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Pour les 80 ans de la reddition nazie, Reims se veut « berceau de la paix »

Lla capitulation de l'Allemagne nazie a été signée dans un établissement scolaire de la ville

Des spectateurs assistent à la commémoration du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, à Reims, dans le nord-est de la France, où l'Allemagne nazie a signé sa capitulation initiale de 1945, le 7 mai 2025. L'Allemagne nazie a signé sa capitulation initiale de 1945 le 7 mai 1945 à 2h41 à Reims. (Crédit : FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)
Des spectateurs assistent à la commémoration du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, à Reims, dans le nord-est de la France, où l'Allemagne nazie a signé sa capitulation initiale de 1945, le 7 mai 2025. L'Allemagne nazie a signé sa capitulation initiale de 1945 le 7 mai 1945 à 2h41 à Reims. (Crédit : FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

Chant des partisans, dépôt de gerbes et lecture de l’acte libérateur : Reims, « centre du monde » le 7 mai 1945, célèbre mercredi les 80 ans de la capitulation de l’Allemagne nazie signée dans un établissement scolaire de la ville, un événement méconnu.

En milieu de matinée, une flamme prélevée mardi à l’Arc de triomphe à Paris quitte le lycée Roosevelt de Reims (Marne).

Avec ses immenses cartes des différentes zones de conflit aux murs et sa longue table noire au centre, une salle de ce bâtiment est restée dans le même état que dans la nuit du 6 au 7 mai 1945.

C’est dans le « Collège moderne et technique de Reims », comme s’appelait cet établissement scolaire à l’époque, que Dwight Eisenhower, le commandant suprême des forces expéditionnaires alliées en Europe occidentale, avait installé son quartier général.

Et c’est dans la salle des opérations de ce quartier général qu’a été signée la reddition de l’Allemagne nazie.

Le 7 mai à 02h41 du matin, le document, élaboré « à l’abri du tumulte et dans le plus grand secret », fait de Reims un « berceau de la paix », rappelle le maire (Horizons) de la ville, Arnaud Robinet, à l’ombre du monument aux morts de la ville où s’achève le cortège.

« Le centre du monde en une nuit », une nuit « grâce [à laquelle] nous sommes encore en liberté » renchérit Patricia Mirallès, ministre déléguée chargée de la Mémoire et des Anciens combattants.

La ministre déléguée à la Mémoire et aux Anciens Combattants Patricia Miralles (à gauche) et le maire de Reims Arnaud Robinet allument la flamme du souvenir lors de la commémoration du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, à Reims, dans le nord-est de la France, où l’Allemagne nazie a signé sa capitulation initiale de 1945, le 7 mai 2025. L’Allemagne nazie a signé sa capitulation initiale de 1945 le 7 mai 1945 à 2h41 à Reims. (Crédit : FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

Mais la plupart des gens n’apprendront la signature du document que le lendemain. D’autant que l’acte de reddition ordonne l’arrêt des combats pour le 8 mai à 23H01.

« Il n’y avait pas eu de publicité, que du bouche-à-oreille », se souvient André Migeo, un Rémois âgé de 18 ans à l’époque, qui a surtout gardé, comme souvenir de la guerre, « la fête, la joie partout » après la Libération à l’été 1944.

Fin d’un « empire de ténèbres »

Dans les jours précédant le 7 mai, la jonction des troupes américaines et soviétiques sur l’Elbe, le suicide d’Adolf Hitler et la prise de Berlin par l’Armée rouge ont sonné le glas du IIIe Reich.

Après le suicide d’Hitler le 30 avril, l’amiral Dönitz, qui lui succède à la tête du IIIe Reich, donne l’autorisation au général Alfred Jodl de signer la capitulation sans condition des forces nazies à Reims.

La reddition allemande signe « l’effondrement d’un empire de ténèbres, l’aube d’une paix si longtemps espérée […], la première pierre d’un monde à reconstruire », a souligné Patricia Mirallès.

Devant diplomates, officiels et militaires résonne le Chant des partisans, hymne de la Résistance française, avant la lecture en français et en anglais de l’acte de reddition par des lycéens.

Cette lecture a été « le moment le plus émouvant de la cérémonie » pour Helen Patton, petite-fille du général américain George Patton, qui libéra Reims en 1944. Elle espère de la lycéenne qui a lu le texte en anglais « qu’elle s’empare de cet héritage et le fasse perdurer ».

« C’est un travail de tous les jours pour se remémorer et essayer de perpétuer » la mémoire de la guerre, assure Sven Turpin-Mihailovic, 18 ans, élève en terminale au lycée Roosevelt.

« La mémoire disparaît forcément […] parce que la date s’éloigne de plus en plus, mais on l’apprend dès notre plus jeune âge », souligne Julie Le Bailly, autre lycéenne de 18 ans.

La signature des documents pour la capitulation inconditionnelle de l’Allemagne nazie qui a mis fin à la Seconde Guerre mondiale en Europe, au quartier général des Alliés, à Reims, dans l’est de la France, le 7 mai 1945. (Crédit : AFP)

La cérémonie s’achève par le dépôt de plusieurs gerbes, dont une aux couleurs du drapeau allemand par la consule générale d’Allemagne à Strasbourg, Heike Thiele.

Les mémoires ont davantage retenu la date du 8 mai, jour de l’arrêt des combats et de la signature d’un nouvel acte de capitulation, à Berlin cette fois, à la demande de Staline, furieux d’une reddition en territoire contrôlé par les Américains.

Jeudi, jour férié en France, le président de la République Emmanuel Macron présidera au pied de l’Arc de triomphe, à Paris, la cérémonie de commémoration du 8 mai.

Quant à la Russie, elle célèbre le « Jour de la victoire » le 9 mai, car le second acte de capitulation a été signé à Berlin en fin de soirée le 8… soit déjà le 9, heure de Moscou.

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