Un élève belge juif “gazé” au déodorant dans les douches par ses camarades
Selon sa mère, le garçon de 12 ans a été sujet à l’école de harcèlement antisémite brutal dans la banlieue de Bruxelles
Des élèves d’une école belge sont accusés de harcèlement antisémite d’un camarade juif, qu’ils auraient aspergé de déodorant pendant qu’il se douchait à l’école pour simuler les chambres à gaz nazies.
Les trois élèves ont dit à leur camarade juif qu’ils le « gazaient » pendant l’incident, selon sa mère.
L’élève juif a été soumis à des agressions antisémites ces deux dernières années dans son école de la banlieue de Bruxelles de Braine-le-Château, selon un communiqué de vendredi de la Ligue belge contre l’antisémitisme (LBCA). Tous les élèves impliqués ont à présent 12 ans.
La mère de la victime présumée a porté plainte la semaine dernière pour le harcèlement, que son fils lui aurait raconté. Francis Brancart, représentant de l’école, a confirmé jeudi que son bureau étudiait le sujet, qui pourrait nécessiter l’ouverture d’une enquête indépendante, a annoncé l’agence de presse Belga. Il a déclaré ne pas pouvoir confirmer la véracité de la plainte.
L’incident présumé dans les douches est arrivé en début d’année dernière. Les trois étudiants ont aspergé le corps du garçon de déodorant, a déclaré la mère, entraînant des brûlures et des irritations de la peau dans le dos. Elle a précisé que c’était l’un des multiples incidents dans lequel son fils a été soumis à des violences, des blagues antisémites et des intimidations.
L’élève s’est plaint à un professeur mais sa mère a déclaré que l’enseignant responsable avait ignoré les plaintes, même après que son fils a demandé la permission de rester à l’intérieur pendant les récréations pour éviter le harcèlement.
« Elle a minimisé la situation chaque fois que nous nous sommes plaint », a déclaré la mère, dont le nom n’a pas été cité, à la LCBA à propos de l’enseignante. « Mon fils quittera bientôt l’école, mais je prends ces mesures pour que les enseignants et l’administration de l’école réalisent qu’ils ne peuvent pas ignorer ce harcèlement. »
La principale a déclaré à Belga qu’elle était surprise de ces accusations, ajoutant que l’élève en question ne semblait pas malheureux, que son comportement n’avait pas changé ces deux dernières années et qu’il avait toujours de très bonnes notes.
La principale a déclaré que l’enseignante traitant la plainte de la mère ne lui avait pas fait part du caractère antisémite du harcèlement. Elle a déclaré que les trois élèves impliqués dans l’incident du déodorant avaient été punis pour leur comportement, qui faisait selon eux partie d’un jeu.
Le président de la LBCA, Joël Rubinfeld, a déclaré à Belga avoir interrogé d’autres élèves qui ont confirmé la nature antisémite de l’accident du « gazage » et la récurrence des blagues et des piques faisant référence à l’Holocauste dans le harcèlement de l’élève par ses trois camarades.
L’affaire annoncée la semaine dernière est l’un des nombreux récents incidents antisémites en Belgique, dont le harcèlement d’un lycéen qui a été obligé de changer d’école en raison de l’inaction de l’institution où se produisait le harcèlement. L’année dernière, les médias belges avaient annoncé les humiliations en ligne par ses camarades d’un lycéen pro-Israël qui avait lui aussi quitté le système scolaire public pour une école juive.
De telles affaires, avait déclaré Rubinfeld l’année dernière, transforment les écoles belges en zones « sans juif ».