Mia Schem, ex-otage, révèle avoir été violée par son coach personnel
La jeune femme de 23 ans, libérée dans le cadre d'une trêve, a affirmé que cet homme réputé de Tel Aviv, dont le nom est placé sous embargo, l'a droguée et violée ; le suspect clame son innocence

Mia Schem, qui a survécu à 54 jours de captivité entre les mains du Hamas, a révélé qu’elle a été à l’origine de la plainte pour viol qui a été déposée à l’encontre d’un célèbre coach sportif de Tel Aviv – une plainte dont l’existence a été signalée par les médias.
« En captivité, alors que j’étais dans les tunnels du Hamas, sans ma main [blessée], je ressentais de l’espoir. Maintenant, tout d’un coup, je suis dans l’obscurité, » a déclaré jeudi la jeune femme de 23 ans devant les caméras de la chaîne N12, dans des extraits d’une interview qui sera diffusée samedi dans la soirée.
L’affaire avait déjà fait l’objet d’un reportage mais la majorité des détails, y compris l’identité des parties impliquées, sont placés sous embargo.
Alors qu’il lui était demandé pourquoi elle avait décidé de s’exprimer publiquement, Schem – qui avait été enlevée au festival de musique Nova lors de l’attaque sanglante commise par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023, puis relâchée lors d’une trêve qui avait eu lieu à la fin du mois de novembre 2023 – a déclaré : « Ce n’est pas à moi de me cacher ».
Le suspect dans cette affaire de viol, un homme d’une trentaine d’années, a été arrêté à la fin du mois de mars. Son domicile a été perquisitionné et son téléphone et son ordinateur ont été saisis. Il est sorti de garde à vue mais il reste un suspect dans le dossier.
Ce coach serait célèbre sur les réseaux sociaux et il aurait plusieurs clients réputés, dont un ancien Premier ministre, a fait savoir la chaîne d’information N12.

Au mois de mars, la chaîne a fait savoir que la police cherchait à déterminer si l’homme avait drogué sa victime. Les amis de cette dernière l’avaient trouvée chez elle, semble-t-il, après qu’elle a passé du temps en compagnie de l’entraîneur et d’une autre personne. Elle a expliqué qu’elle n’avait que des souvenirs vagues de ce qui s’était passé.
Elle a ensuite été emmenée à l’hôpital pour des examens médicaux. Il a été établi qu’elle avait eu récemment des rapports sexuels, dont elle ne se souvenait pas.
Si le coach n’a cessé de clamer son innocence, les médias israéliens ont également rapporté que des incohérences ont été relevées dans sa version des faits et qu’il a été surpris à plusieurs reprises en train de mentir lors d’un test au détecteur de mensonges, notamment alors qu’il répondait à une question sur l’agression sexuelle.
Selon Ynet, le suspect a d’abord déclaré aux enquêteurs qu’il n’était entré dans la chambre de Schem – elle affirme que c’est là où elle a été violée – à aucun moment de la nuit.
Toutefois, lors d’un contre-interrogatoire qui a eu lieu au début du mois d’avril, il a semblé avoir changé d’avis et il a indiqué qu’il était entré dans la chambre de Schem pendant qu’elle se changeait parce qu’il voulait vérifier l’adresse de l’appartement pour l’envoyer à la troisième personne qui devait les rejoindre cette nuit-là.
Mais selon Schem, a annoncé Ynet, le coach avait déjà son adresse, étant donné qu’il était venu jusqu’à l’appartement grâce au SMS qu’elle lui avait envoyé.
Le site d’information a également noté que lors de l’interrogatoire, Schem avait demandé à plusieurs reprises à l’entraîneur de ne pas la regarder dans les yeux, ce qu’il avait refusé de faire. Les policiers avaient fini par lui dire de les regarder à la place.
Schem aurait dit au coach : « J’ai été groggy pendant trois jours à cause de toi ».

De plus, Mia Schem aurait fait état de cinq marques physiques présumées susceptibles d’indiquer une agression sexuelle. Trois étaient clairement visibles sur son corps et deux avaient été détectés lors des examens médicaux.
Lors de l’interrogatoire, le coach aurait déclaré que Schem a « détruit sa vie ». Il aurait répété : « Je suis quelqu’un de bien », selon Ynet.
Le suspect aurait également fondu en larmes au cours de l’interrogatoire et, selon la chaîne d’information N12, il aurait déclaré qu’il « n’y a eu aucune avance sexuelle de ma part, je le jure sur ma vie. J’ai une famille, j’ai une épouse une et une fille qui sont importantes pour moi. Je veux juste que ce cauchemar prenne fin ».
S’exprimant auprès de la chaîne, un parent a déclaré que le coach maintenait qu’il n’avait rien fait de mal et que « tout n’est que mensonge ».
Il a indiqué que le coach insistait sur le fait que Schem avait « demandé à travailler avec lui » et qu’elle s’était « bien entraînée avec lui dans le studio à une occasion » dans le passé.
Ce proche a précisé que le suspect avait essayé d’aider la jeune fille et qu’il n’avait pas eu de relations sexuelles avec elle.