Tsahal frappe des sites du Hezbollah au Liban après une attaque de drone au nord d’Israël
Des dépôts d'armes touchés par une frappe aérienne sur Ghaziyeh, à 30 km de la frontière nord ; l'armée continue d'enquêter sur le drone explosif qui a percuté un champ en Galilée
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

L’armée israélienne a frappé lundi après-midi deux dépôts d’armes appartenant au groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah près de la ville côtière de Sidon, au sud du Liban.
Ces frappes ont été menées en réponse à une attaque de drone sur le nord d’Israël quelques heures plus tôt, qui n’a fait ni dégâts ni blessés.
Les médias libanais ont fait état de frappes aériennes israéliennes dans la ville de Ghaziyeh, à la périphérie sud de Sidon, à quelque trente kilomètres de la frontière nord.
Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent de grosses boules de feu et des nuages de fumée provenant des sites visés.
Aucune information n’a été communiqué sur l’identité des victimes de ces frappes aériennes.
Lors d’une conférence de presse télévisée, le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a déclaré que Tsahal était à l’origine de frappes aériennes d’une ampleur non spécifiée et qu’elles avaient été menées en réponse à l’attaque de drone précédente.
الغاره الأولى قرب مستودع شركة الريم والغارة الثانية قرب جامع الشحوري منطقة الريجي، في منطقة الغازية جنوب مدينة صيدا pic.twitter.com/akJ4LmjImb
— مصدر مسؤول (@fouadkhreiss) February 19, 2024
L’armée a déclaré qu’elle enquêtait toujours sur l’attaque de lundi matin, au cours de laquelle un drone chargé d’explosifs a frappé un champ près de la ville d’Arbel, dans le nord du pays.
Aucune sirène d’alerte n’a retenti pendant l’attaque.
Tsahal a accusé le Hezbollah d’être à l’origine de l’attaque, bien que le groupe terroriste libanais n’ait pas encore revendiqué l’attentat.
Des images publiées sur les réseaux sociaux montrent un petit cratère dans le sol d’un champ à l’extérieur de la communauté de Basse Galilée, ainsi que ce qui semble être une partie du projectile soupçonné d’être chargé d’une bombe.

L’attaque présumée du drone a eu lieu à une trentaine de kilomètres de la frontière nord d’Israël avec le Liban, bien plus profondément à l’intérieur d’Israël que la plupart des attaques lancées par le Hezbollah, qui ont principalement visé la région frontalière et la Haute Galilée.
Tsahal a déclaré avoir frappé plusieurs autres positions du groupe terroriste chiite libanais lundi après-midi, à Mays al-Jabal et Odaisseh, dans le sud du Liban.
Auparavant, l’armée avait déclaré avoir frappé des sites du Hezbollah à Dhayra, des positions de lancement de roquettes à Aitaroun et d’autres infrastructures du groupe terroriste chiite libanais à Odaisseh.
Dimanche, la 869e unité du Corps de Collecte de Renseignements a repéré un terroriste du Hezbollah entrant dans un bâtiment à Ayta ash-Shab, et a appelé à une frappe aérienne.
Le Hezbollah a quant à lui revendiqué une série d’attaques contre le nord d’Israël tout au long de la journée de lundi.
Depuis le 8 octobre, le groupe terroriste chiite libanais a attaqué presque quotidiennement des communautés israéliennes et des postes militaires le long de la frontière, le groupe terroriste chiite libanais affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza pendant la guerre qui s’y déroule. Ces attaques ont entraîné des représailles israéliennes et des tirs transfrontaliers réguliers, ainsi que le déplacement de quelque 80 000 Israéliens dans les communautés frontalières.

Israël a prévenu qu’il ne tolérerait plus la présence du Hezbollah à la frontière du Liban, où il pourrait tenter de perpétrer une attaque similaire aux massacres commis par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre.
Il a prévenu que si la diplomatie internationale ne parvenait pas à forcer le Hezbollah à s’éloigner de la frontière, une opération militaire israélienne serait nécessaire.
Jusqu’à présent, les escarmouches à la frontière ont causé la mort de six civils du côté israélien, ainsi que celle de neuf soldats et réservistes des Tsahal. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.
Le Hezbollah a été beaucoup plus durement touché : 206 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie.
Au Liban, 32 autres membres de groupes terroristes distincts, un soldat libanais et au moins 30 civils, dont trois journalistes, ont été tués.