Israël en guerre - Jour 337

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Un soldat israélien tué lors d’une attaque du Hamas près de la frontière

Trois personnes ont été blessées dans l'incident ; l'armée a tué des membres de premier plan du groupe terroriste cette nuit ; une frappe à la roquette a fait un mort à Netivot

Le caporal Tamir Barak, 19 ans, tué lors d'une attaque du Hamas contre des troupes opérant dans la bande de Gaza. (Crédit : Armée israélienne)
Le caporal Tamir Barak, 19 ans, tué lors d'une attaque du Hamas contre des troupes opérant dans la bande de Gaza. (Crédit : Armée israélienne)

Un soldat a été tué dimanche après une attaque commise par le Hamas. Les terroristes ont pris pour cible les troupes qui étaient en opération sur le côté occidental de la clôture frontalière avec Gaza, aux abords de la communauté de Kissufim, dans le sud du pays. Trois militaires ont aussi été blessés.

Cette opération entrait dans le cadre de recherches menées par Tsahal, qui tente de retrouver les corps d’éventuels portés-disparus israéliens. L’armée cherche aussi à nettoyer la zone en amont de la prochaine incursion terrestre de l’armée israélienne dans la bande de Gaza.

Un missile antichar de précision a été tiré en direction d’un tank israélien et d’un véhicule d’ingénierie militaire. Les forces israéliennes ont riposté en frappant la cellule. C’est le groupe terroriste du Hamas qui a revendiqué la responsabilité de l’attaque.

Le soldat qui a été tué était le caporal Tamir Barak et il était originaire de Nir Eliyahu. Agé de 19 ans, il servait dans le Corps du génie de combat.

Cette offensive du Hamas a eu lieu alors que Tsahal renforçait dimanche ses frappes aériennes dans le nord de la bande. Objectif : préparer l’entrée des militaires dans de meilleures conditions sécuritaires sur le terrain lorsque l’incursion terrestre visant de renverser la gouvernance du groupe terroriste sur le territoire sera lancée.

Dimanche également, un homme d’une soixantaine d’années a été grièvement blessé par l’impact d’une roquette dans la ville de Netivot, dans le sud du pays. Il a été touché par des éclats d’obus après des tirs de barrage des terroristes palestiniens de l’enclave côtière, des attaques qui ont pris pour cible la ville et les localités avoisinantes.

Le service de secours du Magen David Adom (MDA) a indiqué que l’homme est dans un état modéré à grave, et qu’il avait été évacué vers l’hôpital Soroka de Beer Sheva.

Un représentant du gouvernement a annoncé dimanche que les groupes terroristes de Gaza avaient lancé plus de 7 400 roquettes en direction d’Israël depuis le 7 octobre, la date où le Hamas avait lancé son attaque brutale contre Israël qui a fait plus de 1400 morts, des civils en majorité, qui ont été exécutés dans leur maison ou dans une rave qui était organisée près de la frontière avec Gaza. Ils ont aussi pris plus de 200 personnes en otage.

Selon les chiffres du Bureau de presse du gouvernement, le Dôme de fer a intercepté plus de 1 100 roquettes, 550 ont été mal tirées et sont retombées à Gaza et plus de 400 se sont directement abattues en Israël. Ce décompte ne prend pas en compte plusieurs milliers de projectiles – un grand nombre d’entre eux ont pu retomber dans les champs – même si le gouvernement n’a pas donné d’explication à cette anomalie dans les chiffres évoqués.

Cette nuit, l’armée a indiqué avoir tué des dizaines de membres du Hamas dans des frappes aériennes à Gaza et notamment le responsable-adjoint de l’unité chargée des tirs de roquette en direction d’Israël.

Dégâts causés par la chute d’une roquette Qassam, dans une rue de Netivot, le 10 octobre 2023. (Crédit : Canaan Lidor/Times of Israël)

Dans la journée de dimanche, l’armée israélienne a par ailleurs annoncé que l’un de ses chars avait frappé « par erreur » une position égyptienne à la frontière entre l’Égypte, Gaza et Israël, ajoutant qu’elle avait présenté ses excuses pour cet incident.

Le porte-parole de l’armée égyptienne a fait état dimanche de « blessés légers » dans ses rangs.

« Durant les combats en cours dans la bande de Gaza dimanche, une tour de contrôle égyptienne a été touchée par les éclats d’un obus tiré par erreur par un char israélien, causant des blessures légères à des membres des forces de surveillance de la frontière », a-t-il indiqué.

« La partie israélienne s’est dite désolée aussitôt après cet incident involontaire, une enquête est en cours », a-t-il ajouté.

Les médias égyptiens ont en outre fait savoir, dimanche, que 17 camions transportant de l’aide humanitaire étaient entrés à Gaza dans le cadre d’une initiative internationale visant à soutenir les civils au sein de l’enclave côtière – une information qui a été démentie par les Nations unies. L’incident a entraîné un cafouillage, la presse internationale signalant qu’elle avait vu les poids-lourds pénétrer dans la bande depuis l’Égypte, transportant notamment du carburant, et Israël niant ces informations.

Sous la pression des États-Unis, Israël a accepté de laisser des produits alimentaires, de l’eau, des médicaments et des équipements médicaux entrer à Gaza via l’Égypte après avoir coupé, de son côté, tous les approvisionnements qui étaient assurés dans la bande dans le sillage de l’assaut barbare du 7 octobre. Israël a indiqué de manière répétée que l’entrée de carburant ne serait pas autorisée à Gaza avant que tous les otages aient été remis en liberté.

Des camions d’aide humanitaire arrivant à un entrepôt à Khan Younis dans le sud de la bande de Gaza le 21 octobre 2023, après avoir traversé la frontière de Rafah depuis l’Égypte. (Crédit : Belal Al Sabbagh/AFP)

Samedi, les vingt premiers camions apportant de l’aide humanitaire à Gaza sont entrés dans la bande, suite à un accord négocié par le président américain Joe Biden lors d’une visite de solidarité au sein de l’État juif, la semaine dernière. La distribution de l’assistance humanitaire est supervisée par une agence des Nations unies, l’OCHA.

Dimanche, une porte-parole de l’agence chargée des réfugiés palestiniens à l’ONU, Juliette Touma, a expliqué que « jusqu’à présent, il n’y a aucun convoi », faisant référence à l’arrivée d’aides supplémentaires.

Des journalistes ont indiqué qu’ils avaient aperçu des camions de carburant entrer à Gaza mais Touma et l’armée israélienne ont déclaré que ces citernes chargeaient, en réalité, de l’essence qui était déjà stockée du côté gazaoui du poste-frontière pour l’acheminer dans les profondeurs du territoire, et qu’aucun carburant n’avait franchi la frontière avec l’Égypte.

« Il n’y aura plus de Hamas »

Par ailleurs, les forces israéliennes ont encore retrouvé des terroristes sur le territoire de l’État juif, deux semaines après l’assaut barbare du Hamas qui a eu lieu le 7 octobre dans le sud du pays.

Samedi soir, un membre des forces de commando « Noukhbar » a ainsi été capturé par les forces israéliennes alors qu’il tentait de revenir dans la bande de Gaza.

C’est cette unité qui a commis l’attaque du 7 octobre.

Dimanche matin, Tsahal avait indiqué avoir tué deux membres du commando « Noukhbar » lors d’une frappe aérienne effectuée, la veille dans la soirée, à proximité de la clôture frontalière. D’autres terroristes du Hamas avaient également perdu la vie à cette occasion, avaient noté les militaires qui n’avaient pas donné d’information supplémentaire.

Un Palestinien parmi les décombres d’un bâtiment après une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 17 octobre 2023. (Crédit : MOHAMMED ABED / AFP)

Le porte-parole de Tsahal, Daniel Hagari, a indiqué au cours d’une conférence de presse organisée dimanche que la mort des membres de cette unité était une priorité, en plus de tuer les membres de premier plan du groupe terroriste.

Par ailleurs, cette nuit et dimanche matin, les avions de chasse ont bombardé des dizaines de sites du Hamas dans la bande, a noté l’armée.

Les frappes ont visé des immeubles de plusieurs étages où se réfugient les membres de l’organisation, des tunnels, des entrepôts d’armes, des centres de commandement, des mosquées utilisées comme cellules de crise par le groupe terroriste et un site de fabrication d’armes, a expliqué l’armée israélienne.

Elles ont également pris pour cible des tours que le Hamas utiliserait pour installer ses snipers et pour lancer des missiles de précision antichar.

« Nous n’arrêtons pas nos attaques dans la bande, » a dit Hagari qui a ajouté que des dizaines de terroristes du Hamas étaient morts lors des bombardements nocturnes.

L’armée a ainsi cité le nom de Mohammed Qatmash, un commandant de premier plan qui a perdu la vie et qui était responsable des tirs de roquette lancés depuis le centre de la bande, et responsable-adjoint de l’ensemble des unités responsables des tirs de roquette à Gaza.

« Dans le cadre de sa fonction, il a tenu un rôle significatif dans la préparation et dans l’exécution des tirs de roquette de l’organisation qui prenaient pour cible Israël lors de tous les conflits qui ont opposé Israël à la bande de Gaza », a indiqué l’armée.

« Nous renforçons les frappes dans la bande de Gaza afin de réduire les menaces qui planent sur nos soldats dans le cadre des préparations à la prochaine phase de la guerre », a expliqué Hagari, se référant à l’incursion terrestre attendue au sein de l’enclave côtière.

« Ainsi, nous passerons à la phase suivante dans les meilleures conditions pour l’armée et conformément aux décisions prises par la hiérarchie politique », a poursuivi Hagari.

Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré dimanche que la prochaine offensive terrestre d’Israël dans la bande de Gaza pourrait durer trois mois, mais qu’elle serait la toute dernière si Israël parvenait à éliminer le groupe terroriste du Hamas.

« Il doit s’agir de la dernière manœuvre [terrestre] à Gaza, pour la simple raison qu’après elle, il n’y aura plus de Hamas. Cela prendra un mois, deux mois, trois mois, mais à la fin, il n’y aura plus de Hamas », a dit Gallant au centre de commandement de l’armée de l’air israélienne à Tel-Aviv.

« Avant que l’ennemi ne rencontre les forces blindées et d’infanterie, il rencontrera les bombes de l’armée de l’air », a-t-il ajouté. « J’ai l’impression que vous savez comment le faire de manière létale, précise et de très haute qualité, comme cela a été prouvé jusqu’à présent ».

Dans son point-presse de dimanche, Hagari a noté que indique que l’armée avait jusqu’à présent informé les familles de 212 otages que leurs proches étaient retenus en captivité dans la bande de Gaza.

Il a précisé que ce nombre n’était pas définitif car l’armée étudie de nouvelles informations sur les disparus.

Ce chiffre avancé ne comprend pas Judith Raanan et sa fille Natalie, qui ont été libérées par le Hamas dans la nuit de vendredi à samedi. Le mécanisme exact de ce transfert reste indéterminé pour le moment – même si le groupe terroriste a affirmé que ces libérations avaient été décidées « pour des raisons humanitaires ».

Ce geste a été largement considérée en Israël comme une opération de relations publiques alors que le Hamas ressent le besoin de redorer son image depuis les massacres barbares de civils israéliens de la part de ses membres, lors de l’attaque sans précédent qui a pris pour cible les communautés du sud d’Israël.

Un porte-parole du Hamas connu sous le nom d’Abu Obeida a dit, samedi, que le groupe avait offert de libérer deux otages, dès le lendemain, dans le même cadre mais qu’Israël avait refusé cette offre.

Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a ultérieurement fait savoir que « nous ne répondrons pas aux mensonges relevant de la propagande du Hamas ».

Natalie Raanan, 3e à gauche, et Judith Raanan, à droite, à leur arrivée en Israël après avoir été libérées de la captivité du Hamas, alors que l’envoyé du gouvernement pour les otages, Gal Hirsch, au centre, leur tient la main, le 20 octobre 2023. (Autorisation)

La guerre a éclaté après le carnage commis par le Hamas le 7 octobre, dans le sud de l’État juif, aux côtés d’autres groupes terroristes. Lors de ce bain de sang, environ 2 500 terroristes avaient franchi la clôture frontalière avec Israël, s’introduisant au sein de l’État juif par voie maritime, aérienne et terrestre sous couvert d’un barrage de milliers de roquettes. Cette attaque barbare a fait 1 400 morts du côté israélien, des civils en majorité.

Des familles entières avaient été exécutées – des enfants, des femmes, des personnes âgées ou des hommes – dans leurs habitations. 260 personnes avaient été massacrées lors d’un festival de musique électronique, parmi de multiples horreurs perpétrées par les hommes du Hamas – des horreurs qui, selon Biden, ont relevé « du pire massacre de Juifs depuis la Shoah. »

Israël a juré de détruire le Hamas et il a fait savoir qu’environ 1500 terroristes avaient été tués sur le sol israélien. Le Hamas, de son côté, a continuer à lancer une pluie de roquette sur le sud et sur le centre de l’État juif.

L’armée a aussi riposté aux attaques commises par le groupe libanais du Hezbollah, qui est aussi soutenu par l’Iran, et par ses factions palestiniennes alliées dans le sud du Liban. Le Hezbollah a revendiqué la responsabilité de plusieurs attaques aux missiles sur des postes militaires et sur les localités israéliennes au cours des quinze derniers jours alors que Jérusalem s’inquiète de l’ouverture possible d’un front nord qui viendrait s’ajouter à celui du sud, contre le Hamas. Un porte-parole militaire a expliqué dimanche que ces attaques croissantes risquaient « d’entraîner le Liban dans la guerre ».

Un porte-parole du gouvernement a fait savoir que plus de 200 000 Israéliens avaient été déplacés par le conflit. Le ministère de la Défense a pris la charge de 120 000 citoyens qui ont été placés dans l’obligation de quitter leur maison.

Le ministère de la Santé dirigé par le Hamas, à Gaza, a indiqué que plus de 4 600 Palestiniens, en majorité des civils, ont perdu la vie dans des bombardements israéliens depuis le massacre du 7 octobre en Israël. Les chiffres émis par le groupe terroriste n’ont pas pu être vérifiés de manière indépendante et ils incluraient les terroristes et les hommes armés du groupe, en plus des victimes d’une explosion survenue dans un hôpital de Gaza City, le 17 octobre. Les États-Unis, qui ont cité leurs propres renseignements, ont confirmé le narratif israélien selon lequel les dégâts causés près de l’hôpital ont été causés par une roquette palestinienne.

Israël a exhorté les résidents du nord de Gaza à quitter leur logement pour partir dans le sud en amont du lancement de l’opération terrestre.

L’AFP a contribué à cet article.

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