Meurtre de Lucie Halimi : Des autorités juives reçues par le procureur de Paris
Le parquet a écarté l'hypothèse d'un crime antisémite ; Le jeune homme était depuis plusieurs jours dans un "état d'agitation extrême"
Le procureur de Paris a reçu vendredi matin des représentants de la communauté juive après la mort d’une femme défenestrée, Lucie Halimi, par un jeune homme, mardi à Paris, et a écarté l’hypothèse d’un crime antisémite, a indiqué le parquet.
Plusieurs représentants, dont le grand rabbin de France, Haïm Korsia, et le président du Consistoire central, Joël Mergui, ont été reçus par François Molins afin qu’il « leur transmette des éléments objectifs » sur ce drame, qui suscite une vive inquiétude chez les juifs de France, a précisé le parquet.
Mardi matin, une femme juive de 65 ans est décédée après une chute du troisième étage d’un immeuble du nord-est parisien.
Un voisin de 27 ans, soupçonné de l’avoir défenestrée après l’avoir rouée de coups, a été immédiatement interpellé, puis interné mercredi en hôpital psychiatrique. Des analyses toxicologiques ont montré qu’il était sous l’emprise de cannabis au moment des faits, selon une source proche de l’enquête.
Le jeune homme était depuis plusieurs jours dans un « état d’agitation extrême », selon les témoignages de ces proches rapportés par cette source.
« Il n’y a jusqu’à présent aucun élément qui permette d’attribuer un caractère antisémite à cet acte, ni d’attester une quelconque radicalisation » islamiste du suspect, connu jusqu’à présent pour des faits de « petite délinquance », a-t-elle ajouté.
La victime a été enterrée jeudi 6 avril dans le cimetière Givat Shaul de Jérusalem.
Une marche en mémoire de Lucie Halimi aura lieu dimanche 9 avril du métro Belleville à la rue Vaucouleurs où elle habitait.