Selon un ex-otage, les politiques de Ben Gvir ont aggravé ses conditions de captivité
La réussite de la mission de sauvetage de 4 otages en juin a conduit les geôliers du Hamas à enchaîner les otages entre eux pour entraver toute opération future, selon Eliya Cohen

Les déclarations du député d’extrême-droite Itamar Ben Gvir, alors ministre de la Sécurité nationale, sur les prisonniers de sécurité palestiniens ont conduit le groupe terroriste palestinien du Hamas à aggraver les conditions des otages à Gaza, selon le témoignage d’un otage récemment libéré.
Ce témoignage a été rapporté par l’un des six otages libérés samedi, qui a souhaité garder l’anonymat, dans un reportage diffusé lundi soir sur la Treizième chaîne.
Après avoir été nommé ministre de la Sécurité nationale il y a deux ans, Ben Gvir a à plusieurs reprises exprimé son indignation concernant les articles dits « de luxe » dans les prisons, prenant des mesures pour interdire la distribution de pitot fraîches derrière les barreaux et pour limiter le temps de douche des détenus. À la suite du pogrom du 7 octobre 2023, il a imposé de nouvelles restrictions pour les prisonniers de sécurité, notamment en matière de surpopulation et de suppression de lits. Ses politiques sont à l’origine d’un recours déposé par des organisations de défense des droits civiques auprès de la Haute Cour de justice.
Ben Gvir, ainsi que le reste de son parti ultra-nationaliste Otzma Yehudit, a démissionné du gouvernement le mois dernier en signe de protestation contre l’accord de cessez-le-feu prévoyant la libération d’otages. Il a déclaré que son parti ne rejoindrait le gouvernement que si les combats reprenaient à Gaza.
En réponse au reportage, Ben Gvir a écrit sur le réseau social X : « La Treizième chaîne a décidé ce soir de légitimer les horreurs commises par le Hamas contre les otages, avec un reportage affirmant qu’en raison d’un changement des conditions de détention que j’ai initié, le Hamas a maltraité nos otages. »
« Il semble qu’ils aient oublié que les terroristes ont tué, violé et massacré des Juifs bien avant la réforme [des prisons]. Ils n’ont besoin d’aucune excuse pour le faire, si ce n’est le fait que nous existons », a poursuivi Ben Gvir.

« Selon cette conception, si nous nous contentons de tolérer, de nous plier devant les terroristes et de baisser la tête, ils nous feront la courtoisie de cesser de tuer des Juifs. »
« La conception » est un terme générique qui fait référence aux présomptions erronées concernant les intentions du Hamas qui ont permis le pogrom du 7 octobre 2023.
Attachés les uns aux autres par des chaînes
Le reportage de la Treizième chaîne comprenait également le témoignage d’Eliya Cohen, qui faisait partie des six otages libérés samedi, aux côtés de Tal Shoham, Avera Mengistu, Omer Shem Tov, Omer Wenkert et Hisham al-Sayed.

Cohen a déclaré qu’après la mission de sauvetage qui a permis de libérer quatre otages – Noa Argamani, Almog Meïr Jan, Andrey Kozlov et Shlomi Ziv – les terroristes du Hamas ont aggravé les conditions de détention des otages.
Cohen a rapporté que pour empêcher les Israéliens de venir à la rescousse des otages, leurs ravisseurs les avaient enchaînés ensemble.
Cohen a également déclaré qu’il avait été séparé mardi de l’otage Alon Ohel, qui demeure en captivité.
Les familles des six anciens otages ont tenu une conférence de presse lundi pour raconter les conditions épouvantables dans lesquelles ils avaient été détenus pendant leur captivité. Ils ont rapporté qu’ils avaient été enchaînés, affamés et privés des soins médicaux nécessaires.

Quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges – commettant de nombreuses atrocités et perpétrant des violences sexuelles à grande échelle.
Les groupes terroristes de la bande de Gaza détiennent 63 otages, dont 62 des 251 enlevés par des terroristes du Hamas le 7 octobre 2023. Ce nombre comprend les corps d’au moins 36 personnes dont la mort a été confirmée par l’armée israélienne.
Le Hamas a jusqu’à présent libéré 30 otages – 20 civils, 5 soldates, 5 ressortissants thaïlandais, et les corps de Shiri, Ariel et Kfir Bibas, ainsi que celui d’Oded Lifshitz – au cours du cessez-le-feu qui a débuté en janvier.
Le groupe terroriste avait libéré 105 civils lors d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre 2023, et quatre otages avaient été libérées auparavant.
Huit otages vivants ont été secourus par les soldats et les dépouilles de 40 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par Tsahal, ainsi que le corps d’un soldat de Tsahal tué en 2014.
Le groupe terroriste palestinien détient également le corps d’un autre soldat de Tsahal également tué en 2014, le lieutenant Hadar Goldin, inclus dans les 63 otages restants.