Mort d’un malade de la COVID-19 après le détachement de son tuyau de respiration
Les employés de l'hôpital Ichilov n'avaient pas remarqué le débranchement du tuyau ; la surcharge de travail et le manque de main d'œuvre sont principalement mis en cause
Un malade de 47 ans qui était soigné au sein de l’unité de prise en charge du coronavirus de l’hôpital Ichilov, à Tel Aviv, est mort vendredi soir après que le tuyau qui le reliait à un respirateur artificiel s’est détaché. Les employés ne s’en sont pas aperçus pendant plusieurs minutes.
L’hôpital a déclaré que la mort de Moshe Harazi avait été entraînée par une intense surcharge de travail pour le personnel soignant alors même qu’Israël se bat actuellement contre la pire vague de l’épidémie de coronavirus qui se soit abattue sur l’Etat juif, avec un nombre record de cas et de malades ayant développé une forme grave de la COVID-19.
« C’est un département d’excellence qui traite les malades du coronavirus qui se trouvent dans un état critique », a noté l’hôpital dans un communiqué. « Une enquête initiale montre que… le tuyau de respiration s’est détaché mais qu’en raison des nombreuses urgences et autres alertes qui rythment la vie de l’unité de soins intensifs, l’équipe, qui s’affairait auprès d’autres patients dont l’état nécessitait une présence urgente, ne l’a remarqué qu’après quelques minutes ».
L’état de Harazi s’est alors rapidement dégradé et les médecins n’ont pas réussi à le réanimer.
« Nous et nos équipes devons évoluer dans un cadre de contraintes lourdes. La direction de l’hôpital a ouvert une enquête sur cet incident anormal et nous tirerons les conclusions qui s’imposeront », a continué le communiqué.
L’hôpital a fait savoir qu’il avait d’ores et déjà décidé de renforcer les équipes dans les unités de prise en charge du coronavirus en réduisant le nombre d’autres opérations moins urgentes.
Il a transmis ses condoléances à la famille du défunt.
« Nous réclamons des réponses », a dit Tali, la veuve de Harazi, au site d’information Ynet. Elle a ajouté que la famille avait été initialement informée de l’erreur commise par le personnel par les médias et que les responsables du centre médical ne s’étaient manifestés qu’après. Elle a ajouté qu’un officiel de l’hôpital lui avait dit que « l’affaire fait actuellement l’objet d’une enquête et que nous aurons des informations sur cette dernière après la shiva [la période de deuil d’une semaine]. »