Rassemblements anti-RN : Plusieurs milliers de personnes à Lyon et Saint-Etienne
"Pas de fachos au pouvoir", "Le Pen, Hitler même combat" ou encore "S'unir pour notre avenir", pouvait-on lire à Lyon sur les pancartes de certains manifestants
Plusieurs milliers de personnes, selon le média « Lyon insoumission » – 2 500, selon la préfecture – ont défilé lundi soir à Lyon et un millier à Saint-Etienne pour protester contre le score dimanche de l’extrême droite aux élections européennes en France le 9 juin.
« Pas de fachos au pouvoir », « Le Pen, Hitler même combat » ou encore « S’unir pour notre avenir », pouvait-on lire à Lyon sur les pancartes de certains manifestants.
« Tout le monde en guerre contre le Front national », « Tout le monde déteste Bardella » ou « La jeunesse emmerde le FN », scandait la foule, très jeune, qui a défilé dans le centre-ville.
Répondant à un appel de mouvements de gauche et d’ultra-gauche, un premier groupe de plusieurs centaines de manifestants s’est d’abord rassemblé vers 19h00 devant l’Hôtel de Ville, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Puis le cortège a rejoint dans un esprit bon enfant, accompagné d’une banda, un deuxième groupe de manifestants avant de poursuivre vers la gare de Lyon Perrache, scandant le slogan des anti-fascistes italiens « sommo Tutti anti faschiti » puis de revenir vers le centre-ville.
Certains d’entre eux ont été notamment empêchés de traverser un pont pour rejoindre le quartier du Vieux Lyon, fief de l’ultra-droite, par un cordon policier « qui a fait usage de gaz lacrymogène après des jets de projectiles » de ces manifestants en sa direction, selon la préfecture.
Quelques poubelles ont été également incendiées en fin de soirée dans une artère de la presqu’île, a constaté l’AFP.
« Ça me fait plaisir. J’étais en train de rentrer chez moi en me disant : là, on est dans une sorte d’impasse terrible et je vois des jeunes, des gens qui n’ont pas envie d’en rester là », a déclaré à l’AFP Guillaume Cancade, 62 ans, un des rares seniors du cortège, espérant que la « gauche saura s’unir et faire front ».
Face à la « double surprise, des résultats et de la dissolution », ce rassemblement est « la réponse à apporter à tout cela », a déclaré à l’AFP Pierre, un étudiant de 23 ans qui n’a pas voulu donner son nom.
À Saint-Etienne, près d’un millier de personnes ont également défilé dans le centre-ville sans incident en soirée, conspuant le Rassemblement national principalement, qualifié de « raciste » et « fasciste » et espérant un « sursaut » de la gauche lors du prochain scrutin, a constaté l’AFP.
À Clermont-Ferrand, quelque 750 personnes ont défilé dans le calme, selon la police.