Nouvelle exposition de peintures d’ex-otages à l’aéroport Ben Gurion
Après un atelier d'art-thérapie, 11 ex-captifs présentent leurs œuvres exprimant la captivité et l'indépendance ; l'exposition sera montrée à New York pour Yom HaAtsmaout

Une nouvelle exposition inaugurée dimanche à l’aéroport Ben Gurion dévoile les peintures d’anciens otages, exprimant les émotions et les épreuves vécues depuis leur libération de la captivité aux mains du groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza.
L’exposition dévoile des œuvres créées par les otages libérés Raz Ben Ami, Meirav Tal, Ilana Gritzewsky, Yarden Bibas, Karina Ariev, Naama Levy, Liri Albag, Keren Munder, Ohad Munder-Zichri, Margalit Mozes et Aviva Siegel.
Présentée pendant une semaine à l’aéroport, l’exposition sera ensuite transférée à New York, où elle sera dévoilée lors d’une cérémonie organisée à l’occasion de Yom HaAtsmaout.
Selon le Forum des familles d’otages et de disparus, qui représente la majorité des familles concernées, l’exposition est née d’un atelier d’art-thérapie auquel ont participé plusieurs anciens captifs.

L’atelier était centré sur le mot « indépendance » et sur les émotions qu’il suscite chez les ex-otages des groupes terroristes palestiniens, indique le Forum.
Chaque œuvre est accompagnée d’un court texte rédigé par son auteur, expliquant le sens de sa création et les émotions qu’il a souhaité exprimer.

« Dans quelques jours, nous marquerons Yom HaZikaron et Yom HaAtsmaout. Cette année, plus que jamais, nous ressentons le vide profond laissé par nos 59 frères et sœurs encore en captivité », a déclaré Raz Ben Ami lors du vernissage, évoquant les otages toujours détenus, dont seuls 24 seraient encore en vie.
« Cette absence nous rappelle à quel point notre indépendance est incomplète sans eux, et combien ils devraient déjà être ici, parmi nous », a-t-elle ajouté.
Ben Ami avait été prise en otage avec son époux, Ohad, le 7 octobre 2023, lors du pogrom perpétré par les terroristes du Hamas dans le sud d’Israël, au cours duquel 251 personnes avaient été kidnappées et plus de 1 200 assassinées. Elle a été libérée après 54 jours de captivité, dans le cadre d’un cessez-le-feu conclu en novembre 2023.

Ohad Ben Ami a été libéré par le Hamas au début de cette année, après plus de 16 mois de détention.
Levi Ben Baruch, oncle de l’otage à la double nationalité israélienne et américaine Edan Alexander, a également pris la parole lors du vernissage : « Les peintures exposées ici sont un début – elles montrent que la guérison est possible. »
« Mais la véritable guérison passe par une seule mission nationale : ramener tout le monde à la maison, les vivants pour leur redonner une vie, les morts pour leur offrir une sépulture digne », a-t-il poursuivi.
« J’en appelle au Premier ministre Benjamin Netanyahu, au ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer et aux membres du cabinet : arrêtez cette folie ! Il faut agir maintenant », a-t-il insisté. « Cinquante-neuf personnes kidnappées vous supplient de les ramener ! Elles aussi réclament leur indépendance. Remplissez votre devoir : concluez un accord et libérez-les. Tout de suite ! »

La semaine dernière, des délégations israélienne et du Hamas se sont rendues au Caire pour tenter de négocier un nouvel accord de cessez-le-feu, mais les discussions semblent largement dans l’impasse.
Lors des six semaines de trêve entamées en janvier, 30 otages israéliens et thaïlandais ont été libérés, et les dépouilles de huit otages assassinés ont été restituées à Israël. Les négociations sur la phase suivante ont toutefois été interrompues, Israël tentant de prolonger la première étape, ce que le Hamas a refusé, exigeant que sa condition – l’inclusion d’une fin de guerre dans toute étape ultérieure – soit respectée.