Le Hamas réitère sa demande de retrait israélien du sud de Gaza
Le Hamas a réitéré jeudi sa demande de retrait de l’armée israélienne du sud de la bande de Gaza, accusant Israël de tenter de contourner les termes de la trêve en vigueur, dont une nouvelle phase est en négociation à Doha.
« Des informations de presse indiquent que des nouvelles propositions sont présentées dans le but de contourner l’accord » qui a abouti à une trêve le 19 janvier, a indiqué à l’AFP le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, alors que « les réunions continuent avec les médiateurs à Doha » pour surmonter les désaccords portant sur la deuxième phase de cette accord.
« Nous restons attachés à ce qui a été convenu et à l’application de la deuxième phase (…) avec un engagement à non-retour à la guerre et un retrait de la totalité de Gaza » par l’armée israélienne, a-t-il ajouté.
« Nous sommes attachés au début de son retrait du corridor de Philadelphie », une zone tampon le long de la frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte, qui aurait dû avoir lieu lors de la première phase de la trêve, a poursuivi le porte-parole.
Mais, a-t-il dénoncé, Israël « n’a pas appliqué le volet humanitaire de l’accord » qui prévoyait l’entrée d’aide humanitaire dans le territoire ravagé par 15 mois de guerre.
Israël bloque depuis le 2 mars les convois d’aide, pour faire pression sur le groupe terroriste palestinien.
« Nous ne voulons pas un retour à la guerre (mais) si l’occupation reprend son agression, nous n’aurons pas d’autre choix que de défendre notre peuple », a mis en garde Hazem Qassem.
La première phase de la trêve a expiré le 1er mars, sans accord sur les étapes suivantes qui pourraient garantir une fin durable à la guerre, provoquée par l’attaque du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre 2023.
Le Hamas souhaite des négociations immédiates sur la phase suivante, mais Israël préfère prolonger la première phase.
Des médias israéliens ont rapporté jeudi une proposition israélienne de libérer plusieurs otages, vivants et morts, sur les 58 encore détenus à Gaza, en échange d’une prolongation du cessez-le feu de 50 jours. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié ces informations de « fake news ».