Refonte judiciaire : Liberman prédit un accord avec l’opposition d’ici mercredi
Le chef d'Yisrael Beytenu "estime" qu'un accord sera annoncé sur la nomination de deux législateurs au sein du groupe
Carrie Keller-Lynn est la correspondante politique et juridique du Times of Israël.
Le leader d’Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, a déclaré lundi qu’il pensait que l’opposition céderait aux demandes de la coalition en échange de l’obtention d’un représentant au sein du panel qui choisit les juges d’Israël.
M. Liberman, qui boycotte les négociations en cours sur la réforme du système judiciaire « estime » qu’un accord sera annoncé mercredi, avant le vote de la Knesset sur la nomination de deux législateurs au sein du groupe.
Conformément aux déclarations des négociateurs de la coalition et aux informations parues dans les médias, Liberman a affirmé que l’accord réduirait la clause du caractère raisonnable, ce qui permettrait au gouvernement de réintégrer le chef du Shas, Aryeh Deri, en tant que ministre.
Selon Liberman, il s’agit là du « cœur » de tout accord, qui renforce « la coalition messianique de Netanyahu ».
La Haute Cour a disqualifié la nomination de Deri en tant que ministre de la Santé et de l’Intérieur au début de l’année, les qualifiant de « déraisonnables à l’extrême » au vu des crimes financiers dont Deri a été inculpé.
Liberman a affirmé qu’un tel accord ne mettra pas fin au plan de la coalition visant à affaiblir le pouvoir judiciaire. « Il ne fait aucun doute que [le Premier ministre Benjamin] Netanyahu adoptera les lois souhaitées par [le ministre de la Justice] Yariv Levin », a-t-il déclaré.
Liberman a ajouté qu’il ne rejoindra pas une coalition dirigée par Netanyahu, mais qu’une option sioniste libérale est disponible. « Personne ne l’a poussé. C’est l’option qu’il a choisie », a assuré Liberman à propos de la décision de Netanyahu de s’allier avec des partis d’extrême droite et ultra-orthodoxes.
L’ancien ministre des Finances et de la Défense a comparé Israël au Liban avant son effondrement. « Si nous ne changeons pas la tendance, d’ici quatre ans, nous serons sur la même voie », a-t-il prédit.