Tsahal nie avoir frappé un véhicule transportant des soldats de l’ONUST, comme l’affirme le Liban
L'Organisme de l'ONU chargé de la surveillance de la trêve a déclaré que 4 personnes ont été blessées lors d'un "inacceptable" bombardement, mais n'a pas attribué de responsabilité

L’armée israélienne a réfuté samedi avoir mené une attaque dans le sud du Liban contre un véhicule transportant des soldats de l’Organisme des Nations unies chargé de la surveillance de la trêve (ONUST), après que des responsables de la sécurité libanaise l’eurent accusée d’avoir visé le véhicule.
« Contrairement à ce qui a été rapporté, Tsahal n’a pas attaqué un véhicule [de l’ONU] dans la région de Rmeish ce matin », a déclaré l’armée dans un communiqué.
Deux sources de sécurité anonymes ont accusé Israël de l’attaque dans des déclarations à Reuters, disant qu’elle avait eu lieu à l’extérieur de la ville frontalière de Rmeish, au sud du Liban. Une source a déclaré à Reuters que la voiture transportait trois observateurs techniques de l’ONU et un traducteur libanais lorsqu’elle a été frappée.
Les médias libanais ont affirmé que plusieurs observateurs de l’ONU avaient été blessés lors de l’attaque.
L’ONU a déclaré que quatre de ses observateurs militaires avaient été blessés par l’explosion d’un obus près d’eux. L’ONUST n’a pas identifié la source du bombardement.
« Ce matin, quatre observateurs militaires de l’ONUST en patrouille à pied le long de la Ligne bleue [qui délimite la frontière avec Israël] ont été blessés par l’explosion d’un obus près de leur position », a déclaré l’ONUST.

« La prise pour cible des soldats de la paix est inacceptable », a déclaré l’ONUST dans un communiqué, ajoutant qu’ils avaient été évacués à l’hôpital pour y être soignés et qu’une enquête avait été ouverte pour déterminer l’origine de l’explosion.
Israël et le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah sont engagés dans des affrontements transfrontaliers depuis le début de la guerre à Gaza. Le Hezbollah attaque presque quotidiennement des villes et des cibles militaires israéliennes, affirmant qu’il le fait pour soutenir les terroristes palestiniens du Hamas dans la bande de Gaza.
Vendredi matin, Tsahal a déclaré avoir éliminé le commandant adjoint de l’unité de roquettes du Hezbollah lors d’une frappe de drone dans le sud du Liban.
Le haut commandant du groupe terroriste chiite libanais, Ali Naïm, a été touché alors qu’il se trouvait à bord d’une voiture dans la ville de Bazouriyé, près de Tyr.
Selon l’armée, Naïm était « considéré comme une source importante de connaissances au sein du groupe terroriste, et un leader dans le domaine des roquettes ».
« Il était également l’un des responsables des tirs de roquettes à ogives lourdes et chargé de mener et de planifier des attaques contre des civils israéliens », a précisé Tsahal.
Le Hezbollah a confirmé la mort de Naïm mais ne l’a pas qualifié de commandant.
Tsahal a diffusé des images de la frappe.
S’exprimant à la suite d’une évaluation au Commandement du Nord de l’armée à Safed, le ministre de la Défense Yoav Gallant a déclaré qu’il avait observé l’attaque contre Naïm.
Faisant allusion à l’attaque aérienne qu’Israël aurait menée jeudi soir en Syrie, au cours de laquelle trente-huit personnes ont été tuées, dont cinq terroristes du Hezbollah et des membres de l’armée syrienne, Gallant a déclaré que l’armée allait « étendre l’opération [contre le Hezbollah] et augmenter le nombre d’attaques dans le nord ».
« Israël passe de la défense à la poursuite du Hezbollah, nous atteindrons tous les endroits où ce groupe opère, à Beyrouth, à Damas et dans des endroits plus éloignés. »
« C’est le Hezbollah qui est responsable des dégâts importants au Liban et c’est [Hassan] Nasrallah personnellement qui est responsable des nombreuses victimes au sein du groupe [terroriste] du Hezbollah. Plus de 320 terroristes ont été tués, et nous exigerons un prix pour toute action venant du Liban », a ajouté le ministre de la Défense.

Le bilan officiel des terroristes du Hezbollah tués depuis l’escalade des hostilités entre les deux parties, le 8 octobre, a été porté à 264 à la suite des frappes de vendredi. Le décompte de Gallant de 320 incluait vraisemblablement des terroristes d’autres groupes au nord d’Israël.
Toujours vendredi, Tsahal a déclaré avoir effectué une frappe aérienne sur un lance-roquettes du Hezbollah dans le sud du Liban, quelques minutes après que le groupe terroriste l’a utilisé pour tirer des projectiles sur la base militaire de Biranit.
Selon un communiqué de l’armée, les avions de combat ont ensuite frappé un « bâtiment de combat » du Hezbollah adjacent au site de lancement dans la ville d’Ayta ash-Shaab.
Tsahal a déclaré que les avions de combat ont également frappé une « installation de combat » à Mays al-Jabal où un terroriste du Hezbollah a été repéré.
Tsahal a ajouté que plusieurs autres sites du Hezbollah, dont des bâtiments supplémentaires, ont été visés à Chebaa vendredi, et qu’un poste d’observation à Yaroun a été frappé jeudi en fin de journée.
Le Hezbollah semble avoir riposté contre Israël, puisque des sirènes d’alerte à la roquette ont été activées dans plusieurs villes de Galilée occidentale, près de la frontière libanaise, tout au long de la journée de vendredi.
Les sirènes ont également retenti à deux reprises dans la ville de Kiryat Shmona, dans le nord du pays. Tsahal a déclaré que le premier tir était dû à un missile d’interception tiré sur une « cible aérienne suspecte » qui avait pénétré dans l’espace aérien israélien depuis le Liban. La cible a été abattue avec succès et les alarmes ont été activées par crainte de la chute d’éclats d’obus.
La deuxième série de sirènes à Kiryat Shmona était une fausse alerte, a indiqué Tsahal.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre, le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah cible quotidiennement Israël à la frontière israélo-libanaise, en soutien à son allié palestinien dans la bande de Gaza.
Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de huit civils du côté israélien, ainsi que celle de dix soldats et réservistes de Tsahal. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.
Sur les 264 terroristes que le Hezbollah affirme avoir été tués par Israël, la plupart sont morts au Liban, mais certains également en Syrie. Au Liban, 50 autres membres de groupes terroristes distincts, un soldat libanais et au moins 60 civils, dont trois journalistes, ont été tués.
Les hostilités ont commencé dans le cadre des troubles régionaux qui ont débuté le 7 octobre lorsque quelque 3 000 terroristes du Hamas ont infiltré Israël depuis Gaza, tuant près de 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et en enlevant 253 autres, dont 130 seraient toujours retenus dans la bande de Gaza.