Seine-Saint-Denis : Un symbole SS et une croix celtique tagués à Noisy-le-Grand
Les services de la mairie ont rapidement nettoyé les graffitis et le commissariat de la commune a ouvert une enquête
Des inscriptions antisémites ont été taguées samedi dernier à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), au niveau de la passerelle Constantin Balmont, rue Vauban, a rapporté Le Figaro, selon une source policière.
Les inscriptions ont été réalisées avec une bombe de peinture rose. Un symbole SS de 40 centimètres de haut sur 15 centimètres de large et une croix celtique d’environ 10 centimètres de diamètre ont été peints.
Les services de la mairie ont rapidement nettoyé les graffitis, et le commissariat de Noisy-le-Grand a ouvert une enquête.
En mai dernier, l’université Paris 8, à Saint-Denis, dans le même département, avait déposé plainte après un tag antisémite.
Les mots « Macron dehors ! Vive la Palestine. 39-45 le retour soyez preparer. Free Palestine » avaient été peints sur les murs de Paris 8.
Ce n’était pas la première fois que des inscriptions antisémites étaient retrouvées sur les murs d’un campus de la région parisienne.
L’an dernier, le message « Hitler, t’es le meilleur » avait été découvert sur le campus de l’université de Nanterre (Hauts-de-Seine). En 2021, le bâtiment de Sciences-Po Paris avait été recouvert par des tags « Mort à Israël, kouffar » et une étoile de David barrée.
En parallèle, depuis peu, en Seine-Saint-Denis, des lieux de mémoire de la Seconde Guerre mondiale sont de nouveau réhabilités.
Le mois dernier, l’ancienne gare de déportation de Bobigny, d’où ont été déportés 22 500 Juifs de juillet 1943 à août 1944, a été officiellement inaugurée comme lieu de mémoire, géré par la ville.
Sur ce vaste terrain de trois hectares et demi, des stèles cuivrées, une pour chaque convoi parti de France, ont été érigées, suivant la numérotation de l’historien Serge Klarsfeld. Y sont inscrits la gare de départ, le camp d’arrivée puis plusieurs nombres : déportés, enfants, ceux gazés immédiatement à leur arrivée, rescapés.
Ces hommes, femmes et enfants, étaient acheminés par autocar depuis le camp d’internement de Drancy, situé à deux kilomètres.
Etabli dans la Cité de la Muette, c’était le principal lieu d’internement des Juifs de France. Entre 70 000 et 80 000 Juifs y sont passés, l’immense majorité déportée et assassinée à Auschwitz-Birkenau. Le mémorial de Drancy accueille chaque année 30 000 visiteurs.
En octobre, une convention tripartite entre le département, le Mémorial de la Shoah et le Musée de la Résistance nationale sera signée, car outre ces lieux emblématiques de la Shoah, c’est aussi l’histoire de la répression de la Résistance qui s’est écrite en Seine-Saint-Denis.