Quatre migrants, dont deux enfants, morts en ralliant la Grèce de Turquie
L'UE et la Turquie ont signé un accord qui prévoit le renvoi des migrants en Turquie pour couper la route égéenne
Deux fillettes sont mortes noyées et deux réfugiés Syriens ont succombé à une crise cardiaque alors qu’ils ralliaient des îles grecques au départ de Turquie, au premier jour de l’entrée en vigueur de l’accord UE-Turquie censé couper la route égéenne, ont annoncé des sources policière et humanitaire.
Les dépouilles des petites filles, âgées de un et deux ans environ, ont été récupérées en mer par une patrouille côtière grecque près des côtes de la petite île de Ro, non loin de Rhodes, dans le sud-est de l’Égée, a précisé la police portuaire.
Elles sont tombées, dans des circonstances non éclaircies, d’un canot transportant une quarantaine de migrants, a ajouté la police, sans fournir plus de détails sur l’identité des arrivants.
Deux réfugiés syriens ont par ailleurs succombé à une crise cardiaque à leur arrivée en canot dans la matinée sur l’île grecque de Lesbos, sans le nord-est de l’Egée, a indiqué à l’AFP Boris Cheshirkov, représentant sur l’île du Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU.
Ces migrants ont opéré leur passage au premier jour de la mise en œuvre officielle de l’accord UE-Turquie scellé vendredi à Bruxelles et prévoit le renvoi en Turquie de tous les migrants arrivés en Grèce à partir de dimanche, y compris les demandeurs d’asile syriens.
En dépit de cet accord, 15 canots chargés chacun de quelques dizaines de migrants étaient arrivés en milieu de matinée à Lesbos, première étape en Europe de l’exode migratoire, selon une source policière locale.
Entre samedi et dimanche matin, l’organe de coordination de la politique migratoire en Grèce a pour sa part recensé au total 875 arrivées sur les îles égéennes.
Les autorités grecques ont reconnu l’impossibilité d’appliquer dès dimanche les modalités de l’accord, laissant planer le flou dans l’immédiat sur le sort qui sera réservé aux migrants arrivés dans la journée.
« Dans les faits, il faut que les structures, le personnel soient prêts et cela prend un peu plus de 24h », a reconnu samedi soir auprès de l’AFP Giorgos Kyritsis, porte-parole de l’organe de coordination.