Liberman : Les journalistes empêchent les soldats de faire leur travail
Le ministre de la Défense a rappelé que seuls les tribunaux étaient compétents pour déclarer quelqu'un coupable
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
Le ministre de la Défense Avigdor Liberman a accusé la presse israélienne d’empêcher les soldats de Tsahal d’être en mesure de faire leur travail de peur d’être jugés sévèrement dans les médias.
« J’attends de la presse israélienne qu’elle travaille dur pour renforcer la capacité de dissuasion israélienne contre nos ennemis et non pas pour décourager les soldats israéliens dans la lutte contre les terroristes et la lutte contre la terreur », a asséné Liberman lors d’un déplacement dans le sud pour se rendre dans les communautés bédouines.
« Je veux une presse libre pas une presse qui dissuade les soldats de Tsahal », a-t-il ajouté, lors d’une tournée du sud d’Israël.
Les commentaires de Liberman surviennent alors que deux affaires sont couvertes où les soldats sont soupçonnés d’avoir tué des Palestiniens sans cause.
Elor Azaria est actuellement en procès pour un incident qui a eu lieu en mars dans lequel il a abattu un terroriste palestinien désarmé suite à une attaque au couteau dans la ville de Hébron en Cisjordanie.
Dans le second cas, un soldat ultra-orthodoxe, membre du bataillon Netsah Yehuda, a abattu un Palestinien qui s’approchait d’un avant-poste de l’armée près de l’implantation en Cisjordanie d’Ofra vendredi. Bien qu’il n’ait pas été formellement inculpé, le soldat Netzah Yehuda a été interrogé par la police militaire « dans le cadre de l’enquête sur l’homicide », a précisé un responsable de l’armée au Times of Israël.
Pendant la tournée, Liberman a signalé aux journalistes : « rappelez-vous que, en Israël, comme dans tous les pays démocratiques, le seul qui déclare coupable est le tribunal. Pas la presse, mais le tribunal. Tant que la personne n’a pas été condamnée, ils sont innocents, et cela inclut Elor Azaria et le soldat de Netzah Yehuda ».
« Une autre chose, je tiens à vous rappeler que les gens se battent contre la terreur sur une base quotidienne, la lutte contre les terroristes, ils ne peuvent pas partir en mission avec un avocat à leurs côtés et donc parfois le processus de réflexion est correct et parfois il ne l’est pas », a conclu Liberman.