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Près de 60% des enfants de Sderot ont fait leur retour à l’école – ministère de l’Éducation

Selon les officiels, 60 à 70% des élèves devaient reprendre leur scolarité dans cette ville frontalière de Gaza où 200 soldats aident à sécuriser les rues - mais certains résidents craignent encore de revenir chez eux

Le maire de Sderot Alon Davidi, au centre, et le ministre de l'Éducation Yoav Kisch, à droite, lors d'une conférence de presse informelle à Sderot, le 3 mars 2023. (Crédit : Gavriel Fiske/Times of Israel)
Le maire de Sderot Alon Davidi, au centre, et le ministre de l'Éducation Yoav Kisch, à droite, lors d'une conférence de presse informelle à Sderot, le 3 mars 2023. (Crédit : Gavriel Fiske/Times of Israel)

Le système d’éducation israélien a officiellement repris ses activités à Sderot, alors qu’environ cent écoles et maternelles ont ouvert leurs portes dans cette ville frontalière de Gaza.

Ce sont 55% à 60% des jeunes élèves qui sont revenus dans les classes, a déclaré un porte-parole du ministère de l’Éducation au Times of Israel.

Cette ville du sud d’Israël compte approximativement 30 000 résidents qui ont été largement évacués, depuis cinq mois, dans le sillage du début de la guerre opposant Israël et le Hamas. Ils se sont majoritairement réfugiés à Eilat.

Le nombre d’élèves qui ont fait leur retour dans les écoles et dans les maternelles de la ville « est une surprise, nous pensions qu’il serait inférieur », a commenté le maire de Sderot, Alon Davidi, qui s’est exprimé de manière informelle auprès des médias alors qu’il se trouvait aux abords d’une école élémentaire de la ville. Il était accompagné par le ministre de l’Éducation Yoav Kisch et par d’autres responsables.

En raison de la pénurie de personnel, il a fallu fermer les classes temporaires qui avaient été établies pour accueillir les enfants des évacués ailleurs, a noté le ministère de l’Éducation.

Les établissements scolaires ont donc rouvert leurs portes cinq mois après que les terroristes ont pris d’assaut la localité au cours de l’attaque meurtrière commise par les hommes armés du Hamas, le 7 octobre. L’attaque avait précipité l’évacuation massive des habitants.

Ce sont une centaine de maternelles, d’écoles et autres établissements d’éducation qui ont accueilli les élèves à huit heures du matin. Les responsables de la localité s’attendaient à ce que la majorité d’entre eux répondent présent à cet appel.

La municipalité de Sderot et le ministère de l’Éducation avaient anticipé la venue de 60 % à 70 % des élèves, a noté la Douzième chaîne.

Le directeur du District du sud au sein du ministère de l’Éducation, Rami Zahavi, avait prédit que ce pourcentage atteindrait les 80 % à la fin de la première semaine.

Sderot avait été l’une des nombreuses communautés qui avaient été prises d’assaut par les terroristes qui avaient erré dans la ville, à pied ou à bord de pick-ups, tuant sur leur passage au moins cinquante civils et vingt agents de police.

L’attaque lancée dans le sud d’Israël avait fait 1 200 morts au total – en majorité des civils. Les hommes armés avaient commis des atrocités, notamment des viols en réunion à grande échelle et des actes de mutilation et de torture.

Des soldats israéliens marchant près d’une voiture brûlée et d’un bâtiment effondré, à la suite d’un assaut mené par des terroristes du Hamas, dans la ville méridionale de Sderot, le 8 octobre 2023. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

L’attaque du Hamas – les terroristes avaient aussi enlevé, à cette occasion, 253 personnes de tout le secteur, prises en otage dans la bande de Gaza – avait eu lieu sous couvert de milliers de tirs de roquette en direction de tout le territoire israélien. Ce sont les zones frontalières qui essuient la majorité des frappes à la roquette de la part des factions terroristes de Gaza depuis deux décennies et les projectiles ont continué à pleuvoir dans les semaines et dans les mois qui ont suivi le massacre du 7 octobre, notamment à Sderot, une localité qui a été particulièrement prise pour cible.

Israël a répondu aux atrocités du 7 octobre par une campagne militaire dont l’objectif est de renverser le régime du Hamas au sein de l’enclave côtière et de garantir la remise en liberté des otages.

Dans les jours qui avaient suivi le 7 octobre, l’armée avait organisé l’évacuation massive des communautés frontalières, avec notamment des milliers d’habitants de Sderot. Les évacués ont été logés dans des hôtels ou dans des logements loués à cet effet aux frais du gouvernement, et leurs enfants ont été intégrés dans les établissements scolaires locaux.

Le mois dernier, Tsahal avait autorisé les résidents à revenir dans de nombreuses communautés proches de Gaza. 30 000 habitants de Sderot ont fait leur retour chez eux à cette occasion.

Miri Asulin, enseignante dont les trois enfants ont fait leur rentrée dans leur école de la ville, a confié à la chaîne publique Kan, dimanche, qu’elle ressentait « des sentiments mitigés et si cela n’avait tenu qu’à moi, je ne serais pas revenue ».

Mais elle a ajouté qu’en tant que professeure, son devoir était de revenir « parce que mes élèves m’attendent ».

Asulin a fait remarquer qu’il y avait encore de la peur chez les résidents de Sderot, malgré une présence forte des services de sécurité. « C’est un peu stressant », a-t-elle dit devant les caméras. « Personnellement, j’ai peur ».

La scène où une roquette tirée depuis la bande de Gaza a touché et causé des dégâts, dans la ville de Sderot, dans le sud du pays, le 24 octobre 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

George Metayev, un habitant de la ville qui a été évacué à Kiryat Gat avec son épouse et leurs trois enfants, a, pour sa part, déclaré à Kan qu’il ne reviendra pas.

Metayev travaille encore à Sderot et il a dit qu’il a entendu de la part des résidents de la ville « qu’un pourcentage considérable d’habitants ne sont pas encore revenus et qu’ils n’ont pas l’intention de le faire avant le mois de juillet au plus tôt », conformément au calendrier gouvernemental qui a fixé l’arrêt du financement des logements des évacués partis dans d’autres secteurs du pays à cette date.

Le journal Maariv, de son côté, a noté que des militaires armés devraient patrouiller en permanence dans la localité avec le renfort d’environ 200 soldats de Tsahal. Ensemble, ils assureront la sécurité dans les bus scolaires, dans les instituts d’éducation et dans d’autres bâtiments publics : centres communautaires, bibliothèques, centres commerciaux…

Avant cette nouvelle rentrée des écoles, la municipalité a organisé, la semaine dernière, des réunions de préparation pour le personnel, avec la participation de ses services psychologiques, les interventions d’enseignants-soldats issus du Corps de l’éducation de l’armée et le déroulement d’exercices conjoints avec les forces de sécurité. Une répétition générale de la réouverture des écoles a eu lieu vendredi, a précisé le journal.

Le maire de Sderot, Alon Davidi, a indiqué dans un communiqué, la semaine dernière, que dès que le Commandement intérieur de Tsahal avait donné le feu vert à la reprise de toutes les activités liées à l’éducation, la municipalité avait commencé à se préparer, en réclamant toutefois des mesures de sécurité supplémentaires.

« Nous, en tant qu’autorités, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour venir en aide aux élèves, aux parents et aux enseignants, de manière à ce qu’ils puissent avoir un sentiment optimal de sécurité. Maintenant, c’est le rôle de l’armée et des dirigeants politiques de nous apporter la sécurité et d’empêcher les tirs de roquette en direction de la ville. Nous continuerons à réclamer une sécurité absolue pour les résidents de Sderot et des alentours », a commenté Davidi.

Le maire de Sderot Alon Davidi (au centre) sur le site où une roquette tirée depuis la bande de Gaza est retombée, entraînant des dégâts à Sderot, dans le sud d’Israël, le 24 octobre 2023. (Crédit : Yossi Aloni/Flash90)

Pour sa part, le ministre de l’Éducation Yoav Kisch a déclaré, la semaine dernière, au journal Makor Rishon que la réouverture des établissements scolaires à Sderot était « particulièrement émouvante ».

« Des milliers d’élèves et de professeurs vont faire leur retour dans le milieu qui est le leur, ils vont faire leur retour chez eux – c’est le début du renouveau », a déclaré Kisch. « Pour moi, c’est comme une deuxième rentrée scolaire dans l’année. Félicitations aux élèves et à leurs parents ».

Elad Kalimi, responsable de l’éducation au sein de la municipalité, a raconté à Makor Rishon que depuis le début de la guerre, les écoles avaient été converties en bases pour les soldats. Pour se préparer au retour des élèves, elles ont été repeintes et remeublées ; les zones extérieures ont été arrangées et les équipements qui avaient été détruits ont été remplacés.

La menace des roquettes a diminué très largement – mais elle n’a pas complètement disparu – depuis que les Israéliens ont lancé leur offensive au nord et au sud de Gaza.

Traînées de roquettes tirées sur Israël depuis la bande de Gaza, vues depuis le sud d’Israël, le 29 janvier 2024. (Crédit : Leo Correa/AP)

Samedi, les sirènes ont été activées au kibboutz Hatzerim, à proximité de Beer Sheva, dans le sud du pays, suite à des tirs de roquette à longue portée dans la bande.

Elles ont aussi résonné à Beeri, une communauté frontalière de l’enclave côtière.

Aucun blessé et aucun dégât n’ont été signalés à cette occasion.

Ce sont des dizaines de milliers de personnes qui habitaient dans les communautés proches de la frontière avec Gaza qui ont été déplacées depuis le 7 octobre. Des dizaines d’autres localités du nord du pays ont également été vidées de leurs résidents après le massacre, le groupe terroriste du Hezbollah commençant à lancer des attaques quasi-quotidiennes depuis l’autre côté de la frontière avec le Liban.

Au total, ce sont près de 200 000 personnes qui ont été évacuées dans le sillage immédiat du 7 octobre et du début de la guerre. Environ 150 000 personnes ont choisi de séjourner dans des hôtels, des séjours dont le financement est assumé par l’État.

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