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Netanyahu et ses alliés de droite veulent former un « gouvernement national fort »

Le Premier ministre a convenu avec les chefs de partis de son bloc de former une nouvelle coalition dès que possible ; les sondages indiquent qu'il manque un siège pour la majorité

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu prononce un discours lors d'un rassemblement électoral du Likud à Ramat Gan, le 29 février 2020. (Crédit : Gili Yaari/Flash90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu prononce un discours lors d'un rassemblement électoral du Likud à Ramat Gan, le 29 février 2020. (Crédit : Gili Yaari/Flash90)

Après que les sondages à la sortie des urnes ont montré que le Likud devrait obtenir 36 à 37 sièges, face aux 32 qu’il détient actuellement, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a appelé ses partenaires politiques de droite et des partis ‘haredi pour conclure un accord sur la formation d’un « gouvernement national fort » pour cette 23e législature de la Knesset.

Les sondages des trois principales chaînes de télévision, la Douzième chaîne, la Treizième chaîne et le radiodiffuseur Kan, prédisent que la coalition droite-‘haredi pro-Netanyahu obtiendra 60 sièges, soit un de moins que la majorité. Ces chiffres pourraient changer à mesure que les derniers bulletins sont dépouillés et que le décompte se poursuit pendant la nuit.

Netanyahu a célébré cet apparent succès d’un simple tweet, dans lequel il dit « merci » à ses sympathisants, avant d’évoquer, dans un second tweet, « une immense victoire pour Israël ». Il devrait prendre la parole aux quartiers généraux du parti.

Les responsables du Likud ont salué cette apparente mobilisation des électeurs et affirment qu’une coalition de 60 sièges sera en mesure d’attirer une poignée de députés d’autres partis pour obtenir la majorité.

Un silence assourdissant a envahi la salle où se trouvent quelques rares militants de Kakhol lavan aux quartiers généraux du partis, à l’annonce des sondages de sortie d’urnes.

« Le principal sentiment, c’est la déception », a déclaré le militant Nachum Schwartzberg.

« Nous devons attendre les résultats définitifs », précise-t-il. « Mais ce n’est pas une bonne soirée. »

Tous aussi effondrés, les responsables du parti ont décrit les résultats comme étant « un vrai coup », mais tentent de rester positifs.

« Personne ne va renoncer à l’espoir d’un meilleur futur », a déclaré un responsable du parti.

Des partisans du Likud au siège électoral du parti à Tel-Aviv, le 2 mars 2020. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Les responsables du Likud, de leur côté, ont laissé éclater leur optimisme.

Le ministre de la Justice Amir Ohana a déclaré, sur Kan, que le Likud a « plusieurs options » pour attirer des députés vaincus de l’autre côté de l’échiquier politique, et a indiqué qu’il s’attend à ce que certains députés de Kakhol lavan changent de bord.

« Je ne nommerai personne », a-t-il dit, mais a semblé certain qu’il n’y aura pas de quatrième scrutin. « Le public a parlé de façon très claire », a ajouté Ohana.

« Le peuple a eu son mot a dire », a également déclaré Nir Barkat, du Likud, au micro de la Douzième chaîne. « Maintenant, tous les partis doivent s’unir et former une coalition pour répondre aux défis de la nation. Nous avons besoin d’un budget, nous sommes en déficit. Nous ne pouvons pas aller vers une quatrième élection. Arrêtons avec [les problèmes] d’hier, nous devons gérer les problèmes du pays. »

Netanyahu « tentera de former une coalition aussi large que possible », a-t-il dit.

Le numéro 5 du parti Kakhol lavan, Avi Nissenkorrn, a admis que la faction centriste était « déçue » mais il a déclaré à la Treizième chaîne que « Netanyahu n’a pas encore de coalition. Nous attendrons les résultats finaux. »

Le député de Kakhol lavan Meir Cohen a confirmé que les résultats étaient « décevants » mais a appelé les experts à « attendre les résultats finaux. Et je ne pense pas qu’il y aura des transfuges. Nous sommes clairs, nous ne siégerons pas avec Netanyahu. »

Yisrael Beytenu, qui obtiendrait 6 à 8 sièges et pourrait détenir la clé de la victoire du Likud, ne bougera pas « d’un iota sur ses principes », a déclaré le chef du parti Avigdor Liberman, appelant les observateurs à attendre les résultats définitifs, parce que les chiffres communiqués par les sondages à la sortie des urnes sont trop serrés pour être parlants.

Le numéro deux du parti, le député Oded Forer, a déclaré qu’il tiendra à ses exigences laïcs lors de futures négociations. « Ce n’est pas une question de positions, c’est une question de principes », a déclaré Forer.

La députée Orly Levy-Abecassis, qui dirige le parti Gesher au sein de l’alliance de gauche Travailliste-Gesher-Meretz, a laissé libre cours aux spéculations quant à son avenir politique, tweetant qu’au vu des sondages de sortie d’urnes, elle « espère se réveiller demain dans une nouvelle ère d’action ».

Le député Amir Peretz, chef du parti Travailliste, à droite, et Orly Levy, chef du parti Gesher, lors de l’inauguration de leur nouveau quartier général de campagne à Tel Aviv, le 24 juillet 2019. (Yonatan Sindel/Flash90)

Levy-Abecassis a supprimé sa publication après que des journalistes lui ont demandé si elle évoquait un changement de bord.

« Rien n’a changé, nous poursuivons sur notre voie », a déclaré un porte-parole dans un communiqué.

Un sondage par SMS, apparemment envoyé par l’équipe du campagne du Likud, demandait aux membres du parti – et aux journalistes qui ont vu ce message lundi soir – si Levy-Abecassis ferait une bonne ministre des Finances dans le prochain gouvernement.

On ignore si ce sondage par SMS traduisait des négociations entre le Likud et Levy-Abecassis, fille d’un ancien ministre des Affaires étrangères, et ancienne députée Yisrael Beytenu, afin de finaliser la majorité dont Netanyahu a besoin, ou si le sondage vise à semer la méfiance au sein de la gauche et de suggérer des idées à de potentiels transfuges, plus susceptibles d’être favorables à cette idée.

La Liste arabe unie serait le troisième plus gros parti de la législature entrante et obtenu son meilleur score. Ayman Odeh, qui dirige la formation politique, a salué « la plus grande réussite parlementaire pour les Arabes et les Juifs » depuis l’établissement de l’Etat d’Israël.

Il a ajouté que ce résultat montrait que les citoyens arabes israéliens étaient « responsables et mesuraient l’importance de ce moment ».

Il a ajouté que Netanyahu doit son apparente survie politique à « la posture raciste de Kakhol lavan, qui parlait de ‘majorités juives’. Nous avons fait notre part, ils ont échoué ».

Le député arabe Ahmad Tibi s’est fait l’écho de cette idée.

« Kakhol lavan doit tirer des leçons de cet échec – le racisme n’est pas un chemin qui mène à la victoire », a-t-il dit à la radio militaire.

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