Erdogan dénonce Washington et ce qu’il a appelé le « Conseil de protection d’Israël »
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé samedi le Conseil de sécurité des Nations unies devenu selon lui le « Conseil de protection d’Israël », au lendemain du veto américain sur une résolution réclamant un cessez-le-feu à Gaza sans mentionner les atrocités du groupe terroriste palestinien du Hamas du 7 octobre et alors qu’il détient toujours plus d’une centaine d’otages dont un bébé de 11 mois.
« Depuis le 7 octobre, le Conseil de sécurité est devenu un conseil de protection et de défense d’Israël », a dénoncé le chef de l’Etat à l’occasion du 75è anniversaire de la déclaration des droits humains.
Le projet de résolution atypique car préparé par le secrétaire général, Antonio Guterres, en vertu de l’Article 99 qui lui permet d’attirer l’attention du Conseil de Sécurité sur une situation qui pourrait nuire à la paix – un article, qui comme l’a rappelé le ministre des Affaires étrangères Eli Cohen, n’a pas été utilisé pour la guerre meurtrière en Syrie ni pour le conflit opposant Kiev à Moscou, a été rejeté par les Etats-Unis. Le Royaume-Uni s’est abstenu tandis que les treize voix restantes dont 10 non permanentes – Albanie, Brésil, Équateur, Gabon, Ghana, Japon, Malte, Mozambique, Suisse et les Émirats arabes unis – et trois permanentes – Russie, Chine et France – ont voté pour.
« Est-ce ça, la justice ? » a lancé Erdogan, qui a répété une nouvelle fois que « le monde est plus grand que cinq » pays, en référence aux cinq pays qui siègent de façon permanente au Conseil de sécurité de l’ONU.
« Un autre monde est possible, mais sans l’Amérique. Les Etats-Unis se tiennent aux côtés d’Israël avec leur argent et leur équipement militaire. Hé, l’Amérique! combien allez-vous payer pour ça ? » a encore lancé le président turc très isolé en raison de son soutien indéfectible au groupe terroriste palestinien du Hamas depuis ses massacres commis contre Israël le 7 octobre.
« Chaque jour la Déclaration des droits humains est violée à Gaza », a-t-il continué.