Rentrée littéraire : La disparition de Josef Mengele, d’Olivier Guez
S'il a échappé à la justice, la vie du docteur Joseph Mengele après la libération fut une descente lente mais inexorable vers la misère et la solitude
Journaliste, auteur d’essais dont certains avaient déjà pour thème la Seconde Guerre mondiale (voir L’impossible retour. Une histoire des Juifs en Allemagne depuis 1945) et de romans, Olivier Guez livre pour cette rentrée littéraire l’histoire détaillée de la descente aux enfers de Joseph Mengele, officier SS qui sous un bien maigre alibi scientifique sélectionna et tortura un grand nombre d’enfants juifs et roms.
L’histoire de La disparition de Joesph Mengele, aux éditions Grasset, débute avec la libération des camps en 1945. On suit Joseph Mengele gagnant l’Argentine « où se reconstitue au grand jour une ‘nazi society' », raconte Le Point.
« Les plus acharnés croient dur comme fer qu’un quatrième Reich peut revenir en Allemagne. Les autres vivent avec leurs souvenirs, parfois leurs remords, jamais leur culpabilité. »
Jusqu’à la fin, et c’est son fils qui le révèle, jusque sur son lit de mort, Joseph Mengele n’exprima aucun remords.
Après l’Argentine, Mengele s’enfuit en Bolivie, puis au Brésil. Il y restera jusqu’à son décès en 1979, alors que les Américains le croient mort et évoquent son cas lors du procès de Nuremberg.
Sa santé physique et mentale se détériore, il devient de plus en plus paranoïaque, esseulé et miséreux.
La Disparition de Josef Mengele, d’Olivier Guez (Grasset, 237 pages, 18,50 €).