Un chef de conseil local du nord du pays et son fils accusés d’extorsion
Shauki et Razi Abu Latif sont accusés d'avoir menacé et attaqué des habitants de Rameh qui n'ont pas payé des dettes à hauteur de centaines de milliers de shekels
Des accusations ont été déposées jeudi contre Shauki Abu Latif, chef du conseil local de la ville de Rameh, dans le nord du pays, et son fils Razi, soupçonnés d’avoir extorqué des centaines de milliers de shekels à des résidents locaux.
Selon les accusations portées devant le tribunal de première instance de Haïfa, Razi Abu Latif a été accusé d’extorsion violente, de menaces, d’agression et de lésions corporelles graves.
L’acte d’accusation indique que le jeune Abu Latif avait menacé de tirer sur quelqu’un alors qu’il recouvrait une dette, puis l’avait battu, tiré sur son véhicule et lancé un engin explosif sur la maison.
Son père est accusé d’avoir aidé à l’extorsion violente, à la fraude et à l’abus de confiance, et à l’entrave à la justice.
Lorsque Razi Abu Latif a été arrêté au début du mois, les enquêteurs ont déclaré qu’il avait menacé et fait chanter des victimes qui devaient de l’argent à son père, même si l’enquête a révélé que la dette avait été réglée via une organisation criminelle du nord.
La famille Abu Latif de Rameh est depuis longtemps liée au crime organisé.
En 2012, cinq hommes, dont des chefs de famille, ont été arrêtés pour suspicion de meurtre ou tentative de meurtre, possession d’armes et trafic de drogue.
En 2001, trois membres de la famille ont été arrêtés pour contrebande d’armes et de haschisch en Israël via des agents du Hezbollah au Liban.
Le crime organisé est l’un des principaux moteurs de la montée de la violence dans les communautés arabes ces dernières années.
Depuis le début de 2023, 146 Arabes ont été tués en Israël, selon le groupe Abraham Initiatives. Parmi eux, 104 ont été tués par balles. Le chiffre pour l’ensemble de 2022 était de 116.
L’effusion de sang n’a pas pris fin malgré la promesse des autorités d’octroyer davantage de ressources, notamment davantage de policiers et de fonds pour faire face aux problèmes sociaux qui sous-tendent la vague de criminalité.