Peine avec sursis pour l’homme qui a menacé Sara Netanyahu d’agression sexuelle
Dans un tweet de 2019, Boaz Drori menaçait de violer l'épouse du Premier ministre "pour le bien de la nation" ; mots qui "ne doivent pas être pris à la légère," selon les procureurs
Un homme a été inculpé mercredi pour harcèlement suite à un tweet dans lequel il menaçait explicitement d’agresser sexuellement Sara Netanyahu, l’épouse du Premier ministre.
Boaz Drori, un résident de 56 ans de la ville de Givatayim, au centre du pays, a été condamné par le tribunal de première instance de Tel-Aviv à payer une amende de 800 shekels à Netanyahu et à purger une peine de prison avec sursis de deux mois dans le cadre d’un accord de peine.
En 2019, Drori, qui avait environ 1 000 followers sur Twitter, décrivait un acte sexuel qu’il accomplirait parce qu’il était « si patriotique », menaçant de violer la femme du Premier ministre pour le bien de la nation.
Les procureurs ont déclaré mercredi que les mots de Drori « ne doivent pas être pris à la légère ».
« L’accusé a choisi de publier un commentaire sur la plateforme, s’adressant à la plaignante avec mépris et en traitant de manière dégradante et humiliante sa sexualité. Ladite publication a été rendue publique. De nos jours, ce qui caractérise les plateformes, c’est leur accessibilité et nous, en tant que société, ne devrions pas permettre que soient faites des déclarations offensantes sur ces plateformes », a déclaré l’accusation.
L’avocat de Drori a déclaré que son client regrettait ses actes et qu’il ne souhaitait pas plaider sa cause afin d’éviter un « cirque médiatique ».
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déposé plusieurs plaintes auprès de la police concernant des menaces contre lui et sa famille.
Samedi, l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet a publié une déclaration indiquant qu’elle avait identifié une « augmentation des discours de haine et incitant à la violence contre les élus en général et le Premier ministre en particulier ».
Face à l’augmentation des cas « d’incitation à la haine, de préjudice et de menaces », le commissaire de la police israélienne, Kobi Shabtai, a déclaré samedi que ses forces appliqueraient une approche de « tolérance zéro » aux publications sur les réseaux sociaux appelant à la violence contre des personnalités publiques.
Shabtai a déclaré qu’il veillerait à ce que « la police ne refuse à personne la liberté de manifester dans un pays démocratique, mais nous n’autoriserons pas non plus les discours menaçants encourageant la haine et la violence. »