Un père meurt d’un arrêt cardiaque quelques jours après le décès de son enfant
Yitzhak Meir Weiss, 31 ans, s'est effondré pendant le deuil de son nouveau-né de cinq semaines à Bnei Brak
Des milliers de personnes se sont rendues dimanche soir, à Bnei Brak, aux funérailles d’un père mort d’un arrêt cardiaque quelques jours après l’inhumation de son fils nouveau-né.
La famille Weiss a vécu deux drames au cours de la semaine passée. Leur fils âgé de cinq semaines a été retrouvé mort dans son berceau alors qu’il se trouvait dans l’habitation de sa nourrice, à Bnei Brak, jeudi, un décès dû à ce que les autorités ont qualifié de cas de mort subite du nourrisson.
Le nouveau-né a été évacué en urgence à l’hôpital Maayanei Hayeshua où les médecins ont prononcé sa mort.
Le bébé a été enterré le même jour.
Dimanche, en tout début d’après-midi et trois jours seulement après les funérailles, son père, Yitzhak Meir Weiss, 31 ans, a perdu conscience et il s’est effondré alors qu’il était assis et qu’il faisait son deuil chez lui.
Les secouristes arrivés sur les lieux ont tenté en vain de le réanimer. Il a été pris rapidement en charge au centre médical Sheba, où sa mort a été prononcée suite à un arrêt cardiaque.
Weiss avait fait ses études à la yeshiva Mir Brachfeld, dans la ville de Modiin Illit, un séminaire religieux affilié à la yeshiva Mir de Jérusalem, où il avait été ordonné rabbin. Il était activiste politique pour la formation YaHadout HaTorah et il avait fait partie de l’équipe de gestion de la campagne pour le parti lors des deux élections de l’année passée.
« Cela fait des années qu’il attendait ce fils », a commenté l’un de ses amis et ancien camarade de yeshiva dimanche, aux médias en hébreu.
Weiss était « heureux et joyeux » lors de la naissance de l’enfant, a dit l’ami. « Je lui ai rendu visite pendant la Shiva après la mort de son fils. Il était brisé. C’était une catastrophe horrible ».
« Itzik était aimé et il avait du talent. Son cœur a été brisé et il ne l’a pas supporté », a pour sa part déclaré Uri Maklev, législateur du parti Yahadout HaTorah.
C’est le rabbin Noam Elon, l’un des directeurs du séminaire, qui a prononcé l’éloge funèbre de Weiss lors des funérailles de dimanche. Il a évoqué « un roc » de la communauté.
« Un roc nous a été enlevé », a-t-il dit, « et cet immense chagrin est difficile à supporter ».
Shloimi Folk, le patron de Weiss dans la campagne menée par Yahadout HaTorah, s’est souvenu « d’un homme bon avec un coeur d’or » dont l’amour pour son enfant remplissait les journées.
« Son fils occupait ses pensées en permanence. Il était ce qui était le plus important pour lui dans sa vie et il aurait tout arrêté pour lui », a dit Folk à la Douzième chaîne.
Le père et son fils laissent derrière eux la veuve de Weiss, la mère de l’enfant.