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Par une nuit sombre, Brian Wilson des Beach Boys a apporté du soleil à Israël

L’auteur compositeur adore a joué son tube “Pet Sounds” à Raanana, où un public amoureux a répondu avec joie à son “Shalom Tel Aviv”

Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

Des milliers de fans heureux pendant le concert "Pet Sounds" de Brian Wilson à Raanana, le 8 juin 2016. (Crédit : Jessica Steinberg/Times of Israel)
Des milliers de fans heureux pendant le concert "Pet Sounds" de Brian Wilson à Raanana, le 8 juin 2016. (Crédit : Jessica Steinberg/Times of Israel)

Quelqu’un a oublié de dire à la tête pensante des Beach Boys Brian Wilson que le concert de mercredi soir était à Raanana, pas à Tel Aviv.

« Shalom Tel Aviv, Shalom Tel Aviv » a lancé Wilson au public d’environ 8 000 personnes assises sur les bancs ou allongées sur l’herbe devant la salle de concert acoustique.

Le public, composé d’Israéliens de tous les âges, et notamment du musicien de Kaveret Danny Sanderson, vu avec certains autres membres du groupe dans la foule, ne lui en a pas tenu rigueur. Beaucoup sont restés debout pendant la plupart des deux heures de concert, se balançant, dansant parfois, aux sons classiques et oh, si familiers des paroles des Beach Boys qui font partie de la bande-son de la vie des amoureux de pop et de rock classique.

Et alors que la nouvelle de l’attentat terroriste au marché Sarona de Tel Aviv commençait à se répandre sur les téléphones pendant le concert, le répertoire de tubes des années 1960 et de chansons de surfeurs de Wilson a créé un tampon temporaire contre la dure réalité qui attendait le public israélien une fois le spectacle fini.

Wilson, habillé avec l’une de ses classiques chemises – noire pour le concert – et assis à un grand piano au centre de la scène, était entouré de son groupe habituel de neuf personnes : Billy Hinsche, Nelson Bragg, Mike D’Amico, Probyn Gregory, Paul Mertens, Darian Sahanaja, Bob Lizik, Nick Walusko et Al Jardine.

Jardine, 73 ans, était l’un des membres fondateurs des Beach Boys ; son fils, Matt Jardine, 48 ans, est aussi présent, jouant le chanteur falsetto pour certaines des notes très hautes de chansons comme « Don’t worry Baby » et « California Girls ».

Ce genre de soutien arrive probablement beaucoup à ce point de la carrière de Wilson. A 73 ans, il aurait dit que cette tournée du 50e anniversaire de « Pet Sounds » était sa dernière tournée mondiale.

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Posted by Brian Wilson on Monday, June 6, 2016

Et pourtant le succès du film « Love and Mercy », sur la vie difficile de Wilson et son travail inspirant pour l’album « Pet Sounds », semble avoir donné à ses travaux acclamés par la critique un second souffle, et c’était frappant – comme la distincte odeur de joint – dans le parc de Raanana mercredi soir.

Wilson a commencé son concert de deux heures avec un mélange des tubes des Beach Boys, « California Girls », « I Get Around », « Shut Down », « Little Deuce Coupe » et « Surfer Girl », utilisant tous les sons de son groupe et leur gamme d’harmonies en fond.

Et quand il est arrivé à la partie « Pet Sound » du concert, il l’a gentiment annoncé au public, pour s’assurer que nous sachions ce que nous écoutions. Après tout, il a cinq enfants.

La voix de Wilson a parfois semblé tremblante et fatiguée, même s’il a toujours été connecté avec le public, introduisant des solos et répétant ses remerciements au public en hébreu : « toda, toda, Tel Aviv, étoile de David ».

Le musicien hors pair a souffert de maniaco-dépression et d’hallucinations auditives pendant la plupart de sa vie, et il y a une certaine fatigue qui semble apparente dans son discours et ses manières. Alors peut-être est-il un peu fatigué des rigueurs du voyage de la tournée, mais sa présentation était néanmoins charmante et touchante.

Pendant un entretien avec Salon en 2015, l’épouse de Wilson, Melinda Ledbetter, avait déclaré que l’on ne comprenait en général pas combien il souffrait. Il va « faire un concert, et je peux le dire. Je peux voir le regard dans ses yeux, son visage, je peux dire quand [les voix] l’ennuient, et pourtant il surpasse simplement cela. Il doit être commandé pour cela, à mon avis, et je déteste quand les gens disent qu’il est debout là-bas comme un zombie. Eh bien, ils le seraient aussi s’ils devaient gérer ce qu’il gère. C’est quelque chose qu’il aura pour toujours et c’est incroyable qu’il avance dans la vie aussi bien qu’il le fait. »

Ce génie musical était visible sur la scène de Raanana quand Wilson, aidé par son groupe, a chanté les tubes énormes du travail de sa vie.

Son groupe actuel recrée l’historique Wrecking Crew de musiciens qui a chanté sur presque chaque chanson de Wilson dans les années 1960, y compris sur « Pet Sounds ».

Mercredi soir, ils ont passé avec lui en revue ses anciennes œuvres, ainsi que certains ajouts moins attendus, comme « Monster Mash » de Bobby Pickett, « Wild Honey » et « Sail on, Sailor », chanté par Blondie Chaplin, qui a rejoint les Beach Boys et Wilson pendant certaines décennies.

Avec ce mélange de morceaux plus ou moins connus de « Pet Sounds », dont « Sloop John B » et « God Only Knows », Wilson a joué certains des instrumentaux de « Pet Sounds », où l’on s’émerveille de l’alliance d’instruments et de sons.

« Wouldn’t It Be Nice » était chanté par le jeune Jardin, qui a fait écho aux notes hautes des jeunes Beach Boys, et Wilson a introduit « You Still Believe in Me », disant que c’était au sujet d’un « certain garçon qui n’a pas traité sa petite amie si gentiment, mais elle l’aimait de toute façon ».

Le rappel de cinq chansons était là pour faire plaisir au public, accrochant son amour et son affection avec « Help Me Rhonda », « Barbara Ann » et « Good Vibrations ».

A 23h00, le public sortait du parc, bourdonnait dans les bars et entonnait les paroles de toutes les chansons du concert.

Toda, Brian Wilson.

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