L’Iran « adopte » les familles de Gazaouis tués ou blessés à la frontière
Le Hamas "accorde de la valeur" et "apprécie hautement" le soutien du régime islamique aux manifestations violentes de "la marche du retour"
Le Hamas à la tête de Gaza a remercié l’Iran mardi pour son « adoption » financière des familles de Palestiniens tués et blessés durant les affrontements qu’il a encouragés le long de la frontière face à l’armée israélienne.
Le porte-parole du Hamas Fawzi Barhoum a expliqué que son groupe « accorde de la valeur » et « apprécie hautement » le soutien iranien, a fait savoir la chaîne saoudienne Al Arabiya.
Cette déclaration de Barhoum a suivi l’annonce faite par l’un des conseillers du ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif à Al-Risalah, lié au Hamas, que la décision « d’adopter » ces familles avait été prise pendant la conférence sur l’unité islamique qui a actuellement lieu à Téhéran.
Depuis le 30 mars, les Palestiniens organisent un mouvement de protestation hebdomadaire, « la marche du retour », sur la frontière avec Israël et qui, selon l’Etat juif, a été utilisé pour mener des attaques contre les soldats et tenter d’ouvrir des brèches dans la clôture frontalière. Le Hamas, un groupe terroriste islamiste, cherche à détruire Israël.
Israël a demandé la fin des manifestations violentes dans le cadre de tout accord de cessez-le-feu à long terme.
Au début du mois, l’Etat juif a connu son plus grand conflit avec le Hamas et les autres groupes terroristes palestiniens de Gaza depuis la guerre de 2014.
Au cours des manifestations hebdomadaires du vendredi, les émeutiers ont fait brûler des pneus, ils ont aussi lancé des pierres et des explosifs aux soldats. Les échauffourées ont également compris le lancement de cerf-volants et de ballons transportant des dispositifs incendiaires vers Israël, qui ont anéanti des milliers d’hectares de forêts et de terres agricoles.
Les soldats israéliens ont tué plus de 170 Palestiniens depuis le début des affrontements, au mois de mars. Des douzaines de morts étaient membres du Hamas et d’autres groupes terroristes. Un sniper gazaoui a par ailleurs tué un soldat israélien, Aviv Levi, au mois de juillet.
L’Iran, l’ennemi juré d’Israël, soutient les factions palestiniennes au sein de l’enclave côtière, et particulièrement le Jihad islamique palestinien.
Ses liens avec le Hamas se sont dégelés ces derniers mois suite à des années de tensions qui avaient commencé avec l’irruption de la guerre civile syrienne, en 2011, lorsque le Hamas avait critiqué le président syrien Bashar el-Assad, un proche allié du régime islamique.
L’AFP a contribué à cet article.