Paris exhorte l’Iran « et ses affidés » à cesser leurs « actions déstabilisatrices »
La ministre française des Affaires étrangères affirme avoir "fait passer un message très clair" à son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian
La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a appelé samedi son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian pour exhorter « l’Iran et ses affidés » à cesser « immédiatement » leurs « actions déstabilisatrices ».
Colonna affirme avoir « fait passer un message très clair ». « Le risque d’embrasement régional n’a jamais été aussi important ; l’Iran et ses affidés doivent immédiatement cesser leurs actions déstabilisatrices. Personne ne gagnerait à une escalade », selon un message publié sur X.
L’Iran est accusé de jouer un rôle incontournable dans les turbulences au Proche-Orient.
L’Iran, qui ne reconnaît pas l’existence d’Israël, se considère avec le pouvoir en Syrie, le Hezbollah libanais, le mouvement palestinien Hamas, des groupes irakiens et les rebelles yéménites Houthis comme faisant partie de « l’axe de la résistance » face à Israël au Moyen-Orient.
J’ai appelé le ministre iranien A. Abdollahian et lui ai fait passer un message très clair : le risque d’embrasement régional n’a jamais été aussi important; l'#Iran et ses affidés doivent immédiatement cesser leurs actions déstabilisatrices. Personne ne gagnerait à une escalade.
— Catherine Colonna (@MinColonna) January 6, 2024
Ces derniers mènent, depuis le début en octobre de la guerre entre Israël et les terroristes palestiniens du Hamas, des attaques en mer Rouge, perturbant fortement le commerce international.
Samedi, le Hezbollah a également affirmé avoir tiré des dizaines de roquettes vers une base militaire dans le nord d’Israël, présentant cette attaque comme sa première riposte à l’élimination du numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, mardi soir dans son fief près de Beyrouth.
L’armée israélienne, qui n’a pas endossé la responsabilité de cette première frappe, que lui attribuent pourtant le Liban, le Hamas et un responsable américain, a déclaré de son côté que les sirènes d’alerte aux roquettes avaient retenti dans les villes du nord du pays.
Tsahal a fait état samedi matin d’une quarantaine de tirs de roquettes tirées vers la région de Meron depuis le Liban voisin, ajoutant dans un communiqué que ses forces avaient frappé en riposte une cellule responsable de certains de ces tirs.
Colonna avait précédemment annoncé sur X avoir eu samedi une conversation avec son homologue égyptien Sameh Choukri.
« L’Égypte et la France sont en première ligne pour l’accès de l’aide humanitaire à Gaza et l’évacuation des blessés les plus graves », indiquait son message.
La ministre française s’est également entretenue samedi avec le ministre des Affaires étrangères du Qatar. « Utile conversation » sur trois objectifs : « la libération de tous les otages, la cessation des hostilités à Gaza, et une perspective crédible pour un État palestinien », a-t-il précisé sur le même réseau social.
« Gaza est une terre palestinienne qui a vocation à faire partie du futur Etat palestinien (…) il ne revient pas à Israël de décider de l’avenir de Gaza », avait déclaré vendredi à CNN la cheffe de la diplomatie française.
Selon un communiqué du ministère, Colonna a discuté depuis le début de la semaine avec Najib Mikati, Premier Ministre libanais, Riyad al-Maliki, ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, selon un communiqué du ministère.
Israël a juré d’éliminer le Hamas après les massacres barbares du 7 octobre, au cours desquels des terroristes palestiniens ont pris d’assaut la frontière de Gaza et sauvagement assassiné 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et pris plus de 240 otages.
En réponse à cette attaque, la plus meurtrière de l’histoire du pays et la pire contre des Juifs depuis la Shoah, Israël a juré d’anéantir le Hamas et de mettre fin à son règne de 16 ans, et a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.
Plus de 22 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.