Un général iranien déplore la candidature de Pete Buttigieg, un « homosexuel »
Les groupes de défense des droits humains estiment que plus de 4 000 gays ont été exécutés depuis la Révolution islamique de 1979
Un général du Corps des Gardiens de la révolution iranien a tourné en dérision la « décadence » de la culture américaine, en citant la candidature à la présidence du démocrate homosexuel Pete Buttigieg.
Lors d’une interview sur la chaîne iranienne Channel 5 traduite par l’Institut de recherche sur les médias du Moyen-Orient (MEMRI), le général Mostafa Izadi a décrit l’homosexualité comme un comportement animal.
« L’Occident est en crise. N’est-il pas triste qu’un candidat à la présidence [des États-Unis] – j’ai honte de dire qui – soit homosexuel. [N’est-il pas triste] qu’un tel homme présente sa candidature à la présidence ? ».
Celui qui est aussi chef de la Division des cyber-menaces et des nouvelles menaces a ajouté : « Et en plus de cela, il a une chance [de gagner]. C’est une véritable décadence ».
IRGC General Izadi: The West Is in Crisis When a Homosexual Is Running for U.S. President; Man Is Different from Animal; Our Revolution Will Liberate Humanity pic.twitter.com/XnRlQpEeSu
— MEMRI (@MEMRIReports) March 1, 2020
En Iran, les gays et les lesbiennes risquent des coups de fouet ou la peine de mort s’ils sont reconnus coupables. Les groupes de défense des droits humains estiment que plus de 4 000 gays ont été exécutés depuis la Révolution islamique de 1979.
De façon notoire, l’ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait déclaré à une foule à l’université de Columbia à New York en 2007 que « en Iran, nous n’avons pas d’homosexuels comme dans votre pays ».
Pete Buttigieg, 38 ans, est le premier homme ouvertement gay à avoir une chance semi-réaliste d’être nommé par son parti pour se présenter à la Maison Blanche.
Au début de ce mois, son homosexualité a été tournée en dérision par un proche allié du président américain Donald Trump, ce qui a suscité des critiques. Rush Limbaugh, animateur radio chevronné, a déclaré aux auditeurs que Trump aimerait bien être opposé à un candidat qui a embrassé son mari sur scène.
« Vous voyez bien que Trump s’en amuse », a commenté Rush Limbaugh, qui a reçu la Médaille présidentielle de la liberté – la plus haute distinction civile du pays – lors du discours de Trump sur l’état de l’Union au début du mois.