Paris : Elias d’Imzalène en garde à vue après un appel à « mener l’intifada »
Le fondateur du média "Islam et Info" avait appelé des manifestants à "mener l'intifada à Paris, dans nos banlieues, dans nos quartiers" pour que "bientôt Jérusalem" soit "libérée"
Le militant Elias d’Imzalène est en garde à vue mardi à Paris dans une enquête ouverte pour provocation à la haine et à des crimes concernant un appel à « mener l’intifada » lancé lors d’une manifestation, a indiqué le parquet de Paris sollicité par l’AFP.
Deux Intifada en Israël ont fait des centaines de morts en Israël dans des attentats terroristes palestiniens. La première de 1987 – année de naissance du Hamas – à 1993, qui correspond aux accords d’Oslo. La Seconde intifada a débuté en 2000 avec la visite d’Ariel Sharon sur le mont du Temple et s’est terminée en 2005 avec le désengagement de la bande de Gaza.
« L’intéressé a été placé en garde à vue ce jour, sur convocation, dans le cadre d’une enquête diligentée par la Brigade de répression de la délinquance contre les personnes (BRDP) », a confirmé le parquet.
Cette enquête vise plusieurs infractions dont provocation à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine, nation, race ou religion déterminée ; provocation publique aggravée à commettre des atteintes volontaires à la vie ou l’intégrité physique ; provocation publique à commettre des crimes ou délits portant atteintes aux intérêts fondamentaux de la nation.
La mesure de garde à vue, entamée mardi, a été prolongée de 24 heures, a indiqué encore le ministère public.
L’enquête avait été ouverte après le signalement de l’ex-ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Le 8 septembre, lors d’un rassemblement anti-Israël et pro-Palestiniens place de la Nation à Paris, le fondateur du média « Islam et Info » Elias d’Imzalène avait incité les participants à « mener l’intifada à Paris, dans nos banlieues, dans nos quartiers » pour que « bientôt Jérusalem » soit « libérée », selon une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
Le préfet de police Laurent Nuñez avait de son côté « mis en demeure » les déclarants du rassemblement de « s’expliquer sur les propos tenus lors de la manifestation », avait indiqué la préfecture de police.
M. d’Imzalène a reçu le soutien de diverses structures dont le Parti des Indigènes ou le NPA qui a salué le pogrom du 7 octobre.