Pour Randy Fine, élu juif du congrès américain, Rashida Tlaib est une « terroriste »
Selon ce Républicain de Floride, la Démocrate du Michigan n'est pas seulement un soutien du terrorisme mais aussi "une mauvaise personne "; ajoutant certains progressistes "ne devraient pas être américains"

JTA – Une semaine seulement après avoir prêté serment au Congrès, le représentant juif Randy Fine a une nouvelle fois fait l’objet d’une polémique en s’en prenant à l’une de ses consœurs, une femme musulmane.
Dans un podcast diffusé mercredi, le Républicain de Floride a qualifié la représentante démocrate du Michigan Rashida Tlaib de « terroriste », ajoutant que certains membres de la « Squad » progressiste – dont elle fait partie – « ne devraient pas être américains ».
« Je pense que certains de ces individus ne devraient pas siéger au Congrès. Je pense qu’ils sont une honte pour notre pays. Je pense que certains d’entre eux ne devraient pas être Américains. Je ne pense pas qu’ils aiment notre pays. Et je n’aurai pas peur de les interpeller et de m’en prendre à eux parce que je pense que ce sont de mauvaises personnes », a indiqué Fine au micro de Gabe Groisman, l’animateur du podcast – ancien maire de Bal Harbour, en Floride, qui est également membre du conseil d’administration de la Coalition juive républicaine.
Fine a détaillé ses propos : « Et en particulier des gens comme Rashida Tlaib. C’est tout simplement une mauvaise personne. Ce n’est pas une sympathisante du terrorisme, c’est une terroriste. Et cela ne me dérange pas de le dire parce que c’est vrai. »
Ce n’est pas la première fois que le politicien soutenu par Trump utilise un langage grossier à l’encontre de Tlaib – qui est palestino-américaine et qui est aussi l’une des critiques les plus virulentes d’Israël à la Chambre – ou à l’encontre d’autres politiciens musulmans.
Lorsque Fine avait annoncé sa candidature au Congrès au mois de novembre, il avait tweeté le hashtag #BombsAway en s’adressant à Tlaib et à la représentante du Minnesota Ilhan Omar, membre de la « Squad » et critique d’Israël, en écrivant que toutes les deux « pourraient envisager de partir avant que je n’arrive là-bas ».

À l’époque, les propos de Fine avaient été condamnés par toute une série de groupes. Refusant de s’excuser, il avait préféré intégrer à sa campagne d’autres attaques contre les musulmans. Il avait notamment qualifié son adversaire démocrate Josh Weil, converti à l’islam, de « Josh du djihad ».
Dans la dernière ligne droite de la campagne de Fine en vue de l’élection spéciale du 1ᵉʳ avril, les Républicains avaient craint qu’il ne perde sa circonscription rouge rubis (symbolisant le parti républicain) à la suite d’une vague de collecte de fonds en faveur de Weil et des réactions nationales à l’encontre de nombreuses politiques de Trump. Fine avait fini par remporter sa circonscription, mais avec une marge beaucoup plus faible que prévu.
Les propos de Fine s’inscrivent également dans le cadre d’une vaste campagne d’expulsion menée par l’administration Trump, une campagne qui a ciblé des étudiants étrangers engagés dans l’activisme anti-Israël. Cette initiative survient alors que la police fédérale de l’immigration (ICE) a arrêté des dizaines de milliers de personnes depuis l’entrée en fonction de Donald Trump.