Selon le Qatar, Israël et le Hamas sont loin d’aboutir à un accord de trêve
Doha estime qu'Israël et le Hamas ne "convergent" pas ; le groupe terroriste affirme que le Premier ministre israélien est une "entrave", qui refuse de répondre à ses exigences
Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas ne sont pas près de parvenir à un accord pour une trêve dans la bande de Gaza et la libération des otages, a déclaré mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, pays médiateur.
« Nous ne sommes pas près d’un accord, ce qui signifie que nous ne voyons pas les deux parties converger vers un langage susceptible de résoudre le désaccord actuel sur la mise en œuvre d’un accord », a déclaré Majed al-Ansari lors d’une conférence de presse, ajoutant que les pourparlers entre les parties se poursuivaient, après un peu plus de cinq mois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
Toutes les parties « continuent à œuvrer dans le cadre des négociations pour parvenir à un accord, espérons-le, pendant le ramadan », qui a débuté cette semaine et pour un mois, a déclaré Ansari. Il a toutefois ajouté ne pas être en mesure de « proposer de calendrier » pour un accord de trêve, soulignant que le conflit restait « très compliqué sur le terrain ».
Ansari a également déclaré que le Qatar s’efforçait d’instaurer un cessez-le-feu permanent à Gaza, plutôt qu’une trêve de quelques jours.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une opération militaire dont l’objectif vise à anéantir le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les 130 otages encore retenus dans la bande de Gaza, dont 31 seraient morts.
Plus de 31 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 13 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier de terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre et dans les jours qui ont suivi l’assaut.
Un responsable du Hamas, Mohammad Nazzal, a déclaré que les négociations en vue d’une éventuelle libération d’otages et d’une trêve temporaire étaient dans l’impasse, mais que les médiateurs continuaient à travailler pour tenter de parvenir à un accord.
« Les négociations n’ont pas cessé. Elles ont abouti à une impasse ces derniers jours, mais le Qatar et l’Égypte travaillent d’arrache-pied pour les poursuivre », a-t-il déclaré à Al Jazeera, selon la chaîne publique Kan.
« Le Hamas répond aux médiateurs et tente de coopérer de manière positive, mais [le Premier ministre Benjamin] Netanyahu est la pierre d’achoppement de toute entente. Les négociations ne s’arrêteront pas tant que Netanyahu ne répondra pas aux conditions du Hamas », a déclaré Nazzal, sans fournir plus de détails.
Israël a déclaré que tout cessez-le-feu serait temporaire et que son objectif restait la destruction du Hamas et le retour de tous les otages. Le groupe terroriste affirme qu’il ne libérera les otages qu’il détient depuis le 7 octobre que dans le cadre d’un accord mettant fin à la guerre.
Les grandes lignes d’un accord de trêve de six semaines, jusqu’à présent rejeté par le Hamas, prévoient la libération de 40 enfants, femmes, personnes âgées et otages malades au cours de la première phase, en échange de quelque 400 prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël, avec la possibilité d’autres libérations à négocier.
Le Qatar avait contribué à la négociation d’une trêve d’une semaine en novembre, qui avait vu la libération de 105 otages, pour la plupart des femmes et des enfants, en échange de trois fois plus de prisonniers de sécurité palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. L’aide humanitaire à Gaza avait également été intensifiée pendant cette période d’accalmie.
L’AFP a contribué à cet article.
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