Rome condamne et rejette un appel à exclure Israël de la Biennale de Venise
"Israël a non seulement le droit d'exprimer son art, mais il a le devoir de témoigner à son propre peuple au moment où celui-ci a été durement frappé par surprise par des terroristes sans pitié", a déclaré le ministre de la Culture

Le ministre italien de la Culture a condamné mardi une lettre ouverte signée par des milliers d’artistes, d’architectes et de conservateurs appelant la Biennale d’art de Venise à exclure Israël de l’édition 2024.
Le collectif « Alliance Art Non Genocide » (ANGA), à l’origine de la lettre, invoque la décision prise il y a deux ans par la Biennale – l’une des principales institutions culturelles italiennes – d’interdire toute personne liée au gouvernement russe en signe de protestation contre l’invasion de l’Ukraine.
« La Biennale est restée silencieuse sur les atrocités commises par Israël contre les Palestiniens. Nous sommes consternés par ce deux poids deux mesures », indique la lettre, signée par plus de 12 500 personnes, selon ANGA.
« Toute représentation officielle d’Israël sur la scène culturelle internationale est une approbation de ses politiques et du génocide à Gaza », ajoute la lettre.
Le ministre italien de la Culture, Gennaro Sangiuliano, a condamné dans un communiqué cette lettre « inacceptable » et « honteuse » qui « menace la liberté de pensée et de création ».
« Israël a non seulement le droit d’exprimer son art, mais il a le devoir de témoigner à son propre peuple au moment où celui-ci a été durement frappé par surprise par des terroristes sans pitié », a poursuivi le ministre.
La Biennale, qui se déroulera du 20 avril au 24 novembre, « sera toujours un espace de liberté, de rencontres, et de dialogue et non pas un espace de censure et d’intolérance », affirme M. Sangiuliano.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Plus de 29 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé dirigé par les terroristes du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 12 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier de terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre.