Ravid Katz, 51 ans : une vie en tant qu’éducateur et un père de trois enfants dévoué
Tué lors de l'invasion du kibboutz Nir Oz par le Hamas, son corps a été enlevé à Gaza et récupéré par Tsahal le 24 juillet dernier
Ravid Aryeh Katz, 51 ans, a été assassiné par les terroristes du Hamas dans le kibboutz Nir Oz le 7 octobre, et son corps a été enlevé à Gaza.
Le matin de l’attaque, Ravid s’est assuré que sa compagne et ses enfants étaient à l’abri avec des voisins dans leur pièce renforcée avant de partir rejoindre le reste de l’équipe de sécurité locale pour lutter contre l’invasion terroriste. Il a été tué au cours d’une fusillade et son corps a été enlevé par les terroristes.
Sa famille a été informée le 28 novembre 2023 que Ravid avait été tué durant le massacre du 7 octobre. Le 24 juillet 2024, son corps a été ramené en Israël pour être enterré, suite à une opération de l’armée à Khan Younès.
Il a été enterré à Nir Oz le 28 juillet dernier, le jour qui aurait marqué son 52ème anniversaire.
En tant que membre de l’équipe de sécurité locale de Nir Oz, Ravid Katz a été reconnu à titre posthume par le ministère de la Défense comme soldat mort au combat, avec le grade de sergent-major dans les forces de réserve.
La demi-sœur de Ravid, Doron Katz-Asher, et ses deux filles Raz et Aviv, ont elles été enlevées par le Hamas le même jour et libérées le 24 novembre 2023, soit quatre jours avant que sa mort ne soit confirmée.
Il laisse dans le deuil sa compagne Revital, leur fille Alma âgée de 4 mois, ses enfants Shahar, 12 ans, et Shira, 9 ans, (qu’il avait eu avec sa première femme Hila), ses parents, Moshe et Yardena, et ses sœurs Michal, Leeor et Doron.
Ravid est né et a grandi à Nir Oz, un lieu dont ses proches disent qu’il n’aurait jamais voulu quitter. Après le lycée, il a effectué une année de service national auprès des jeunes avant de s’engager dans l’armée et de servir en tant qu’auxiliaire médical dans la brigade Nahal.
Il a obtenu une licence en éducation informelle à l’Oranim Academic College et a passé des années en tant qu’enseignant et conseiller d’orientation, ainsi qu’en tant que conseiller communautaire travaillant avec des jeunes à risque.
Avant que son décès ne soit confirmé, sa compagne, Revital Yanay, a adressé un message en ligne à « Ravid, un père amoureux de ses enfants ».
« Ravid est un père qui investit du temps et de l’expérience dans ses enfants, et qui leur apprend ainsi des valeurs, la vie, les encourage à poser des questions, à se renseigner et à trouver des réponses, à être de meilleurs amis et à être heureux avec les choses simples », a-t-elle écrit.
« Il s’assure toujours de faire rire ses enfants, invente des histoires, raconte des blagues et parle d’une voix amusante », a-t-elle ajouté. « Il aime la terre, le sel de la terre, il aime voyager dans notre pays et partager cet amour avec ses enfants.
La sœur de Ravid, Doron Katz-Asher, s’est exprimée sur Facebook, après le retour de son corps en Israël, à propos de « mon frère qui était plus âgé que moi de 16 ans et que j’ai toujours admiré ».
Doron affirme qu’il n’était « pas acquis que nous ayons le privilège de t’enterrer ici, dans la terre de Nir Oz, l’endroit où tu es né, où tu as grandi, où tu as fondé ta famille et où tu as été tué en essayant de nous protéger, nous et toute la communauté, ce samedi-là ».
Elle a ajouté qu’au cours de ses « premiers jours de captivité, alors que j’étais si inquiète de ton sort, j’espérais tellement qu’après avoir quitté la maison avec ton arme, tu te rendes compte que tu n’avais aucune chance face à des centaines de terroristes et que tu trouves un endroit où te cacher. Mais j’ai immédiatement réalisé qui tu étais, et les valeurs sur lesquelles tu as été élevé, et j’ai su que tu t’étais battu jusqu’à ta dernière balle ».
Doron a remercié Ravid « pour tant de leçons à travers lesquelles tu as été un guide sans même le savoir, de m’avoir appris qu’il n’est jamais trop tard, qu’il y a toujours quelque chose qui mérite que l’on se batte, que les choses pourraient être meilleures, que nous devrions toujours être reconnaissants pour ce que nous avons ».
Elle a ajouté que « nos échanges sur ton balcon autour d’un parfait en-cas que tu avais préparé dans ton taboun et une bière unique que tu étais le seul à connaître nous manqueront beaucoup. Les photos de tout ce que tu cuisinais que tu envoyais sur WhatsApp avant Shabbat nous manqueront, et chaque fois que je te répondais en demandant une livraison, tu disais toujours : ‘Juste viens à la maison’ ».
Doron a promis de « continuer ton chemin ensemble avec Shahar, Shira et Alma… Je t’aime pour toujours ».