Les versements aux terroristes minent la confiance envers l’Autorité palestinienne, dit Saar
Le ministre des Affaires étrangères doit également se rendre à Paris pour y discuter de l'Iran et des menaces régionales ; il y rencontrera aussi des représentants de la communauté juive

Le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar a déclaré mercredi, lors d’une rencontre à Jérusalem avec la coordinatrice spéciale des Nations unies (ONU) pour le processus de paix au Moyen-Orient, Sigrid Kaag, que le soutien financier apporté par l’Autorité palestinienne (AP) aux familles de terroristes, ainsi que d’autres politiques menées par l’AP, empêchaient toute relation de confiance avec cette dernière.
« L’AP doit cesser de verser des allocations aux terroristes », a affirmé Saar, ajoutant que « ses modes d’action actuels ne permettent pas d’instaurer un partenariat fiable », selon un communiqué de son bureau.
En février, le président de l’AP, Mahmoud Abbas, avait signé un décret abrogeant la loi conditionnant les paiements versés aux prisonniers sécuritaires palestiniens à la durée de leur peine – une politique souvent qualifiée par ses détracteurs de pay-to-slay, ou payer pour tuer.
Le système est toutefois resté en vigueur pour les deux versements effectués après la signature du décret, mais un haut responsable palestinien, au fait du dossier, a indiqué au Times of Israel ce mois-ci que la poursuite de cette politique s’expliquait par le fait que ces allocations concernaient des périodes antérieures au changement législatif.
Au cours de l’entretien, Saar a également exigé que l’AP mette fin à « l’incitation à la haine – notamment dans les écoles, les mosquées et les médias – et à la guerre juridique qu’elle mène contre Israël dans les enceintes internationales », selon le ministère des Affaires étrangères.
La réunion a également abordé la guerre en cours à Gaza, la possibilité de parvenir à un accord sur les otages, ainsi que les opérations antiterroristes de Tsahal en Judée-Samarie, a précisé le bureau de Saar.
Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères doit se rendre mercredi à Paris pour discuter avec son homologue français, Jean-Noël Barrot, de l’Iran et d’autres enjeux régionaux, dont le Liban et la Syrie, selon un communiqué de son bureau.
Mardi, Saar a expliqué que sa visite à Paris serait axée sur « les défis et les menaces que représente l’axe radical dans la région pour nous tous, en particulier l’Iran ».
Le ministre abordera également « la situation à Gaza, la question des otages, ainsi que les relations bilatérales » entre Israël et la France, précise encore le communiqué.
Il doit également rencontrer de hauts responsables du gouvernement français, ainsi que des représentants de la communauté juive de France.