Israël en guerre - Jour 432

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Tel Aviv: Les familles d’otages exigent un accord en une seule phase lors d’un rassemblement

Les proches et leurs sympathisants ont appelé à un cessez-le-feu dans tout le pays, affirmant qu'un accord serait une "magnifique victoire" ; une manifestation antisioniste distincte a accusé Israël de génocide

Des Israéliens participent à un rassemblement appelant à la libération des otages détenus par les terroristes du Hamas à Gaza, sur la place des Otages de Tel Aviv, le 2 novembre 2024. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)
Des Israéliens participent à un rassemblement appelant à la libération des otages détenus par les terroristes du Hamas à Gaza, sur la place des Otages de Tel Aviv, le 2 novembre 2024. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Des manifestants se sont rassemblés dans tout Israël, samedi dans la soirée, pour appeler une nouvelle fois à la conclusion d’un accord qui ouvrirait la porte à la libération des otages qui sont détenus par le Hamas à Gaza.

Ces mouvements de protestation ont eu lieu tous les samedis depuis le pogrom qui avait été commis par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023. En cette matinée de Shabbat, les terroristes avaient massacré plus de 1 200 personnes, des civils en majorité et ils avaient kidnappé 251 personnes, qui avaient été prises en otage au sein de l’enclave côtière.

500 protestataires approximativement se sont ainsi retrouvés sur la Place des otages de Tel Aviv à l’occasion du rassemblement hebdomadaire qui est organisé par le Forum des familles d’otages et de portés-disparus. Ils ont exigé la conclusion d’un accord qui permettrait à la totalité des 101 captifs qui sont encore aujourd’hui entre les mains du Hamas de recouvrer la liberté en une seule et unique fois.

« Nous n’avons pas le temps nécessaire pour un accord en plusieurs phases et il ne servirait à rien », a affirmé Ronen Neutra, le père de l’otage israélo-américain Omer Neutra, qui avait été enlevé le 7 octobre alors qu’il se trouvait dans un char d’assaut, stationné à proximité de Gaza.

Deux formules d’accord sont actuellement débattues. L’Égypte a proposé de garantir la libération de quatre otages pendant un cessez-le-feu qui durerait quarante-huit heures tandis que les États-Unis et le Qatar, de leur côté, ont soumis un texte qui mettrait un terme à la guerre. Il serait applicable en plusieurs phases et il permettrait, à terme, à tous les otages d’être relâchés.

Le Hamas a rejeté les accords proposés – il insiste sur le fait que tout accord devra comprendre impérativement l’engagement, de la part d’Israël, à mettre un terme définitif au conflit, ce qui entraînerait le retrait total de l’armée israélienne à Gaza. Les pays médiateurs ont accusé Israël d’entraver les avancées dans les négociations à plusieurs reprises en présentant de nouvelles exigences.

Les précédents projets d’accord prévoyaient une libération des captifs en plusieurs phases. Auraient ainsi été initialement relâchés les cas « humanitaires », c’est-à-dire les femmes, les personnes âgées et les otages blessés.

« Tous les otages sont des cas humanitaires », a dit Orna Neutra qui a noté qu’une remise en liberté rapide de tous les détenus permettrait à Israël de remporter une « magnifique victoire » sur le Hamas.

S’exprimant en anglais, Orna Neutra, la mère de l’otage, a fait savoir que lors de l’assaut lancé par les hommes armés du Hamas, son fils n’avait pas hésité à combattre les terroristes sachant que « si quelque chose lui arrivait, il ne serait pas laissé pour compte ».

« C’est là l’éthique israélienne », a-t-elle ajouté.

Noam Idan Ben Ezra, dont le frère Tsahi Idan avait été kidnappé chez lui, au kibboutz Nahal Oz, a indiqué que « la remise en liberté des otages exige la fin de la guerre… L’armée a déjà gagné. C’est maintenant au tour de l’échelon politique de le faire ».

Ben Ezra a appelé de ses vœux un accord qui pourra libérer « tout le monde et dès maintenant ; pas au compte-gouttes, pas par étapes – Tsahi et tous les autres ».

Amir Idan, le cousin de Tsahi Idan ; Noam Katz, dont le père Lior Rudaeff a été tué le 7 octobre et dont le corps sans vie est retenu à Gaza ; l’otage libérée Maya Regev ; Ilan Dalal, le père de l’otage Guy Gilboa-Dalal et Ayelet Levy Shahar, la mère de l’otage Naama Levy, ont aussi pris la parole lors de la manifestation de Tel Aviv.

L’ancienne otage du Hamas Maya Regev prend la parole lors d’un rassemblement sur la place des otages à Tel Aviv, le 2 novembre 2024. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Levy Shahar a exhorté le public israélien à « descendre dans la rue », l’appelant à « faire entendre sa voix pour sauver les valeurs sur lesquelles l’État a été fondé ».

Une manifestation de même ampleur a eu simultanément lieu à proximité, rue Begin, un mouvement qui appelait également à la conclusion d’un accord sur les otages et qui accusait le Premier ministre Benjamin Netanyahu de faire échouer les négociations.

Le rassemblement était soutenu par des organisations opposées au projet de refonte radicale du système judiciaire qui avait été proposé par le gouvernement l’année dernière – avec notamment Darkenu, le Mouvement pour un Gouvernement de qualité et le groupe de protestation Frères d’armes, qui réunit des réservistes de Tsahal. Un groupement d’activistes d’extrême-gauche ont rejoint la rue Begin après avoir manifesté contre la guerre sur la place Habima.

Des manifestants rassemblés devant le quartier-général de l’armée israélienne dans la rue Begin à Tel Aviv, appelant le gouvernement à conclure un accord pour libérer les otages détenus par le Hamas à Gaza, le 2 novembre 2024. (Crédit : Yoav Loeff/Mouvement pour la démocratie)

Sous haute surveillance policière, environ 300 personnes s’étaient ainsi rassemblées sur la place Habima pour dénoncer ce qu’elles ont qualifié de « génocide » à Gaza.

Israël nie avec véhémence avoir commis des actes génocidaires à l’encontre des Palestiniens de Gaza – affirmant oralement comme dans des documents qui ont été transmis à la Cour internationale de justice de La Haye que les déclarations qui ont pu être faites par des élus israéliens, qui pouvaient laisser entendre que le pays avait des intentions génocidaires, avaient été ou sorties de leur contexte, ou interprétées de manière erronée et qu’elles ne reflétaient pas la politique du gouvernement.

« Tuer des enfants est un crime de guerre. La famine est un crime de guerre. La destruction des villes est un crime de guerre », a déclaré Alon-Lee Green, l’un des organisateurs. « Tout cela se produit au nom des implantations », a-t-il affirmé, « du Ku Klux Klan israélien ».

Il a accusé les médias israéliens et la gauche sioniste de « ne pas nous dire ce qui se passe à Gaza ».

Des manifestants brandissent des banderoles contre le sionisme et dénonçant le « génocide à Gaza », lors d’un rassemblement contre la guerre sur la place Habima de Tel Aviv, le 2 novembre 2024. (Crédit : Noam Lehmann/The Times of Israel)

À Jérusalem, des manifestants appelant à la libération des otages ont marché de la place de Sion jusqu’à la place de Paris.

Certains militants anti-gouvernementaux portaient une grande banderole où était écrit : « Un espion dans mon bureau ? Je n’ai rien vu. Netanyahu – un idiot utile » – une critique à l’égard du Premier ministre dans le cadre d’une enquête en cours consacrée à la fuite présumée de documents classifiés provenant de son bureau, des documents qui traitaient apparemment de la manière de contrer les mouvements réguliers de protestation des familles d’otages.

Des manifestations dénonçant le gouvernement ont également eu lieu simultanément à Kfar Saba, à Karkur et à Hadera.

97 des 251 otages enlevés par le Hamas lors du pogrom du 7 octobre se trouveraient toujours à Gaza – y-compris les corps sans vie d’au moins 34 personnes dont la mort a été confirmée par l’armée israélienne.

Le Hamas avait libéré 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine qui avait eu lieu à la fin du mois de novembre, et quatre otages avaient été libérés avant cela. Huit otages ont été secourus vivants par les troupes, et les corps de 37 otages ont également été retrouvés – dont trois avaient été accidentellement tués par l’armée alors qu’ils tentaient d’échapper à leurs ravisseurs.

Le Hamas détient également en captivité deux civils israéliens qui étaient entrés dans la bande en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats de l’armée israélienne tués en 2014.

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