Israël en guerre - Jour 338

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Un ado palestinien aurait été tué dans un regain des violences en Cisjordanie

Des douzaines de Palestiniens et deux garde-frontières ont été blessés lors des émeutes déclenchées lors des funérailles d'un policier tué par l'armée israélienne

Les Palestiniens affrontent les forces de sécurité israéliennes pendant les funérailles du policier palestinien Tareq Badwa à Azzun, dans le nord de la Cisjordanie, le 7 février 2020 (Crédit : Jaafar Ashtiyeh/AFP)
Les Palestiniens affrontent les forces de sécurité israéliennes pendant les funérailles du policier palestinien Tareq Badwa à Azzun, dans le nord de la Cisjordanie, le 7 février 2020 (Crédit : Jaafar Ashtiyeh/AFP)

Un adolescent palestinien aurait été tué par balles par les soldats israéliens en Cisjordanie, vendredi, dans des affrontements qui auraient fait des douzaines de blessés et dans un contexte de recrudescence des violences entraînée par la révélation du contenu du plan de paix américain.

Deux garde-frontières israéliennes ont été par ailleurs légèrement blessés.

Les violences ont été centralisées à Azzun, une ville du nord de la Cisjordanie, où des milliers de Palestiniens ont pris part aux funérailles d’un policier palestinien tué par les troupes israéliennes.

Tareq Badwan a succombé à ses blessures après avoir été touché par une balle tirée par les soldats israéliens à Jénine, jeudi, un incident qui, selon l’armée, a eu lieu dans des circonstances encore indéterminées.

Un grand nombre de personnes ayant participé à ces funérailles ont crié, sous forme de slogan, « un million de martyrs marchent vers Jérusalem » alors que le corps de Badwan, placé dans un drapeau, était transporté dans les rues au cours de ce qui aura été l’une des plus importantes manifestations publiques organisées ces dernières années en Cisjordanie.

L’adolescent Badr Nedal Nafla, 19 ans, avait été grièvement blessé après avoir reçu une balle dans la nuque dans la ville de Qaffin, au cours d’affrontements survenus vendredi contre les soldats israéliens, a indiqué le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne.

Sa mort a été prononcée après son évacuation vers un hôpital voisin.

L’armée israélienne a indiqué qu’il avait été pris pour cible après avoir jeté un cocktail Molotov en direction des soldats, a fait savoir Haaretz.

Des agents de police de l’Autorité palestinienne transportent le corps du policier Tareq Badwan lors de ses funérailles à Azzun, dans le nord de la Cisjordanie, le 7 février 2020 (Crédit : Jaafar Ashtiyeh/AFP)

Badwan, membres des forces de sécurité, se tenait à l’entrée d’un commissariat de police dans la ville de Jénine, en Cisjordanie, lorsqu’il a été pris pour cible par les tirs des soldats israéliens.

Les troupes israéliennes avaient affronté les Palestiniens alors qu’elles avaient entrepris la démolition de la maison d’un terroriste et un autre Palestinien, Yazan Abu Tabekh, 19 ans, avait aussi été tué pendant les échauffourées. Le policier n’avait pas semblé avoir été impliqué dans l’incident et plusieurs membres des forces de sécurité ont défilé lors d’une procession funéraire organisée en son honneur vendredi.

Après cette cérémonie, les manifestants ont jeté des pierres, des cocktails Molotov et incendié des barricades. Les soldats ont riposté à l’aide d’outils de dispersion d’émeutes et de balles réelles, selon des sources palestiniennes.

Deux femmes appartenant aux unités de la police des frontières ont été par ailleurs légèrement blessées et elles ont été évacuées vers l’hôpital, selon les médias en hébreu.

Le croissant rouge palestinien a affirmé que des douzaines de personnes avaient été blessées dans ces confrontations, notamment huit par des tirs à balle réelle et deux par des balles en caoutchouc à Azzun.

Des échauffourées entre manifestants et forces de sécurité israéliennes ont aussi été rapportées dans plusieurs villes et camps de réfugiés palestiniens dans toute la Cisjordanie après les prières du vendredi mais la situation est restée calme sur le mont du Temple, dans la Vieille Ville de Jérusalem, où des milliers de policiers supplémentaires ont été déployés.

Un Palestinien jette une pierre pendant des affrontements avec l’armée israélienne suite aux prières du vendredi dans le camp de réfugiés Al-Aroub, au nord de Hébron, en Cisjordanie, le 7 février 2020 (Crédit : Hazem Bader/AFP)

Environ 25 000 Palestiniens s’étaient réunis pour les prières de l’après-midi au sein de la mosquée Al-Aqsa sur le mont du Temple, mais ces dernières se sont déroulées sans incident, a commenté un photographe de l’AFP.

Le site, excessivement sensible dans le conflit israélo-palestinien, est le plus saint du judaïsme et le troisième plus sacré pour les musulmans qui s’y réfèrent sous le nom de mosquée Al-Aqsa ou Noble sanctuaire.

Le porte-parole de la police israélienne Micky Rosenfeld a déclaré à l’AFP qu’il y avait une « sécurité renforcée à Jérusalem » avec notamment le déploiement d’unités supplémentaires, particulièrement « à l’intérieur et autour du secteur de la Vieille Ville ».

Il a confirmé que les prières avaient eu lieu sans incident, insistant toutefois sur la nécessité de maintenir une forte présence de la police.

Les fidèles musulmans réunis sur le mont du Temple dans la Vieille Ville de Jérusalem, le 7 février 2020 (Crédit :Ahmad Gharabli/AFP)

Les prières musulmanes du vendredi sont fréquemment l’occasion d’incitations anti-israéliennes et de démonstrations de soutien au terrorisme pendant les périodes de tensions accrues.

Le groupe terroriste du Hamas a appelé, mercredi, les Palestiniens à durcir les affrontements avec Israël, se référant spécifiquement au mont du Temple. Le Jihad islamique palestinien, un autre groupe terroriste de la bande de Gaza, a également salué les récentes violences et appelé à davantage d’attaques.

En plus du renforcement de la présence de la police autour du mont du Temple, l’armée israélienne a annoncé jeudi qu’elle envoyait des troupes supplémentaires en Cisjordanie au vu de ce pic des confrontations.

Cette décision a été prise après trois attentats commis contre les forces de sécurité israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem et dans un contexte général de regain des tensions et des violences, avec un affrontement meurtrier à Jénine, des émeutes ailleurs en Cisjordanie et le lancement continu de projectiles et de dispositifs explosifs depuis la bande de Gaza.

C’est la troisième fois que des renforts ont été envoyés dans le secteur depuis le 28 janvier, date de la diffusion du plan de paix du président américain Donald Trump qui vise à résoudre le conflit israélo-palestinien. Avec la révélation du contenu de la proposition, l’armée avait immédiatement déployé des troupes supplémentaires dans la vallée du Jourdain. Lors du pic des mouvements de protestation, le 29 janvier, les militaires avaient envoyé des soldats de combat supplémentaires en Cisjordanie.

L’AFP a contribué à cet article.

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