Israël en guerre - Jour 63

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Les soldats israéliens, et non les civils, seraient-ils la cible des attaques de tunnels ?

Selon une source des renseignements, le Hamas recherche le prestige et la légitimité que lui confèrerait l’enlèvement d’un soldat

Mitch Ginsburg est le correspondant des questions militaires du Times of Israel

Des soldats reviennent après un entraînement - 24 juillet 2014 (Crédit : Miriam ALster/Flash 90)
Des soldats reviennent après un entraînement - 24 juillet 2014 (Crédit : Miriam ALster/Flash 90)

Les terroristes du Hamas visent en premier lieu à capturer un soldat et non à pénétrer dans les localités civiles près de la frontière de Gaza, a expliqué lundi une source haut-placée dans les renseignements.

« L’objectif central est de kidnapper un soldat » a-t-il dit, « pour réitérer le succès de Gilad Shalit ».

L’affirmation a été confirmée quelques heures après l’interview, quand il n’a plus fait de doutes qu’une équipe d’hommes armés du Hamas a infiltré Israël lundi soir, près du kibboutz Nahal Oz, et dirigé ses attaques contre une position de l’armée au sud du kibboutz.

La brigade du Hamas a lancé un missile antitank contre une caserne de l’armée adjacente à une tour de contrôle militaire et a pris d’assaut la position, en tentant de faire glisser un des soldats dans un tunnel. Les soldats dans la tour ont, selon un porte-parole de l’armée,
« identifié une tentative d’enlèvement d’un soldat » et ont ouvert le feu, tuant l’un des terroristes.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, plusieurs heures après la tentative d’infiltration, a déclaré que le but de ces tunnels transfrontaliers depuis Gaza vers Israël était « la mort de nos citoyens et l’assassinat de nos enfants ».

L’armée, sur son compte Twitter en français, a posté le message suivant : « Hier soir, des terroristes du Hamas ont infiltré Israël via un tunnel dans le but d’attaquer le village de Nahal Oz ».

Interrogé sur la question de savoir si la cible du Hamas pouvait être des soldats plutôt que des civils, un porte-parole de l’armée a déclaré,
« nous nous attendons à ce qu’ils essayent de capturer ou tuer des civils, mais ils feront la même chose avec un soldat ».

La source des renseignements a cependant expliqué que sur les 9 tunnels transfrontaliers détectés, aucun ne rejoint de localité civile. « Ils auraient pu terminer 500 mètres plus loin, dans le kibboutz » fait-il remarquer. « Pourquoi ne l’ont-ils pas fait ? ».

La source a fait comprendre que les terroristes du Hamas ne sont pas opposés au meurtre de civils et que les tirs aléatoires de roquettes sur Israël durant les trois dernières semaines en sont plus qu’une preuve ; elle a aussi remarqué, intention mise à part, que toute infiltration représente un grave risque pour les civils, et indiqué que, pour des raisons de prestige, le Hamas, qui semble s’efforcer à imiter le Hezbollah dans tous les éléments de sa manière de combattre, cherche un soldat et non un civil lambda.

Il y a eu durant l’opération Bordure protectrice deux infiltrations navales en Israël, les deux près du kibboutz Zikim, et six invasions souterraines. Lors des premiers jours de l’opération terrestre, des hommes-grenouilles du Hamas, les 8 et 10 juillet, ont été repérés dans l’eau et rapidement abattus sur le sable. L’objectif de leur mission d’infiltration, au-delà de semer la panique et de faire couler du sang, n’était pas clair.

Les attaques par infiltration grâce aux tunnels ont toutes eu les mêmes caractéristiques. A chaque fois, à l’image de l’enlèvement de Gilad Shalit en 2006, les combattants sont apparus à plusieurs centaines de mètres de la frontière, à l’intérieur d’Israël et à plusieurs centaines de mètres d’une implantation civile. A chaque fois, des missiles antitanks ont été tirés sur les soldats, soit depuis des véhicules en mouvement, soit depuis des positions statiques.

Une source supplémentaire dans la sécurité a remarqué que, dans le cas de Shalit, les combattants du Hamas ont surgi dans des zones « de constante activité militaire ».

L’enregistrement de l’attaque du 21 juillet près du kibboutz Nir Am, dans laquelle 4 soldats ont été tués par un missile antitank tiré sur leur Jeep, montre que les hommes armés du Hamas n’étaient pas en déplacement ou en route vers un kibboutz, mais s’étaient plutôt camouflés dans le champ, tendant une embuscade à une patrouille de l’armée, a indiqué la source.

L’attaque de lundi également semble explicitement orientée contre des soldats. Selon une enquête militaire préliminaire, une brigade de terroristes du Hamas a surgi à quelque 150 mètres l’intérieur d’Israël, au sud du kibboutz Nahal Oz et près du point de passage Karni. Ils se sont approchés d’un poste de garde de l’armée et tiré un missile antitank sur un bâtiment administratif, tuant cinq soldats.

Dans la tour de contrôle adjacente, connue sous le nom de casemate dans l’argot de l’armée à cause de sa forme cylindrique, deux soldats ont tardivement repéré un dispositif faisant glisser un corps vers la bouche du tunnel. Ils ont abattu l’homme ; le reste de la brigade du Hamas s’est précipitée dans le souterrain.

Un porte-parole du Hamas, repris sur le site d’informations Ynet après l’attaque, a dit : Nous avons essayé d’enlever un soldat dans la tentative d’infiltration mais la situation au sol ne l’a pas permis.

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