Mandelblit et Alsheich seraient en conflit sur des fraudes présumées de Sara Netanyahu
Le procureur général et le chef de la police seraient en désaccord sur une déclaration vague de la police annonçant la conclusion de l'enquête
Raoul Wootliff est le correspondant parlementaire du Times of Israël
Le procureur général d’Israël et le préfet de police se renvoient les accusations par rapport à une tentative apparente visant à cacher les détails d’une recommandation de la police portant des accusations de corruption contre l’épouse du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Sara.
Dimanche, une déclaration de la police a rapporté qu’une enquête sur les « résidences » du Premier ministre était complète et ses conclusions ont été remises au procureur de la République. Fait très inhabituel, cependant, le message ne comprend ni le nom de la personne sous enquête ni si la police recommande un acte d’accusation.
Les médias ont vite appris que les enquêteurs avaient recommandé que Sara Netanyahu soit accusé de fraude.
Selon le quotidien Haaretz, des sources proches du procureur général Avichai Mandelblit ont déclaré mercredi qu’il s’était opposé au libellé de l’annonce de la police, exigeant qu’il soit conforme aux déclarations standard publiées à la fin des enquêtes policières – y compris le nom de Netanyahu et la recommandation d’accusation.
Yedioth Aharonoth, un autre quotidien, a rapporté que des sources proches du commissaire de police Roni Alsheich avaient nié les allégations et accusé Mandelblit de retarder la déclaration.
Mandelblit aurait déclaré qu’il n’avait retardé l’annonce que parce que la version qui lui avait été présentée ne comprenait pas les informations appropriées.
Lundi, les critiques des Netanyahu ont accusé la déclaration de la police d’avoir effectivement cherché à adoucir l’impact politique de la recommandation.
La femme du Premier ministre a été accusée de comportement inapproprié et de détournement de fonds de l’Etat par rapport à sa résidence. Les accusations comprennent la réception de marchandises sous de faux prétextes, la falsification de documents et des abus de confiance.
Sara Netanyahu nie toute malversation.
« La déclaration de la police ne comportait pas de recommandations pour envoyer Mme Netanyahu au tribunal. Contrairement à ce qui a été rapporté, Mme Netanyahu n’a commis aucune infraction », rapportait une déclaration des porte-paroles de Netanyahu.
« Les diverses réclamations des médias vont se révéler sans fondement, tout comme les autres revendications portées contre la famille Netanyahu au fil des ans ».
Deux des cas impliquent l’utilisation de l’argent de l’Etat par Sara Netanyahu pour commander de la nourriture pour un usage personnel, et un troisième cas implique l’utilisation de fonds publics pour payer un aide à domicile pour son vieux père.
La police a remis ses conclusions à l’accusation du district de Jérusalem, dimanche, disant qu’il y avait des preuves suffisantes pour inculper Netanyahu, l’électricien Avi Fahima, et Ezra Saidoff, directeur adjoint des opérations au bureau du Premier ministre.
L’enquête de police a été lancée après qu’un contrôleur de l’Etat, l’année dernière, a rapporté une possible faute criminelle dans certains aspects des dépenses du couple Netanyahu, suite à une plainte d’un ancien dépositaire à la résidence du Premier ministre. Ce dernier a porté plainte, avec succès, pour des dommages qui seraient liés à des abus de la part de Sara Netanyahu.