Un conseiller de Trump appelle à sanctionner la CPI après sa rencontre avec Netanyahu
Robert O'Brien, ancien conseiller à la Sécurité nationale, a critiqué la "décision irrationnelle" de la Cour et déclare, "nous pouvons sanctionner les comptes, les déplacements"
Les États-Unis devraient imposer des sanctions aux responsables de la Cour pénale internationale (CPI) qui cherchent à obtenir un mandat d’arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu, a déclaré mercredi un haut conseiller en politique étrangère du candidat Républicain à la présidence Donald Trump.
Robert O’Brien, quatrième et dernier conseiller de Trump en matière de Sécurité nationale, a fait ces remarques lors d’un entretien avec Reuters à Jérusalem, après avoir rencontré Netanyahu et d’autres responsables israéliens lors d’une visite de plusieurs jours chez l’allié des États-Unis.
O’Brien, qui a indiqué que Trump serait informé des résultats du voyage, a abordé ce qu’il a appelé la « décision irrationnelle » de la CPI d’émettre un mandat d’arrêt pour Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant, ainsi que trois dirigeants palestiniens du groupe terroriste palestinien du Hamas, lors de ses réunions avec les responsables israéliens.
« Nous pouvons sanctionner les comptes bancaires, les déplacements. Nous pouvons imposer des restrictions en matière de visas à ces procureurs et juges corrompus. Nous pouvons faire preuve de courage », a affirmé O’Brien à l’agence Reuters depuis Jérusalem.
O’Brien était accompagné de l’ancien ambassadeur des États-Unis aux Émirats arabes unis, John Rakolta, et de l’ancien ambassadeur en Suisse, Ed McMullen.
Il s’agit de l’un des rares voyages entrepris par les alliés de Trump dans le cadre d’une délégation organisée pour rencontrer des responsables étrangers.
@netanyahu points out @realDonaldTrump signatures on orders moving the US embassy to Jerusalem & recognizing Israeli sovereignty over the Golan.They hang next to Truman’s order recognizing Israel. All three records are permanently displayed in the PM’s office. pic.twitter.com/hWaXCzqVyk
— Robert C. O'Brien (@robertcobrien) May 21, 2024
Outre Netanyahu, la délégation a rencontré le président israélien Isaac Herzog, le ministre du cabinet de Guerre Benny Gantz et Gallant ces derniers jours, a indiqué O’Brien. Les dirigeants palestiniens ne figuraient pas sur leur liste.
Selon O’Brien, la libération de tous les otages encore détenus par le Hamas et la capture de Yahya Sinwar, l’instigateur de l’attaque du 7 octobre contre Israël qui a provoqué l’offensive israélienne à Gaza, constituent des éléments clés pour déclarer la victoire sur le groupe terroriste.
« J’en ai fait part au Premier ministre Netanyahu, ainsi qu’au Président Herzog et à Benny Gantz du cabinet de Guerre : Nous devons agir rapidement », a expliqué O’Brien à l’agence Reuters. « Israël doit vaincre le Hamas à Rafah. »
Le groupe a affirmé qu’il ne s’était pas rendu en Israël à la demande de Trump.
En plus de rencontrer des dirigeants politiques, les membres de la délégation se sont rendus dans des régions d’Israël qui ont été particulièrement affectées par l’attaque du Hamas en octobre, notamment le site du festival de musique Nova et le kibboutz Nir Oz, tous deux situés le long de la frontière avec Gaza.
Dans l’interview accordée à Reuters, O’Brien a exprimé son soutien à une législation menée par les Républicains au Congrès, selon laquelle les employés de la CPI qui enquêtent sur des responsables aux États-Unis ou dans des pays alliés qui ne reconnaissent pas la Cour, tels qu’Israël, seraient sanctionnés.
Tout au long de l’entretien, O’Brien, Rakolta et McMullen ont rejeté l’idée qu’Israël ne faisait pas assez d’efforts pour protéger la vie des civils.
« Les Israéliens opèrent en respectant la plus pure tradition d’une armée moderne et humanitaire, et je pense que c’est la chose la plus importante qui est ressortie des réunions que nous avons eues », a affirmé O’Brien.