Mort de Malka Keva, 67 ans, deuxième victime du COVID-19 en Israël
C'est le centre médical Wolfson qui a annoncé le décès, indiquant que la victime présentait des facteurs de comorbidité graves ; il y a 1 656 malades du coronavirus dans le pays

Une femme âgée de 67 ans est morte des suites du coronavirus dans l’après-midi de mardi au centre médical Wolfson de Holon, a annoncé l’hôpital, qui a confirmé ainsi le décès d’une deuxième victime du COVID-19 dans le pays dans un contexte de pandémie mondiale.
Les médias israéliens ont identifié la femme qui est morte du COVID-19 comme étant Malka Keva, 67 ans, de la ville centrale de Bat Yam.
Mme Keva, qui est décédée au centre médical Wolfson, travaillait à l’hôpital depuis 30 ans, selon la Douzième chaîne. Il y a plusieurs années, elle a eu un cancer et se trouvait dans un état de faiblesse lorsqu’elle a contracté le virus.
Son petit-fils, Mor Yeffet, a écrit sur Facebook que Kevah était « la lionne de la famille, tu as tout fait pour nous jusqu’au dernier moment ».
« Si seulement je pouvais te serrer encore une fois dans mes bras », a-t-il écrit. « Je voulais rompre la quarantaine et venir te voir à l’hôpital pour te dire au revoir, mais ils ne m’ont pas laissé faire. Pourquoi le monde est-il si cruel ? »
La femme présentait de graves facteurs de comorbidité, selon les médecins.
Les funérailles de la première victime du virus en Israël, Aryeh Even, un survivant de la Shoah, avaient eu lieu samedi à l’occasion d’un service qui s’était déroulé en présence de vingt personnes. Ces dernières avaient reçu l’ordre de se tenir à deux mètres les unes des autres.
Quelques heures avant l’annonce de ce deuxième décès, le ministère de la Santé avait fait savoir que le nombre de cas de coronavirus diagnostiqué au sein de l’État juif s’élevait à 1 656, soit 214 malades de plus que la nuit dernière.
Jusqu’à présent, 49 personnes ont guéri du COVID-19, la maladie causée par le virus, avait indiqué le ministère dans son communiqué matinal.
Sur l’ensemble des malades pris en charge, 30 se trouvent actuellement dans un état grave.
Plus de 71 000 Israéliens sont encore en quarantaine, ils étaient presque 75 000 lundi matin.
Au total, ce sont presque 135 000 personnes qui ont passé du temps en auto-isolement, soit presque 6 000 de plus que le nombre qui avait été rapporté lundi matin.
Cette augmentation des cas accompagne une hausse des tests de contamination au virus, avec 3 743 personnes qui ont été testées au cours des dernières vingt-quatre heures. Lundi matin, le ministère a dit avoir fait passer des tests à 3 230 Israéliens en 24 heures.
L’augmentation constatée mardi a suivi ce qui semble avoir été la hausse la plus importante du nombre de cas en un seul jour, lundi, lorsque le ministère a annoncé que 371 nouveaux malades avaient été dépistés pour un total de 1 442 personnes atteintes.
Le ministère transmet généralement deux communiqués d’actualisation par jour, le matin et le soir, et la recrudescence des cas, mardi, sur une période de 12 heures – avec 214 nouveaux cas répertoriés depuis le communiqué précédent – pourrait indiquer que ce nombre va encore s’élever d’ici la fin de la journée.

Israël est à la 21e place du classement sur la liste des pays touchés par le virus, selon des données transmises par le site consacré au COVID-19 de la Johns Hopkins University, qui collecte des informations sur la pandémie. La Chine reste à la première place, suivie par l’Italie, les États-Unis et l’Espagne.
Le gouvernement, au sein de l’État juif, devrait annoncer de nouvelles restrictions drastiques sur les mouvements publics qui, espère-t-il, aideront à entraver la propagation de l’épidémie, même si les experts politiques ne s’attendent à des effets visibles que dans dix jours ou plus.
Lundi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a organisé une rencontre avec des responsables des ministères des Finances et de la Santé, réunissant également d’autres départements gouvernementaux, pour réexaminer la mise en œuvre de nouvelles ordonnances d’isolement qui, selon les médias en hébreu, comprendraient l’interruption totale des transports publics et la limitation des déplacements des citoyens, qui auraient l’obligation de ne pas s’éloigner de leur domicile de plus de deux cents mètres – exception faite des déplacements vers et depuis le lieu de travail ou des courses essentielles au quotidien dans les commerces encore ouverts. Ainsi, tous les magasins fermeraient leurs portes, sauf les épiceries et les pharmacies, selon les informations qui ont été rapportées, et les capacités de la police à faire appliquer les mesures seront renforcées.
Le ministère de la Santé a d’ores et déjà ordonné aux citoyens de se confiner chez eux, sauf nécessité, et a interdit les rassemblements de plus de dix personnes. Les universités, les écoles, les crèches et les sites de divertissement ont tous été fermés.