Un Israélien tué lors de l’attaque d’une synagogue en Tunisie enterré à Netivot
Sa famille espérait qu'Aviel Haddad reviendrait du pèlerinage de Djerba avec sa future épouse, mais il est revenu dans un cercueil
Aviel Haddad, le ressortissant israélo-tunisien qui a été tué lors d’une fusillade meurtrière dans une synagogue tunisienne cette semaine, a été enterré vendredi dans la ville de Netivot, dans le sud d’Israël.
Haddad, âgé de 30 ans, a été tué mardi aux côtés de son cousin, Benjamin Haddad, un citoyen français de 42 ans, et de trois policiers lorsqu’un garde national a ouvert le feu sur un pèlerinage juif annuel à la synagogue historique El Ghriba, sur l’île touristique de Djerba, considérée comme l’un des plus anciens sanctuaires juifs du monde.
Les funérailles ont eu lieu alors que les combats contre le groupe terroriste du Jihad islamique palestinien se poursuivent dans la Bande de Gaza voisine. Bien que les sirènes de roquettes n’aient pas été activées pendant la cérémonie, des explosions, apparemment dues à des interceptions par le système de défense du Dôme de Fer, ont été entendues en arrière-plan.
« Nous pensions qu’il était allé à Djerba pour ramener une mariée et que nous le verrions heureux sous la houpa. Finalement, il est revenu dans un cercueil », a déclaré son beau-frère dans son éloge funèbre.
« L’État d’Israël fait face au terrorisme. La haine et l’antisémitisme sont son carburant », a déclaré le ministre des Communications, Shlomo Karhi, qui représentait le gouvernement lors de l’office. « La synagogue a été la cible d’actes terroristes cette semaine et dans le passé. »
Lilach Haddad a déclaré que son cousin était « comme un père pour moi ».
« Il emmenait ma sœur à l’hôpital lorsqu’elle était malade. Il ne l’aurait jamais laissée baisser les bras. Sa mère est morte il y a trois ans et il était le chef de famille. Quand le chef n’est plus là, que reste-t-il ? »