La situation dans le nord de Gaza est « apocalyptique », selon les chefs d’agences de l’ONU
La situation dans le nord de la bande de Gaza est « apocalyptique » et l’ensemble de ses habitants courent le « risque imminent de mourir », selon les responsables des grandes agences humanitaires de l’ONU.
« L’ensemble de la population palestinienne du nord de Gaza est exposée à un risque imminent de mourir de maladie, de famine et de violence », écrivent les 15 signataires, qui exigent que « l’État d’Israël cesse son assaut contre Gaza et contre les humanitaires ».
« La région est assiégée depuis près d’un mois, privée de l’aide de base et de produits vitaux, tandis que les bombardements et autres attaques se poursuivent », dénonce le communiqué du Comité permanent inter-agences, qui regroupe des agences de l’ONU et d’autre ONG humanitaires.
« Rien qu’au cours des derniers jours, des centaines de Palestiniens ont été tués, la plupart étant des femmes et des enfants, et des milliers d’autres ont été à nouveau déplacés de force », soulignent les responsables parmi lesquels se trouvent les patrons de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), de l’agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) ou encore de l’agence de coordination de l’aide humanitaire de l’ONU et aussi de l’ONG Oxfam.
Cet appel vient après de nombreux autres – y compris des autorités américaines – pour demander à Israël de laisser entrer l’aide humanitaire et éviter une catastrophe encore plus grande que celle que connaît déjà le territoire palestinien assiégé depuis plus d’un an et le théâtre de bombardements quotidiens et d’intenses combats.
« Le mépris flagrant des principes fondamentaux d’humanité et des lois de la guerre doit cesser », soulignent les responsables. L’aide humanitaire ne peut pas répondre à l’ampleur des besoins en raison des contraintes imposées, insiste le communiqué.
« Les biens de première nécessité ne sont pas disponibles. Les humanitaires ne peuvent pas faire leur travail en toute sécurité et sont empêchés par les forces israéliennes et par l’insécurité d’atteindre les personnes dans le besoin. »
Les responsables, qui demandent la libération immédiate des otages enlevés en Israël le 7 octobre 2023 et celle des Palestiniens « illégalement détenus », ont aussi lancé un appel aux États à ne pas transférer d’armes « lorsqu’il existe un risque évident que ces armes soient utilisées en violation du droit international ». Cet appel s’adresse surtout aux États-Unis, qui pour l’heure n’y ont pas répondu.