Selon les indices recueillis, l’accident impliquant un camion à Glilot était bien un attentat
Le conducteur n'a pas tenté de freiner, mais il a accéléré lorsqu'il a percuté l'arrêt de bus, selon l'enquête ; l'autopsie conteste l'affirmation de la famille, qui avait dit qu'un problème médical pouvait être à l'origine de l'incident
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

La police a déclaré que l’enquête en cours sur le camion qui a foncé en direction un arrêt de bus, dans le centre d’Israël, « renforce les soupçons » portant sur une possible attaque terroriste.
Lors de l’incident, un habitant de Qalansawe a foncé avec son camion sur des personnes qui attendaient un bus à l’extérieur de la base militaire de Glilot. Un homme âgé a été tué et 35 civils ont été blessés.
Selon les forces de l’ordre, un policier qui se trouvait à proximité de la scène a sauté dans la cabine du conducteur immédiatement après l’accident. Le chauffeur l’a alors agressé.
Le policier est tombé de la cabine du conducteur et il a tiré des coups de semonce. Des soldats qui se trouvaient également à proximité ont réagi, ouvrant le feu et abattant le chauffeur, a noté l’enquête de la police.
Le camion a dévié de sa route, en direction des civils qui se tenaient à l’arrêt de bus. L’homme qui était au volant n’a pas tenté de freiner, préférant accélérer.
« Nous soupçonnons de manière croissante que cet incident qui a touché des civils a eu des motivations nationalistes », a commenté la police.
Les enquêteurs ont ajouté qu’une première autopsie du corps du suspect n’a révélé « aucun soupçon de problème de type médical », une hypothèse qui avait été soulevée par des membres de la famille du chauffeur.
Les forces de l’ordre ont diffusé des images de l’incident filmées par les caméras de surveillance et celles qui ont été enregistrées par la caméra corporelle de l’agent qui est allé affronter le chauffeur.

Le propriétaire de l’entreprise de transport routier où travaillait le chauffeur a déclaré à la chaîne publique Kann, suite à l’incident, que son employé avait dévié de l’itinéraire qu’il s’était fixé et qu’il s’était dirigé vers le secteur où a eu lieu l’incident : « Il n’aurait pas dû se trouver là », a-t-il noté.
L’attentat de dimanche est survenu alors qu’Israël marquait le premier anniversaire, dans le calendrier hébraïque, du pogrom qui avait été commis par le Hamas dans le sud d’Israël – cela avait été le pire attentat terroriste de toute l’Histoire d’Israël. Le 7 octobre 2023, les hommes armés étaient entrés sur le territoire israélien où ils avaient semé la désolation, massacrant plus de 1200 personnes et kidnappant 251 personnes qui avaient été prises en otage à Gaza.
Depuis, 41 personnes – dont des membres des forces de sécurité israéliennes – ont été tuées dans une série d’attaques terroristes en Israël et en Cisjordanie. Six autres membres des forces de sécurité ont perdu la vie lors d’affrontements avec des terroristes en Cisjordanie.
À la mi-octobre, un policier a été tué et quatre personnes ont été blessées lorsqu’un terroriste a ouvert le feu sur la route 4, au nord de la ville côtière d’Ashdod. Un homme avait perdu la vie lors d’une attaque terroriste à l’arme blanche qui avait eu lieu à Hadera, la semaine précédente. Une fusillade et un attentat à l’arme blanche qui avaient eu lieu à Jaffa en date du 1er octobre, quelques minutes avant que l’Iran ne lance une attaque massive de missiles balistiques sur Israël, avait fait sept morts et au moins huit blessés.