Sergent-chef Eliyahu Harush, 28 ans : Policier sioniste haredi et père de 3 enfants
Tué lors d'une bataille contre des terroristes du Hamas devant le commissariat de Sderot, le 7 octobre 2023
Le sergent-chef Eliyahu Michael Harush, 28 ans, officier de police au commissariat de Sderot et originaire d’Ashdod, a été tué le 7 octobre 2023 en combattant le groupe terroriste palestinien du Hamas devant le poste de police.
Tôt ce matin-là, alors que les informations sur l’infiltration du Hamas dans le sud d’Israël commençaient à circuler, Eliyahu, qui était de service au poste de Sderot, a reçu un appel concernant des terroristes à la plage de Zikim, située non loin.
Ignorant que des terroristes se trouvaient à Sderot, Eliyahu s’est dirigé vers la sortie du commissariat et a été tué en affrontant les terroristes du Hamas qui s’étaient rassemblés à l’extérieur. Il serait le premier policier à avoir été tué ce jour-là.
Le poste de police de Sderot a été le théâtre de violentes batailles tout au long de la journée ; les terroristes armés du Hamas ont pris d’assaut le bâtiment et se sont retranchés à l’intérieur. Finalement, les forces israéliennes ont rasé le bâtiment pour tuer ceux qui s’y trouvaient encore et mettre fin à l’impasse.
Eliyahu a été enterré le 9 octobre à Ashdod. Il laisse dans le deuil sa femme, Hodaya, leurs trois filles, Lia, Ofri et Noya, ses parents, Racheli et Yitzhak, et ses six frères et sœurs, Efrat, Rivka, Aviya, Elhanan, Hila et Batsheva.
Né et élevé dans un foyer ultra-orthodoxe, Eliyahu s’est engagé dans la police israélienne en 2020 dans le cadre du programme Shahar, conçu pour permettre aux Haredim d’accomplir leur service obligatoire. Il a ensuite décidé de rester dans les forces de police.
À la suite du décès d’Eliyahu, son jeune frère, Elhanan, a décidé de s’engager lui aussi dans les forces de police en sa mémoire.
« Il n’y a aucun moyen de décrire l’héroïsme de mon frère […] Il est sorti le premier, s’est battu et a voulu sauver autant de vies que possible », a déclaré Elhanan à la chaîne publique Kann.
« Il a vraiment été un guide pour moi, à tous points de vue. »
Leur père, Yitzhak, a raconté à Kann : « Nous étions fiers d’être les parents d’Eliyahu. C’était un enfant spécial, gentil, avec beaucoup de cœur, beaucoup d’âme. Il était en bonne santé – nous l’avons perdu. Sa femme l’a perdu, ses adorables filles, il les a laissées seules. »
Son épouse, Hodaya, qui sert également dans la police israélienne au poste de Netivot, a indiqué à Ynet que « mon mari a été le premier à répondre à l’attaque terroriste et le premier à tomber au poste de police de Sderot […] Je sais qu’Eliyahu est le premier à sortir pour défendre et protéger ses camarades et les citoyens. »
Hodaya a déclaré qu’en dépit du parcours attendu des membres de leur communauté, « Eliyahu voyait qu’il ne pouvait pas étudier la Torah, c’était difficile pour lui, mais il a dit : ‘Je veux me donner au pays, aux citoyens.’ C’était un Haredi sioniste, qui aimait l’État d’Israël. C’est ainsi que nous avons été élevés ».
Elle était en formation à l’académie de police lorsqu’il a été tué, mais a affirmé n’avoir aucun doute sur le fait qu’elle continuerait dans cette voie après sa mort.
« C’est Eliyahu qui avait transmis mon CV. Il savait ce que je voulais faire, à savoir aider les femmes ultra-orthodoxes qui ne peuvent pas facilement s’approcher et s’exprimer parce qu’il est très difficile pour les victimes de crimes de parler de choses difficiles […] Telle est la volonté d’Eliyahu : Eliyahu a fait en sorte que je rejoigne la police israélienne – et il s’est bien occupé de moi, parce qu’ils s’occupent bien de moi – et en ce qui me concerne, je suis ici par devoir. »
Elle n’oublie jamais, dit-elle, la bravoure de son mari et veille à toujours l’honorer.
« Chaque jour, j’en parle, que ce soit avec les gens, avec mes filles ou même avec moi-même. Chaque jour, je me rappelle que j’ai épousé un héros. »
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