé que cet État palestinien ne pourrait pas menacer Israël, ni être dirigé par le Hamas ou un groupe terroriste semblable au Hezbollah.

Blinken a affirmé que les deux plus fervents opposants à une solution à deux États étaient l’Iran et le Hamas, « donc la réprimande la plus forte possible… serait la réalisation de deux États ».

Il a ajouté que les États-Unis s’efforçaient de faire progresser l’intégration d’Israël dans la région, indiquant que cela nécessitait des progrès sur la question palestinienne.

Il a en outre indiqué que l’administration Biden pousserait à nouveau le Premier ministre Benjamin Netanyahu à planifier la gestion d’après-guerre de Gaza lorsque le Premier ministre israélien viendra à Washington la semaine prochaine.

« Nous voulons amener cet accord (de cessez-le-feu) jusqu’au bout, mais même si cela est nécessaire, ce n’est pas non plus suffisant car ce qui est essentiel une fois que nous l’avons obtenu, en supposant que nous y parvenions, c’est de nous assurer qu’il existe un plan clair pour ce qui suivra – ce qu’on appelle le plan du lendemain », a déclaré Blinken après avoir été interrogé sur ce que les États-Unis tenteraient d’accomplir lors de la visite de Netanyahu.

Il a réitéré que l’incapacité de planifier le lendemain conduira soit au maintien du Hamas au pouvoir, soit à l’occupation de Gaza par Israël, soit à un vide de pouvoir comblé par l’anarchie.

Lorsqu’il lui a été demandé comment l’administration envisageait de traiter avec Netanyahu étant donné sa réticence à l’égard de certains des aspects clés de l’agenda de Washington au Moyen-Orient, Blinken a répondu : « Je ne me concentre pas sur les personnalités, je me concentre sur les politiques. »

Blinken a évité de répondre directement quand il lui a été demandé si Netanyahu préférerait prolonger la guerre pour rester au pouvoir, notant qu’il existait un fort soutien en Israël en faveur d’une libération des otages et d’un accord de cessez-le-feu.

Le responsable a aussi évoqué l’Iran, affirmant que le pays avait la capacité de produire des matières fissiles en vue de fabriquer une arme nucléaire dans un délai de « une ou deux semaines ».

« La situation actuelle n’est pas bonne. L’Iran, en raison de la fin de l’accord nucléaire, au lieu d’être à au moins un an d’avoir la capacité de produire des matières fissiles pour une arme nucléaire, est maintenant probablement à une ou deux semaines de pouvoir le faire. »

« Maintenant, ils n’ont pas développé une arme mais c’est quelque chose que nous surveillons de très près bien sûr », a ajouté le chef de la diplomatie américaine, en répétant « qu’une ou deux semaines » était le délai estimé pour que l’Iran puisse produire ces matières fissiles en vue d’une bombe atomique.

« Ce que nous avons vu ces dernières semaines et ces derniers mois, c’est l’Iran qui va de l’avant avec ce programme » nucléaire, a-t-il encore déploré, en réitérant l’objectif des États-Unis à ce que l’Iran ne possède jamais une arme nucléaire et « privilégiant la voie diplomatique » pour y parvenir.

Il a critiqué, à cet égard, la décision de la précédente administration Trump de s’être retiré en 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu trois ans auparavant et qui visait à restreindre l’activité nucléaire de l’Iran en échange d’un allègement des sanctions. Washington avait dans la foulée rétabli de lourdes sanctions sur la République islamique.

Interrogé sur ce qu’attendaient les États-Unis du président élu iranien Massoud Pezeshkian, M. Blinken s’est dit sceptique.

« La réalité est que le leader suprême continue de décider de tout, et nous n’avons donc pas de grandes attentes, mais nous verrons ce que lui et son équipe feront une fois qu’ils seront en fonction », a-t-il affirmé.

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