Un homme tué par balle à Haïfa dans une affaire présumée de banditisme
L'homme, qui serait Asaad Khaldi, originaire de la ville bédouine d'Ibtin, a été déclaré mort sur les lieux ; le clan Khaldi est impliqué dans une vendetta avec un clan rival
Un homme a été tué par balle dans une voiture dimanche matin dans la ville de Haïfa, dans le nord du pays, lors d’un homicide criminel présumé, ont indiqué les autorités. Le nombre de victimes au sein de la communauté arabe ne cesse d’augmenter et atteint de tristes records.
Les secouristes, arrivés sur les lieux peu après 10h30, ont trouvé la victime qui ne présentait plus de signes vitaux et qui souffrait de multiples blessures par balle, a indiqué le service de secours du Magen David Adom (MDA). Son décès a été prononcé sur place.
La police a déclaré qu’une enquête criminelle avait été ouverte sur la fusillade et qu’elle ne pensait pas qu’il s’agissait d’une attaque terroriste. Aucun suspect n’a été nommé et aucune arrestation n’a été annoncée. Les autorités n’ont pas non plus déterminé le mobile.
Les autorités ont déclaré que l’homme se trouvait dans une voiture rue Bethlehem, à Haïfa, au moment où il a été tué par balle.
La victime a été identifiée dans les médias comme étant Asaad Khaldi, un homme d’âge moyen originaire de la ville bédouine voisine d’Ibtin. Son identité n’a pas été officiellement confirmée.
Si son identité est confirmée, Khaldi serait le 225e membre de la communauté arabe tué dans des circonstances violentes cette année, selon un décompte effectué par l’organisation à but non-lucratif Abraham Initiatives.
Un autre membre de la famille Khaldi, Jezi Khaldi, a été tué en août dans le cadre d’un conflit de longue durée avec un clan rival. Ce conflit avait alors fait au moins seize victimes en un an et demi, avait rapporté Ynet.
L’année 2024 est actuellement en passe d’égaler le triste record sans précédent de 244 meurtres violents au sein de la communauté arabe israélienne établi en 2023, d’après Abraham Initiatives.
Selon les experts, la violence est alimentée par des gangs criminels qui ont pris pied dans de nombreux secteurs de la vie arabe et qui continuent à se disputer le contrôle des gouvernements locaux, des banques, de la construction et d’autres domaines lucratifs. Les guerres de clans et la violence domestique à l’encontre des femmes sont également des facteurs importants.
De nombreux dirigeants de la communauté arabe israélienne rejettent la responsabilité sur la police qui, selon eux, n’a pas réussi à sévir contre les puissantes organisations criminelles, alors que les autorités de l’État ont fait preuve d’une négligence généralisée.
Pour leur part, les autorités ont mis en cause la montée du crime organisé et la prolifération des armes, tandis que certains ont pointé du doigt le manque de coopération des communautés avec la police pour éradiquer les criminels.