Un soldat israélien blessé dans une attaque au couteau à Efrat
L’attaquant palestinien a été blessé et évacué vers un hôpital de Jérusalem, dans la 6° attaque en deux jours
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
Un Palestinien a poignardé un soldat israélien devant l’implantation d’Efrat, en Cisjordanie, au sud de Jérusalem, à 6h00 du matin dimanche, a annoncé l’armée.
Le soldat, un réserviste, était dans un état modéré à grave, selon les secouristes de Magen David Adom (MDA), mais son état de santé a ensuite été jugé modéré par l’hôpital.
Un porte-parole de l’hôpital a déclaré dimanche après-midi que le soldat était toujours en soins intensifs, dans un état modéré, et était conscient.
L’incident a eu lieu près de l’entrée de l’implantation, où l’unité du soldat fouillait la zone.
Selon le message envoyé aux habitants d’Efrat, l’attaquant, qui se « cachait dans des buissons, a sauté et poignardé le soldat. »

La victime a été poignardée « près de l’aisselle », et a été transportée à l’hôpital Hadassah Ein Kerem de Jérusalem, selon un porte-parole du centre médical.
Le soldat de 22 ans « a communiqué avec nous pendant tout le trajet vers l’hôpital, et était dans un état stable », ont déclaré les secouristes de MDA Issa Dawith et Moshe Benita.
Des soldats ont tiré sur l’attaquant, Baha a-Din Muhammad Khalil, juste après qu’il a poignardé la victime, a annoncé l’armée.
Khalil, qui a environ 30 ans, a également été transporté à l’hôpital Hadassah Ein Kerem, selon l’armée. Il avait une blessure par balle à la tête, a annoncé un porte-parole de l’hôpital.
L’attaque au couteau a eu lieu environ quatre heures après la détection par le système de sécurité de l’implantation d’un mouvement à approximativement 440 mètres de la clôture de la communauté, selon une note envoyée à ses habitants.
« Les forces [de sécurité] mènent une fouille afin de sécuriser la région », a déclaré l’armée dans un communiqué.
Oded Revivi, dirigeant du conseil local, a déclaré à la radio militaire que les écoles des implantations seraient ouvertes comme d’habitude, malgré l’attaque, mais avec une sécurité accrue.
« Nous nous préparons à une journée normale », a déclaré Revivi.

L’armée israélienne a déployé samedi soir un bataillon d’infanterie supplémentaire à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, après deux jours d’attaques contre des soldats et des civils, a annoncé l’armée.
La décision de renforcer la ville avec le bataillon Shimshon de la brigade Kfir a été prise « en accord avec les évaluations de la situation suite aux récentes attaques terroristes », a annoncé l’armée dans un communiqué.
« La motivation et l’inspiration pour mener des attaques contre des Israéliens restent fortes. C’est pourquoi l’armée israélienne renforce ses efforts opérationnels et de renseignements pour stabiliser la situation sur le terrain et dissuader ces actes de terrorisme », a déclaré un responsable militaire sous couvert d’anonymat.
Cinq attaques vendredi et samedi (trois attaques au couteau, un attaque à la voiture bélier et des jets de pierre) ont pris beaucoup d’Israéliens par surprise, alors que la violence qui avait marqué 2015 et le début 2016 semblait avoir fortement diminué ces derniers mois, et ont entrainé des peurs sur une reprise des attaques régulières.
« [La fête de l’Aïd al-Adha] et le mois de septembre sont toujours plus susceptibles de présenter des pics d’activités palestiniennes violentes », a déclaré le responsable.
Ila cependant noté que même si les attaques du week-end étaient « bien sûr un changement par rapport à ces dernières semaines, nous ne pouvons pas actuellement identifier un changement majeur sur le terrain qui indiquerait une hausse. »
La région de Hébron, où Palestiniens, juifs israéliens et soldats vivent les uns à côté des autres, a été la scène de fréquents affrontements entre les forces de sécurité israéliennes et les Palestiniens, ainsi que d’attaques terroristes palestiniennes.
Cette dernière année, Israël a connu une vague d’attaques terroristes palestiniennes dites de « loups solitaires », qui ont tué 35 Israéliens et quatre ressortissants étrangers depuis octobre 2015. Plus de 200 Palestiniens ont également été tués – les deux tiers pendant qu’ils attaquaient des Israéliens, et les autres pendant des affrontements avec les troupes, selon l’armée israélienne.
L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.